petit diamètre, & qui repoferoit fur l'aire de la
halle, par le cercle du petit diamètre.
La forme elliptique que l’on fait fuivre au mur
du four , en partant de fa b afe, & qu’on voit
exprimée en abc, cde ( fig. i . pi. a ) , à la fur-
face extérieure du mur, fait , que lorfqu’on eft .
arrivé à la hauteur dit pavé de la chambre fupé-
rieure , le plan de ce même pavé eft un cercle
de huit pieds de diamètre, ( Voyez la fig. i ,
de la pl. a , & la pi. 3 )-, au lieu de 10 , diamètre
du plan géométral du four. Les ouvreaux fuivent
dans leur élévation , la courbure du mur du fourneau
, ainfi qu’on le voit ( fig. a pl. a , & pl. 5 ) ,
en NO.
Il feroit très-praticable de faire la couronne du
four abfolument circulaire , 3t alors du point D
comme centre ( fig. 1. pl. a ) , & du rayon D I
= D R = D M , traçant l’arc IQ R S M , cet arc
exprimeroit la courbe génératrice de la couronne ,
mais cette conftruâion augmenteroit inutilement
la capacité intérieure du four., & les larmes, qui
viendroient à fe- détacher de; la voûte , çé qui
arrive toujours fur la fin de la durée d’un four,
( Voyez l’art, glaces coulées, defcription du four
à glaces ) , cédèroient trop aifémeirt à leur poids
& tomberoient dans, les creufets. En donnant aux
parois intérieures du four la forme I T R , R X M ,
c’eft-à-dire , les faifant parallèles aux lignes à peu
près elliptiques abc, cde, la capacité du four fe
trouve réduite , le fourneau n’en eft que plus
facile à; .échauffer , &, les larmes font conduites
iufques fur le pavé par les plans inclinés I T R ,
T X M .
On voit fur le même plan que le four de fu-
fton , un autre fourneau exprimé en géométral en
Z ( pl. 1 ) , en coupe horizontale à la hauteur des
ouvreaux en Z , ( pl. 3 ) , en coupe verticale en
Z , ( pl. 4 ) , & en élévationven Z , ( pl. 5 ).
Ce fourneau eft conftruit feulement en briques
ordinaires ; il eft échauffé par une lunette ƒ ( pl. 3 ) ,
& f. ( fig. 1 , pl. 2 ) , d’environ fix pouces de
large fur fix pouces de haut , qui fert de communication
au feu du fourneau de fufion. Comme
ce four adjacent eft deftiné à la recuiffon des
ouvrages fabriqués , nous attendrons pour le décrire
, que nous nous occupions de cet objet.
I l eft prefque fuperflu d’annoncer, qu’il faut
placer devant les ouvreaux, des théâtres qui élèvent
les ouvriers convenablement, ou arranger
le fol de la halle dans les mêmes vues.
Les fours à la françaife ne font pas bornés pour
la forme à celle que nous venons de faire con-
noître. 11 en eft, qui , au deffus de la chambre
dans laqu’elle font difpofés les pots, en ont encore
une 3e. -qui eft échauffée par un trou de communication
placé au milieu de fon pavé. Cette
3e. chambre appelée four, par quelques-uns , fert
à recevoir les pièces fabriquées qui s’y recuifenr.
Cette tour fe prolonge en un p’an médiocremènt
incliné, qui conjointement avec la tour forme un
fourneau de recuiffon. Ces fortes de fours font
d’un üfage afféz commode; parce que la tour
étant percée d’autant d’ouvertures qu’il y a d’ouvreaux
, chaque fouffleur péut de fa place, y dèpo-
fer fon ouvrage, & fe déiervir ainfi lui-même.
