
Les parois de cet atelier font couvertes de
fortes planches pour empêcher que les tas de
feuilles ne touchent les murailles. Il y a aufli
différentes tables comme M.
Bas de la planche«
La vignette n°. 5 , repréfente les parties les
plus effentielles de l’artelier de la mouillade vues
plus en grand & cottées des mêmes lettres.
A B féaux, G manne, D planche qui couvre
le caniveau E.
F G , deux robinets partant «Tun tuyau commun
, par lefquels l’eau néceffaire eft verfée
dans les cuves de pierre qui font au-deffous ,
& d ans lelquelles on prépare la fauce.
H K , grands & petits balots , ou afperfoiïs à
l’ufage des mouilleurs.
La vignette n°, 4 , repréfente l’atelier des
écoteurs.
A , ouverture pratiquée au plancher & entourée
d’une rampe par laquelle au moyen des
poulies mouflées B C , on monte les feuilles
qui fortent de la mouillade dans l ’atelier, aufli
bien que celui de l’époulardage qui eft placé au-
deflous de celui-ci.
Fig. 1 , 2 , 3 , 4 , j , bancs fur chacun defquels
font affis plufieurs petits garçons occupés à écotèr
lfes feuilles , c*eft-à-dire, à en ôter la côte longitudinale.
Ils jettent les feuilles' écotées dans une
manne, & les côtes ou côtés, derrière les bancs
©ù ils font affis.
P L A N C H E I I .
La vignette du haut de cette planche n°. 1 ,
repréfente l’atelier des fileurs.
Fig. 1 , 2 , 3 ,4 , filage à lafrançoife. Ilfe fait fur
une table fort élevée , divifée par des cloifons
en quatre parties égales qui font les places d’autant
d’ouvriers.
D D , bancs fur lefquels s’affeyent les ouvriers
fer vans fig. a & 3.
Il y en a deux pour chacun des deux ouvriers
fileurs , fig. 1 & 4,
L’un fig. 2 , prend une certaine quantité de
feuilles proportionnée à la groffeur que l’on veut
donner au boudin*. Il les comprime par un premier
tord , & les paffe enfuite à l’ouvrier fileur
! la confufion ) , paffe des robes b toutes préparées au
; même fileur.
( fig 1 ) , pour être filées les uns au bout des au- /
très. \
Le fécond enfant affis à côté & fur le même
banc, ( ôc qui n’a point été repréfente pour éviter !
Le fileur fig. 4 , eft de même fervi par deux
enfans , dont l’un lui fournit des poignées &
l’autre des robes.
L’un l’autre des deux fileurs ( fig. 1 & 4 ) 9
fo iment avec les poignées des parties de boudin
longues d’environ trois pieds a b , appelées pou-
pes.
Chacun des fileurs eft monté fur un efcabeau
c c , pour pouvoir opérer avec plus de facilité
fur la table indiquée ou il forme les poupes.
L’autre côté de l’atelier repréfente la manière
de filer à la hollandoife en fe fervant du rouet.
Fig. 5 , enfant qui tourne le rouet fi.
Fig. 6 , fileur qui réunit les unes aux autres
les poupes que les fileurs ( fig. 1 6c 4 ) ont formées
, 6c les couvre d’une nouvelle robe.
Fig. 7 , enfant qui fournit les robes au fileur.
e , écuelle dans laquelle eft une éponge imbibée
d’huile d’olive dont le fileur fe frotte les
mains pour que le boudin roule avec plus de
facilité entre-elles & la table.
Les fileurs de poupes en ont aufli une fem-
blable*
/ , crapaudine de bois fur laquelle roule le
bourlet ou collet du rouet.
g , poteau fur lequel roule l’autre tourillon du
rouet.
h , manne dans laquelle l’ouvrier de la fig. 7 i
prend les robes.
Fig 8 , table dégarnie de fon rouet & c.
a , la crapaudine b , montant qui porte le tourillon
de la manivelle.
Bas de la planche n°. 2»
Fig:. 9 , plan du rouet : il eft de fer & compofé
d’un chaffis R S T V , dont les longs côtés R S ,
T V font percés en G F de deux trous ronds pour
recevoir les tourillons de l’arbre ou noyau A ,
fur lequel le boudin fe roule.
Les longs côtés font réunis enfemble par la
traverfe S V , & par les parties R D , T D qui
communiquen tà la douille D , par l’ouverture de
laquelle paffe le boudin. Tout le chaffis eft d’une
feule pièce.
Les extrémités du noyau A , font terminées
par deux autres N O , P Q , dont on voit l’élévation
dans le profil du rouet (Jig. 10 ) , & fermée's
intérieurement par deux plaques de tôle.
Sur le milieu de la traverfe S V eft fixé un boulon
H , qui fert de tourillon au rouet. L’extrémité
de ce tourillon taraudé en vis eft reçue dans
l’ouverture K de la manivelle K L dont la poignée
L eft mobilè fur une broche qui la traverfe.
