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Noeud. Voyez B o u d in é .
N.oix de la bosse, gros bouton de verre que
les ouvriers en plats forment au bout de leur pa-
raifon, & qui devient la boudiné du plâteau.
OEil. Voyez Boudiné.
OEil de boeue. Voyez Boudiné.
CEil de la couronne , trou qui, dans quelques
fours français, communique la flamme du
four au fourneau de recuiffon qu’on pratique au
deflus, & qu’on appelle tour. ( Voyez Tour. )
OEil du tisard , trou par lequel, dans les fours
français, la flamme fe communique du tifard à la
chambre fupérieure où font les pots.
Ondes, défaut du verre , qui tient des fils &
des cordes ( voyez ces mots) : il eft du à peu près
à de ferai bla blés caufes ; mais le défaut d’union
clans la ma fie vitreufé, éft en quelque forte moins
prononcé. On le défigne Tous le nom d'ondes,
par le rapport de reflemblance que l’imagination
a cru failir entre l’efpèce de vacillation qu’on remarque
dans les objets regardés au travers du
verre afreété de ce défaut, & celle qu’on obferve
dans l’image des objets repréfentés par une eau
dont la furface éprouyeroit quelque agitation.
Onde, verre affeôé du défaut appelé ondes.
Ondulé. Voyez Onde.
Ourlet. C’eft le tour du plat de verre en boudiné,
qui paroit & qui eft en effet plus ferme &
plus épais que le refte. Cet ourler fe fait avec la
branche, lorfqu’en branchant la boffe, on en refoule
& on en replie les bords.
Ouvreau ( grand ). C ’e ft, dans la fabrication
des -verres en plats pour vitres, un ouvreau auquel
on donne beaucoup plus de diamètre qu’aux autres
, & dont on fe fert pour chauffer les pièces
lorfqu’on achève de les développer.
Ouvreaux, orifices pratiqués .à un four de
fufion, pour le travail du verre. Ils fervent aiifli,
dans les fours français, à l’introduélion des pots.
Ouvreaux a enfourner. Ce font ceux q u i,
dans certaines fabrications, font uniquement def-
tinés'à p’acer les matières dans les pots de fonte.
(V oyez Pot de fonte. )
OuvreauX de travail. Ce font ceux qui font
fitués au deffus «les pots de travail ( voyez Pot
de travail ) , & par lefquels on cueille le verre
pour le fabriquer.
Ouvreur , ouvrier chargé d’ouvrir la fcoffe pour
en faire un plâteau de verre à boudiné.
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Ouvrir la bosse. C’eft, dans les verreries
en plats , préfenter la boffe au grand ouvreau
après qu’elle a été branchée, pour, en la fai-
Tant tourner devant l’ouvreau, l’aplatir & achever
de la développer.
Ouvrir le manchon. Voyez Percer le manchon.,
OuvROlRS. Voyez Ouvreaux.
Padelin. Voyez P atelin.
Palette, petite plaque dé fer à laquelle eft
joint un manche de fer aufli très-court , que l’ouvrier
appuie, félon le befoin, contre diverfes
parties des pièces qu’il fabrique.
Paquet. L’ufage le plus général étoit de vendre
le verre à vitres & le verre à eftampes par paqutt.
Lorfqu’il étoit queftion du premier, le paquet étoit
compofé conftamment de fix feuilles; quant au
fécond, le nombre des feuilles qui compofoient
le paquet, étoit réglé par leur grandeur , de forte
que tandis qu’il en falloit deux,.trois ou davantage
de certaines dimenfions pour faire un paquet,
pl’autres faifoient un paquet ou même plus à elles
feules.
Parafeux , petits murs conftruits au devant
des ouvreaux, pour garantir les-ouvriers delà
trop vive aâjon de la flamme, & au bord def-
quels font fixés les crochets.
Paraison , ouvrage de verrerie préparé ou
plus tôt ébauché.
Paraisonier , ouvrier deftiné à faire les parai*
fons, c’eft - à-dire , à ébaucher les pièces.
Patelin , petit creufet d’effai.
Patons , rouleaux de terre , dont la fuperpo»
fition des uns/ur les autres bien exécutée, forme
les creufets.
Patte. Voyez Pied.-
Paupoire , plaque de fonte placée , dans la
fabrication des bouteilles noires , au niveau de la
place, & fur laquelle on aplatit le cul des bouteilles.
Pelle a enfourner , pelle de fer de tôle,
garnie de rebords, & emmanchée d’un manche
de fer,' avec laquelle on porte par les ouvreaux,
la matière dans les pots.
PÊLiN. Voyez Patelin,.
Pelottes , tas de cendres ronges ou de menue
braife, fur lequel les ouvriers en plats dépofent
leurs plâteaux lorfqu’ils les ont finis.
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Pe r c e r le m a n c h o n . Lorfqus la paraifon d’un
manchon eft affez alongée , & qu’elle a acquis la
forme qu’on défire, on fouffle dans la canne, & ,
bouchant fon embouchure, on préfente la paraifon
à l’ouvreau : l’air qui y a été introduit, vivement
dilaté, fait céder l’extrémité de ladite paraifon
, & la perce.