Les fourneaux , tant à la françaife qu’à l’allemande
, doivent , comme les creufets , être
conftruirs d’une matière très - réfra&aire. Dans
les petites verreries en bouteilles noires que l’on
trouve fi multipliées en Lorraine , les fours font
faits d’un grais dur qui réfifte affez biçn à l’action
du feu , mais le contaél dii verre en fufion,
en corrode promptement le bas , & en abrège la
durée. Le mieux eft de les conftruire d’ârgille
bien pure , corroyée avec dû ciment. Plufieurs
artiftes préfèrent de mélanger Targuie avec des
matières quartzeufes ; l’expérience paroît juftifier
cette pratique adoptée dans plufieurs érabliffemens,
mais je crois qu’il eft prudent de ne s’y livrer
que pour les parties du four que le verre ne peut
jamais toucher , & qu’il faut y renoncer abfolument
dans la compofition des creufets.
Il ne faut pas employer indifféremment toute
efpèce de grais , de fable , ou de quartz à la com-
pofition de Targille. deftinée à faire un four ; ils
ne font pas tous également réfraélaires. : il convient
d’abord de clioifir les plus purs -, les plus
blancs, & 20. de ne les employer , qu’après les
avoir bien lavés. Je dois rapporter ici une obfçrva-
tion de M. Dantic à ce fujet ( pag. 173 , T 1 ).
Il confeille l’ufage du fable roulé , & du grais pilé ,
& il ajoute , » il s’en faut bien que le fable de
«c quartz qui n’a pas été roulé , qui a c.onferyé fes
a angles , m’ait également réufil. Les fourneaux
« dans la compofition defquels ce fable quartzeux
« étoit entré , ont conftamment fléchi aux. parties
“ les plus expofées » & c . l l precènd avoir découvert
à l’examen , que les grains de quartz avoient
perdu leurs angles , s’^toient arrondis, que ceux qui
s’étoiênt trouvés en conta# avec eux s’étoient anglu-
tinés : d’où il infère que le fable quartzeux qu’il avoit
employé étoit doué de plus dt fufibilité que le grais
ou le fable roulé dont Tûfagé ne lui avoit pas présenté
les mêmes accidens. 11 ihfifte donc fur la
néceflité du choix ," & il indique un moyen de
juger, fi un fable eft propre à être mélange à Tar-
gille au lieu dé ciment : c’eft de Texpofer pendant
vingt-quatre heures à un violent feu de verrerie.
Si le fable a confervé fes angles, fi fes grains ne
fe font pas agglutinés , on a une preuve inçôntef-
table de Ton ïnfufibilité , & on peut l’employer
avec confiance.
Nous nous répéterions vainement , fi nous
rous arrêtions ici à difeuter les qualités de lar-
eille les conditions qui doivent en déterminer
le choix la manière de l’employer, celle de préparer
des cimens ; tous ces objets ayant déjà été
traités en détail dans l’article glaces coulées.
Il eft poflible de conftruire les fourneaux de verrerie
avec des briques ou tuiles d’argille déjà
cuites ; on le peut fans inconvénient , mais on
préfère dans beaucoup de manufaSures intéref-
fantes par leurs travaux, & recommandables par
leurs fuccès, d’employer les tuiles vertes , c’eft.
à-dire, non encore cuites, feulement mi-lèches,
allez dures, pour être maniées fans fe déformer,
& cependant encore affez molles, pour obéir au
coup de la batte , qu’ on employé pour les mettre
en place. On peut voir dans le même article
glacés coulées déjà cité , les raifons qui peuvent
déterminer l’ artifte à cette dernière méthode , &
les moyens qu’ il met en oeuvre dans fa conflruc-
tion. . : ;
Si , après avoir diftinguè par leur forme les
divers fourneaux ufttés, nous les confinerons , .eu ■
égard au combuftible , qu’on employé .à.les chauffer
, nous les diviferons en fourneaux à bois, &
fourneaux à charbon, & les différences qui exilaient
entr’eux font peu nombreufes , & faciles à
àlfigner.
Le fourneau à la françaife en bois , eft tel que
celui dont nous avons donné la defcription ci-
devant. On jette le bois fur la grille du tifar , &
les cendres , après la combuftion , tombent dans
le cendrier pratiqué au deffous , d’où on les retire ,
lorfqu’on les, juge affez abondantes , pour faire
craindre l’interception du courant d’air qui paf-
fant fous la grille, anime la combuftion. Dans le
fourneau à la françaife en charbon , le deffous de
l’ardier eft voûté , & au milieu de la voûte ,
eft pratiqué un trou dé la même g-andeur que !à
grillé, & fur lequel elle repofe : l’air frais dq la
cave donne au feu la plus grande- aéiivjté. Les
barreaux de fe r , qui compofent la grille font beaucoup
plus ferrés, queTcrfqit’on chauffe avec du
bois, fans cette précaution, le charbon ne pour-
roit être retenu , & tomberait , fans être brûlé.