Le tourillon H roule dans des collets qui font
au haut du poteau vertical G ; & le bourlet de
la douille D roule dans la crapaudine de bois
dont on a parlé , qui eft fixée fur le bord de la
table du fileur.
Fig. 10 , profil du rouet Q , élévation d’un des
cercles qui terminent le noyau du rouet.
A , rochet dénié monté quarrément fur le prolongement
du tourillon G du noyau A , ( fig. 9 , )
B , cliquet qui eft continuellement pouffé contre
les dents du rochet, par le reffort, C.
M , piton à vis qui fert de centre de mouvement
au cliquet, & que l’on ôte quand on veut
dévider le boudin dont le rouet eft chargé, pour
en former des rôles.
La vignette du haut de la même planche, n°. 3 ,
repréfente Batelier des■ rôleurs.
Fig. 1 , ouvrier qui dévide le rouet chargé de
tabac en boudin, & le fait palier au rôieur.
f , le rouet dont les tourillons font portés
par les deux poteaux d e. Chacun de ces poteaux
ell retenu par quatre liens affemblés dans les faces
& fur le plancher.
Pour dévider le boudin de tabac de deffus le
rouet, on ôte le piton M , { j îg. 10 , ci-deffus ) ,
& par ce moyen le cliquet B idem, ce qui permet
au rouet dè rétrograder.
Fig. 2 , le rôieur. C ’eft l’ouvrier qui forme les
rôles.
On entend par rôle une pelote où le boudin
eft roulé plufieurs fois fur lui-même. Voici la manière
dont on les forme.
Le rôieur à devant lui fur fa table l’inftrument
(fig- 6 , pl. IV , ) qu: on nomme matrice garni
de deux chevilles <!e bois ; & ayant faifi un bout
du boudin il l’applique à côté d’une des chevilles
, & forme uu écheveau compofé de trois
tours.
Il lie en trois endroits cet écheveau avec de la
ficelle , & le retire enfuite de deffus la marrice.
C ’eft cet écheveau qui fait le centre du rôle &
en foi me le noyau.
Pour achever de le former le rôieur attache le
bout de boudin à une des exué mités avec une
petite cheville de bois , Sc continue de tourner
le. boudi n autour du noyau, jufqu'à ce qu’il foit
tout couvert.
On forme ainfi trois, quatre ou cinq couches
les unes fur les autres, dont on obferve de bien
ferrer & cheviller les différens tours.
Fig. 3 , autre table deftinée au même ufage
On voit à côté’ un boucaud g rempli de chevil*
lettes de bois d’environ trois pouces de longueur
qui fervent à fixer les différens tours du boudin
les uns fur les autres.
Fig. 4 , vue perfpeâive de la preffe pour comprimer
& égalifer les rôles. Elle eft compofée de-
deux fortes tables de bois d’orme.
La fupérieure portée par des chevalets eft percée
de deux trous, pour laiffer pafler les deux
vis de bois A C , B D.
La table inférieure eft aufli percée de deux
trous qui répondent au-deffous de ceux de la table
fupérieure. Ces trous font taraudés pour recevoir
les vis & leur fervir d’écrous.
C ’eft fur la table inférieure que l’on pofe les
rôles EF , qu’on éleve avec la table inférieure
mobile entre les quatre montants des chevalets 9
pour les comprimer fortement entre les deux tables
en faifant tourner les vis A B du fens.convenable
avec le levier G.
La vignette au bas de la même planche, ,n°. 4 >
repréfente Batelier des coupeurs.
Fig. 1 , le coupeur debout devant une table fo-
lid recouverte d’une planche, fixe à lui le bout
du boudin d’un rôle a d , qui eft monté fur la
machine, & l’ayant étendu il applique deffus la
matrice ou mefure ( fig. 6 , pl. IV ) , & avec le
couteau (/g. 8 , pl. V ) , il coupe de mefure ce
boudin , ce qui forme des longueurs e.
Il continue jufqu’à ce que le rôle foit entièrement
employé.
b c , montant percé d’une longue mortoife *
pour que le bras a b , qui porte le pivot fupér
rieur puiffe s’élever , & s’abaiffer à volonté, fui-
vant les differentes hauteurs des rôles.
ƒ , chambrière; g , manne dans laquelle le coupeur
tranfporte les longueurs pour les dépofer
par fortes & qualités dans les cafés.
Fig. 2 , cafés formées de planches d’environ
dix huit pouces de profondeur , où l’on dépofç
par fortes les longueurs.
P L A N C H E I I I .
La vignette au haut de la planche repréfente
Batelier des prcjjes , où l’on met le tabac en carottes.
1 2 3 4 5 6 , preffes rangées des deux côtés, &
fur le mur du fond de cet atelier. 1 y en a dans
la fabrique de Paris, jufqu’à foutante rangées le