
long des quatre faces d’une longue galerie. Vingt
ou vingt cinq ouvriers appliquent leurs forces à
l’extrémité du grand levier de fer , avec lequel
on fait tourner les vis des preffes.
A , chapiteau qui couvre l’ouverture de l’écrou
dans lequel paffe la vis , dont l’extrémité
fupérieure entre dans le chapiteau , lorfqu’on
defllrre la preffe, & que la lanterne eft élevée
à une certaine hauteur.
C , la lanterne qui eft montée quarrément fur
la v is , & d jnt les platines & les fanaux font
aufli de fer.
B , fommier ou table de la preffe , entaillée aux
quatre coins, pour faire place aux jumelles le
long defquelles il peut defcendre, étant fufpendu
à l'extrémité inférieure de la vis. L’excurlion eft
d’environ deux pieds.
D , pile de tables remplies de moules , dans
chacun defquels on a mis fix ou huit longueurs ,
que la forte preflion réunit & forme en carottes.
E , feuil de la preffe dont on ne voit que la
moindre partie ; le refte étant dans une folfe recouverte
de planches qui affleurent le plancher
ou rez-de-chauffée de cet atelier.^
La preffe cotée a efl entièrement vide ainfi que
toutes celles qui font du côté des fenêtres.
Celles qui font cotées 3 4 6 , ont été plus ou
moins comprimées ; celle tqui eft cotée 5 n’a point
de fommier ni de vis.
On voit aufli dans le milieu du même atelier,
un long établi fur lequel on arrange les tables
qui contiennent les moules.
Le bas de la planche repré fente r
Fig. 1 , pièces du moule vu en grand. Il eft
compofé de deux pièces de bois , g h 9 k l , creu-
fées en gouttières demi cylindriques.
Les pièces inférieures k l , font féparées les
unes des autres par de petits ais mmi nn, comme
on le voit dans toutes les autres figures de la
même planche.
Fig, % j élévation d’une pile de tables remplies
de moules, & les moules de longueurs pour former
des carottes, par la preflion. Cette pile efl
compofée de cinq tables , & chaque table contient
douze moules, chaque moule huit bouts ou
longueurs ; ce qui en une feule preffée fait Soixante
carottes,
ç c c c 9 pièces fupérieures des moules.
Entre d & e , on voit que les ais qui féparent
les moules les uns des autres, laiffent un vide ,
ce qui permet aux pièces fupérieures des moules
de defcendre, lorfque le fommier de la preffe
s’applique en c c c c de 9 8c fur leurs faces fupérieures.
Cette première table a b , fait le même effet
[ par rapport à celle qui efl au-deffous , ainfi de
fuite jufqu’à la derniere.
ƒ , profil des longs coins plats qui fervent à prefi
f--r latéralement les ais & les moules , les uns contre
les autres.
Fig. 3 , élévation d’une pile de tables, pour
faire du tabac à fix bouts. Il y a fix tables les
unes fur les autres , & chacune contient quatorze
moules.
Fig} 4 , établi far lequel on arrange les moules
d»ns les tables, & où on les remplit de longueurs.
00000, pièces fupérieures des moules non
encore mifes en place.
p p p , moules chargés de longueurs & recouverts
de leurs pièces lupérieures.
q q q q , moules non encore chargés.
C ’eft fur k fond de la goutriëre & entre les ais
qu’on étend ie nombre des longueurs ( fix ou huit )
convenable à la forte de carottes que l’on veut
former. On les y comprime légèrement avec un
moule rr, (a u defl'ous de la table) en frappant
avec la malfe f f 9 en forte qu’on puiffe placer,
les pièces fupérieures 0000, des moules qui aufli
bien que les ais qui les féparent doivent être
graiffès avec de l’huile d’olive.
1 1 , écuelle qui contient l’huile d’olive , &
l’éponge u maillet pour chaffer les coins qui compriment
latéralement les moules entre les côtés
de la table.
X , efpèce de broffe fsrvant à nettoyer le fond
des gouttières des pièces inférieures.
P L A N C H E IV.
Haut de la planche. Développement de la plan-*
che H.
Fig. 3 , la table du coupeur vue fous un autre
afpeft, & plus en grand que dans la vignette 10 ,
a au bas de la planche II.
A B C D , machine dans laquelle le rôle eft
monté.
D C , femelle.
B C , poteau vertical percé d’une longue mor-
toife pour laiffer couler le bras.
Les faces latérales font aufli percées de plufieurs
qui
ffôus ronds , pour recevoir une cheville de fer
qui fixe le bras à la hauteur que l’on veut. !