Les réftdus de la combuftion fe précipitent dans
la cave.
viron cinq pieds de large fur neuf pieds d’élévation
, que l’on pratique au deffous de laire de la
halle, qui fe coupent à angles droit, & qui four-
niffent des courans d’air puiflans.
, , Recuiffon des fours.
Les fourneaux de verrerie ne peuvent être échauffés
& alternativement éteints fans précaution, fur-
tout lorsqu’ils ont été conftruits en tuiles vertes ,
comme c’eft la pratique la plus ordinaire : ils ont
befoin d’être attrempés & recuits , avant qu’on
leur donne du verre à fondre. L ’àrgillë- eft fufeep-
tible d’ une grande retraite par l’aéfion du feu ,
c’eft-à-diré que les parties humides qu’elle contient
fe diftipant, elle tend a occuper un moindre
efpace, alors elle fe refferre, & il s’y forme des
fentes ou gerfures : fi même elle eft chauffée
trop précipitamment, l ’humidité réduite fubitement
en vapeurs , & cherchant à s’échapper , fait décre-
piter l’argillé , en écarte avec effort les parties ,
& la réduit en éclats. C’est pour éviter ces acci-
. tiens que l’on mélange l’argile avec du ciment ,
Ou avec des futftances quartzeufes ; l’effet à la
vérité, eft beaucoup moindre, mais il n’eft pas
n u l, & i’argille participe toujours un peu de fes
propriétés. 11 faut donc attendre, pour recuire un
four , qu’il foit bien fec ; jufqu à cette époque ,
on le rabat inceffammen:, & on connoît le point
de lu déification , par la couleur plus blanche,
& par la dureté qu’acquiert l’argiile-. On chauffe
alors le four , d’abord foiblement , enfuite plus
vivement, & on lé conduit ainfi par gradation ,
jufqu au degré de chaleur le plus fort qu’ils doivent
éprouver pour la fufion. Lorfque le fournéàu a
été ainfi recuit , dn en bouche hermétiquement
toutes les ouvertures , ce qu’on appelle le marger,
& enfuite par un dérriargemem bien ménagé on
parvient à le refroidir graduellement. On répare ,
dès qu’on peut y. entrer , les gerfures trop con-
fidérables qui fe feraient manifeflées, Stop, remet
le'Four èn feu , pour s'occuper de la vitrification.
Les détails que nous avons donnés dans l’article
glaces coulées fur l’attrempage et la recuiffon tant
des fours que des creufets , fuppléeront à la
brièveté','j avec laquelle nous traitons ici ces objets
importans.
Recuiffon des creufets.
■ Dans les fourneaux à deux rifars, ou à l’allemande
chauffés en bois , on jette du bois fuccef-
fivement par chaque tifar, comme on peut le voir
pour le chauffage du four à glaces, ( art. glaces
coulées ) , & alors il n’eft nullement befoin de
grille , ni par conféquent de cendrier. Dans les
mêmes fourneaux chauffés en charbon , on jette
de même fuccefitvement par chaque tifar, du charbon
fur la grille , &■ ' l’on fait repofer celle-ci ,
fur l’interleéfion de deux galleries voûtées d’en-
On eft obligé de recuire les creufets , avant de
les introduire dans le four; ils feraient néceffaire-
ment brifés, fi on les expofoit fubitement à l’action
d’un feu violent. L’attrempage 6c la recuiffon
des creufets i confident donc à les amener
graduellement à la température du four dans lequel
‘ils doivent entrer. Cette recuiffon s’exécute dans
toutes les verreries, ou dans des arches , petits
fourneaux adjacens au four de fufion ', au feu
duquel ils participent par une lunette ou ouver