Pe r c e r l e v e r r e , exprefîion ufitée parmi les
ouvriers en manchons ; elle défigne la première
dilatation de la paraifon, lorfque l’air qu’on y a
introduit en commençant à îouffler avec force
dans la canne, y fait déjà un effet fenfible, & y
occafione un pêu de vide.
Pe r ch e s , petites barres de fer que l’on établit
au-deffous de la grille & à fes deux extrémités,
pour foutenir le ringard ou la barre dont le tifeur
fe fert pour dégager la grille.
P ic , petit crochet dé fer dont les ouvriers en
canons fe fervent pour diriger , par des coups
répétés & donnés à propos, les langues qui quelquefois
furviennent au bonnet de leurs manchons,
& pour en prévenir les mauvais effets.
Picadil, verre qui fe répand dans le four, &
qui y eft dégradé & fortement 'coloré en jaune
foncé par le mélange des cendres & fur-tout des
braifes.
Piè ce s d e f o u r . Ce font les diverfes efpèces
de tuiles dont on ferme en tout ou en partie les
ouvreaux & les autres orifices du four.
Pied , en parlant d’un verrerie à pied, fe dit de
la partie qui lui fert de bafe.
Pie r r e s , parcelles de compofition qui n’ont pu
fondre, & qui font reftées infondues dans le verre,
ou petits fragmens qui fe font détachés de la voûte
d’un four ufé ; aufli diftingue-t-on les pierres en
pierres de compofition & pie 1res de four.
Pie r r e a é t e n d r e . C ’eft un grajs fin, bien
droit & bien u n i, ou une brique très-grande &
très-épaifle, compofée d’argile & de ciment, &
bien dreffée. On pla.ee ces pierres dans le four à
étendre, au niveau de fon pavé , pour que les
manchons , en les aplatiffant, trouvent une fur-
face aufli plane qu’il eft poflible.
Pier r e s d e s o u d e . V o y e z Soude.
Pil o n , barre de fer avec laquelle on remue le
verre dans le p o t , foit pour le bien m ê le r , foit
pour aider à la diflipation du fel de verre.
P i l o n a g e , opération dans laquelle on agite le
verre dans le creufet avec le pilon.
Pil o n e r , l’a&ion de remuer le verre avec le
pilon.
Pince ( grande ) , fort levier employé dans les
verreries en plats, à placer les pots fur le liège.
Pince a coquille , pincette dont les deux
branches font, à leurs extrémités , rondes , creu-
fes & cannelées comme les coquilles, & dont les
gobeletiers fe fervent pour donner une forme lem-
blable à des morceaux de verre qui ornent quelquefois
leurs ouvrages.
Pince a fleurs , pincette à l’ufage des ou-
- vriers en gobeleterie , dont les deux branches font
terminées par deux petites plaques .de fer, fur
lefquelles font gravées les fleurs ou autres deflinS
que l’on veut imprimer, pour l’ornement, fur.le
verre.
Pincettes , petites pinces de fer à deux branches
, femblables, par la forme , à celles qui garni
tient nos foyers., avec lefquells l’ouvrier enlève
les pierres ou autres corps étrangers qu’il aperçoit
„ dans le verre qu’il travaille.
Pivettes. Voyez Billettes.
Places , partie de la halle vis-à-vis des ouvreaux,
fur laquelle les fouffleurs travaillent'.
Place allemande , place d’un four en gobeleterie
, fur laquelle on travaille le verre en fai-
fant rouler la canne, non fur les bardelles d’un
banc, mais fur une faufle bardelle ou un liteau de
bois auaché fur la cuiffe de l’ouvrier.
Place française , place d’un four en gobeleterie
, fur laquelle les verriers Te fervent, pour
travailler le verre , d’un banc garni de fes bardelles.
Plats , plâteaux ronds de verre , fabriqués en
Normandie, pour vitres, dans le milieu defquels
eft une efpèce de noyau nommé boudiné. On appelle
ces plateaux verres en plats, à caufe de leur
forme, & verres à boudiné, à caufe du noyau du
milieu. (Voyez Boudiné. )
Poche , cuiller de fer ou de cuivre, emmanchée
d’un manche de fer , avec laquelle on enlève le
fel de verre trop abondant : on remue le ver.re
dans le pot lorfqn u en eft befoin, & on trejette
le verre, c’eft-à-dire', on le tranfvafe d’un pot
dans un autre, ou on le retire du pot qui le con-
tenoit, fi fa qualité ne permet pas de le travailler.
Pour le premier de ces ufages, il eft à préférer
que la poche foit de fer, le fuin corrodant plus
promptement le cuivre.
POELE. Voyez Poche.
Points , bulles à peine perceptibles, que l’on
obferve dans le verre , & que la continuité de la
chauffe diftend , & rend plus fenfibles fous le
nom de bulles ou de bouillons.