A B , le bras dont le ténon eft traverfé d’une
clef aulfi de bois pour affermir folidement le bras
avec le montant.
A , pivot fupérieur que l’on fait entrer à force
dans le centre du rôle.
F , platine & pivot inférieur que l’on fixe en
D , fiir l’extrémité de la femelle, par quatre.vis
à bois.
Le pivot qui roule dans le canon de la platine,
& dont la partie fupérieure eft carree , eft
reçu dans un trou de même forme qui eft au
centre de la pièce G , dont on voit le plan
en H.
E , la plaache fur laquelle le coupeur coupe
les longueurs.
Fig. 4 , couteau du coupeur.
Fig. 5 , la matrice'chargée d’un écheveau.
Fig. 6 , la matrice vue féparément.
‘ Fig. y , maffe ou marteau du rôleur, & che-
villette carrée dont il fait ufage pour affujettir les
lins fur les autres les différens tours du boudin
qui forment un rôle.
Fig. 8 , la matrice avec laquelle le coupeur
mefure les longueurs du boudin qu’il veut couper
, pour que les bouts foient égaux entre eux.
r f , matrice vue par-deffus , & du côte où
l’ouvrier la tient.
t u , matrice vue pat deffous, & du côté qui
^s’applique fur le boudin. Cet outil eft ferré par
les deux bouts.
Fig. 9 , longueur de boudin égale à k longueur
de la matrice, 8c un peu moindre que la longueur
des carottes qu’elles doivent former.
Bas de la planche IV. Développement d’une
PreJTe•
Fig. 1 , élévation d’une preffe.
A B , fommier ou écrou de bois de chêne. Il
eft percé de quatre trous carrés de deux pouces
de dioeenfion, pour laiffer paffer les' quatre jumelles
de fer de deux pouces d’équariffage.
P R , P R , deux bandes de fer plattes percées
aufli de deux trous carrés. Elles reçoivent les extrémités
fupérieures de deux jumelles.
Les jumelles font terminées en vis qui font reçues
dans de'forts écrous de fer 9 qui empêchent
le fommier de s’élever.
G H,, platine de la boîte de fer , ou éçrou
proprement dit de la vis f .
Arfr 6* Métiers Tme VlU%
K L , lanterne de la vis. Elle eft aufli toute de
fer.
M N , crapaudine fur laquelle roule la portée
de la vis , & par laquelle le fommier mobile, ou
la table C D eft fufpendue.
Ce fommier eft entaillé aux quatre coins pour
recevoir les quatre jumelles, le long defquelles il
doit gliffer; elles lui fervent de guide.
E F , .feuil de la preffe au-deffous duquel en
R R , font deux boulons qui paffent dans les yeux
des jumelles, ce qui les empêche de s’élever.
Le feuil eft placé dans une foffe de maçonnerie
, & y entre jufques dans la retraite, qu’on
voit dans la planche.
C ’eft fur cette retraite, & fur une feuillure
pratiquée dans la maçonnerie, que fe repofent les
planches ou madriers qui ferment les fôffes où
font placées les feuils des preffes, & où ils font
ifolés. On a foin aufli dé les enduire de goudron
pour les conferver.
Fig. 2 , profil ou élévation latérale de la même
preffe,
P , écrou de fer au haut des jumelles.
B , fommier ou écrou de bois.
Q T , moifes de fer entaillées du côté des jumelles
, qu’elles reçoivent dans leurs entailles ,
comme on voit en Q fig. 1.
Une des deux moifes plus longue que l’autre
a fon extrémité T , taraudée en v is , & traverfe
un fort crampon fcellé dans le mur.
La longue moife y eft fixée par un écrou T ;
& par un contre écrou S , en forte qu’elle ne
peut avancer ni reculer.
Les deux moifes font' jointes enfemble par de«
boulons a tête & à vis : elles répofent fur des
boffages fou dés aux faces latérales des jumelles ;
& elles portent le fommier, comme on le voit
fis• *•
fy la vis, K L , la lanterne,
D , fommier mobile, ou table de la preffe avec
les entailles qui reçoivent les jumelles.
F , le feuil dont on voit les retraites fur lesquelles
pofent les planches , qui affleurent le rez-
de-chaüffée indiqué par la ligne ponâuée Æ CE.
Z Y , étréfillons qui afîïajettiffent le corps de la
preffe dans la foffe de maçonnerie, où le feuil eft
renfermé.
V X , fort boulon de fer qui trave;fe les yeux
des jumelées dont la partie inférieure terminée en
carré pofé fur le fond d« la foffç,