
^ouvertures de bàtimens en général, que pour
les chaîneaux., faîtsges , arrêtiers, noues, mem-
bronSylucarnes,foubaffemens d’appuis, de crouees
& balcons , cuvettes , rèfervoirs, bàffins, tuyaux
de defcente des eaux, d’aifances, & terra (Tes, ii
l’on a l’attention de n employer que des forces de
cuivres convenables aux places, par exemple , pour
les faîtages 8c arrêtiers, celui de P4 ou 90 livres
latoife pour les chaîneaux de 96 on 117 livres, &
pour les terraffes , (félon qu’elles foient plus ou
moins fréquentes ) , dans le prix des cuivres torts ,
nos. ï , II & III, le tout en place à Paris, faut les
foudures pour les joints des terraûes à évaluer fé-
parémenr.
Que l’on çonfidère, i°. l’avantage de fouftraire
une partie des poids énormes qui écrafent les
édifices en général; i°. les prix de ces cuivres ,
par comparaifon à celui des matières & métaux
mis eu ufage jufqu’à ce jour , & que pour les
plombs feulement on économife environ a 5 pour
cent, en y employant du cuivre; 30. la maniéré
de pofer & d’arrêter le cuivre en place , ce qui
ne donnera plus lieu aux vols nës-frequens qui
fe font des plombs ;• que l’on peut auffi, au moyen
d'e la légéreté & de la folidité de ces couvertures,
faire fuccé 1er aux combles a deux égouts & aux
manfardes . des acrotères ou focles , qui décore-
: ront les façades des maifons, & pour les terraffes
que l’on pourra y pratiquer, rendre les logemens
plus commodes & plus habitables. L on écono-
l mifcra beaucoup fur la charpenteen tenant les
combles moins haut, les bois en feront moins
longs & moins forts ; genre d’économie bien digne
d’attention, en ce que ces memes bois de conf-
tru&ion de viennent de plus en plus chers & rares,
on déchargera donc d’autant le fardeau, défaits
combles fur la pefanteur corffidérable de la charpente
, de celle de la tuile, dè 1 ardoife & des
plombs.
Le cuivre n’a pas non plus l’inconvenient de fe
rouler comme on j’a vu arriver fréquemment au
plomb laminé, & même au plomb coulé ordinaire ,
( quoique beaucoup plus épais fur nombre d’e-
d.fices publics, lors des ouragans ou vents vio-
lens, qui en ont quelquefois enlevé & porte .ort
loin de très-grand rouleaux. Il rèfulte encore nombre
d’avantages inappréciables. Par exemple, en cas
d’incendie , l’on ne verra p=>\S le feu faire -Uier
avec exp’ofion la couverture des maifons, em-
brafer celle d’ à côté, fi l’on n’a la triffc précaution
d’en intercepter tous les accès, en demoliHant
partie des maifons voifines; les flammes le trouveront
concentrées dans le hâcimeru incendié,on
n’aura plus à craindre la fonte 8c i >u: faction c es
plombs & foudures, en faifant u«âge du cuivre,
( lequel ne peut fondre fin s un alliage ) , ni tout
pour les mon urne ns. publ i c s, où la grande quantité
des plombs employés étant en fufion , lorlque
les pompes commencent à jouer, l’eau tombant
deffus , occafionne de nouvelles explorons,
qui empêchent les ouvriers de s en approcher pour
y donner des fecours.
Au moyen des attiques, combles piafs, chaîneaux
ou terraffes que le cuivre permet de pratiquer
fur lesiédiftees, on fera préfervé de la chute
I des cheminées dont les débris feront arrêtés par
les baluûrades ou focles, ainfi que d’une multitude
de tuiles & d’ardoifes, q u i, au premier vent
& fouvent fans aucune caufe étrangère, fe détachent
, eftropient, & quelquefois tuent les particuliers
qui fe trouvent au-deffous. .
On pourroit encore préferver l’intérieur des
maifons de toutes combuftions, au moyen de
feuilles de cuivre bien liées & agraphées én-
femble, ainfi qu’il a été démontré par des expériences
faites en Angleterre , il y a quelques
années.
On n’aura pas non plus à craindre la pouffée
des murs au droit des entablemens, que les greffes
pièces de bois occafionnent ; on aura moins de
hauteur de murs 8c de cheminées à élever, & par
- conféquent moins de fui face à couvrir. _
Quant aux tuyaux de defcente en cuivre, qui
reviennent auffi moins chère que ceux de plomb,
on continuera de fupprimer, félon les nouvelles
ordonnances ( lo is des réparations) les gouttières
qui fourniffentune quantité d’eau irès-incommode r
qui noie tous les gens de pied, les voi.ur.s 8c-les
domeftiques, qui ne peuvent bs éviter; ce qui
arrive à la moindre pluie, 8c qui dure encore longtemps
après*un orage paflé, principalement lors de
la fonte des neiges & qu’il fe détache des gros
glaçons de ces mêmes gouttières, dont la chute elt
très-dangereufe pour les patïaus.
Le cuivre i à tous égards ,'eft folide: . inaltérable
à l’air, y acquier. même de la qualité, ne s ufe
ni fe détériore jamais.
Nota. On n’aura pas manqué de remarquer
qu’il y a environ dix-huit ans que ! on avoir chargé
un chaudronnier de Paris de fournir des cuivres
fur plufieurs édifices, dans i’ efpèrance qu il les po-
feroit de maniéré à être préfervé de toute fikia-
rion d’eau ; mais [’expérience vient de pi o.uver que
faute d’avoir été bien employés & pôles, comme
le pratique I fient Borna«, on vient d è re obligé
de réformer tout récemment la couve ture du
portail de Sainte Geucv ève de Paris. On a mieux
réulj'i au grande fer-hcr du palais-royal, 'e cuivre
n’auroit-iTîe. v iq u ’à ptèiereer çe palais de I incendie
de l’opéra , ç’a été un aès urand avantage.
Mais perlonne, avant le fieu. Bonnot, n avoir
encore reufli au point d’être exempt de toutes rê-
I parations ût filtrations d’eau. Avec le temps, les