
B a r a t t e , vaiffeau propre à battre le beurre.
B a r r e -, che^ les tonneliers , eft une pièce de
bois que ces ouvriers appliquent en travers fur
chacun des fonds d’une fivaille, & qu’ils y affujet-
tilient avec des chevilles qui appuient par un
bout fur cette traverfe, & de l’autre entre dans
des trous pratiqués avec le barroir, dans ce qu’on
appelle le peigne du jable. La barre fert à maintenir
les douves des fonds, & empêche qu'elles
ne fe déplacent de dedans le jable.
B a r r e r , p'o'fer la barre du fond d’une futaille ,
& faire les trous dans lefquels doivent entrer les
chevilles qui doivent la foutenir.
B a r i l a s c ie r ; c’eft un inftrument fur lequel
les tonneliers polent les douves qu’ils veulent
rogner avec la fcie. Us confi.ft.nt en deux
moitiés de baril ajuftées l ’une au-deffus de l’autre
par trois douves communes ; chacune de ces
moitiés a deux fonds, de forte que cet inftrument
peut fervir à trois ufages. i ° . Il leur fert
d’efcabtau pour fcier les douves qu’ils pofent def-
fus, en appuyant encore un genou fur la douve
pour i’affujettir. 2°. I l peut leur fervir de liège
pour s’affeoir dans leurs boutiques ; & en troi-
fieme lieu , il peut encore leur fervir comme
d’un réfervoir pour y ferrer ce qu’ils veulent, au
moyen d’un trou pratiqué au fond fupérieur de
chaque baril. Cet inftrument a deux piés ou environ
de hauteur en tout. L’efpace qui eft. entre
chaque baril eft v id e, pour donner plus de légèreté
à la machine totale qui eft ronde , & d’environ
un pied de diamètre.
B a r i l , petit vaiffeau en forme de tonneau
propre à mettre du vinaigre, ou du verjus , ou
des olives, &c.
B a r i l l e t , dim in utif d u baril.
B a r r i q u e , la barrique contient plus ou moins
fuivant le pays.
B a r r o i r , o u v r i l l e a b a r r e r , efpèce de
tarrière avec laquelle on fait les trous qui doivent
recevoir les chevilles qui foutiennent la
barre du fond. C’eft une tige de fer de cinq à fix
lignes de diamètre, longue de trois pieds ou trois
pieds & demi, dont une des extrémités eft taillée
en vrille, dont les pas font fort alongés ; l’autre
extrémité porte une traverfe de bois, pour la
tourner. Cet outil fert à percer les trous où l’on
doit pcfer les chevilles qui foutiennent la barre
qui fortifie le fond des futailles.
B â t i r , ou monter un tonneau ; c’eft arranger
les douves , les préparer, & les difpofer de façon
qu’ étant réunies pas des c e r c le s , e l,e <? forment
le to n n e a u , ou d ’autres va iffe au x qui dépendent
de l ’art du tonnelier.
B a T i 'S O iR , c ercle de f e r , ou uftenfile qui
fert à réunir les d ou ve s d’un tonneau ou d’une
petite cu v e .
B a t o u r n e r ; retourner toutes les douves dont
on v e u t former une fu ta i l le , pour s’ affurer fi elles
ne font pas plus larges à l’une de leurs extrémités
qu’ à l ’autre.
B i d o n ; efpèce de broc fervant à diftribuer la
ration de v in aux équipages des vaiffeaux.
B i s e a u ; on dit qu’une p iè ce de bois eft taillée
en bifeau , quand un de fes bords forme un coin :
quand le bifeau eft fait des deu x côtés fur la même
extrémité du b o is , on dit q u ’elle eft taillée à deux
bifeaux.
Bois d e f e n t e , bois fendu a v e c le coutre.
Bois r e f e n d u , bois partagé a v e c la fcie.
Bois g r a s ; on donne c e nom à un bois en
retour.
B o i s b l a n c ; on appelle ainfi certains bois
légers & peu folides , comme le fa u le , le p eu plier,
le trem b le , le bouleau , & c .
Bois r o u g e s , bois fur lefquels on aperçoit
des v ein es différemment c o lo ré e s , & qui indiquent
un dépériffement de qualité.
Bois v e r g é s , ou v e r g e t é s : ce bois eft
comme marbré de v ein es blanches & rouges.
B o i s d ’e n f o n ç u r e ; c e font les bois dont on
fe fert pour former les fonds des futailles.
B o i s d e q u a r t i e r ; c ’eft du bois qui effpris
fu ivan t la direction des fibres du b o is , & dans
le fens où il peu t être fendu a v e c le coutre.
B o i s e n r e t o u r , bois v ieu x qui a perdu de
fa va leu r , parce qu’ il commence à fe corrompre.
B o i s t a i l l i s , bois que l'o n me t en coupe
réglée environ tous les d ix ans.
B o i s r o u l é , fe dit d’un bois dont les cercles
concentriques fe féparent les uns d e * autres.
B o n d o n , efp e ce de bou ch on qu i fert a
fermer l’ouvertu re faite fur le b ou g e d’une futaille
, & par laquelle on entonne la liqueur.
B o n d o n ;
T O N
B o n d o n ; Ce prend-auffi quelquefois
«ou qu’on ferme avec la cheville ou le
ci-deflus.
pour lç
bouchon
B o n d o n n e r un tonneau ; fa çon de parler
BondonniÈRE , inftrument de tonnelier, fait
en forme de tarrière de figure conique, & dont
le bout qui fe termine en pointe eft amorce &
tourné en vis : les tonneliers s’en fervent^ pour
percer dans une des douves des futailles le trou
où fe met le bondon.
La bondenri'ere eft emmanchée dans le milieu,
d’un cylindre de bois long d’un pied rond1, de deux
pouces ou environ de diamètre par le milieu , &•
plus petit par les, extrémités. Ce font les taillandiers
qui font les bondonnières.
B o t t e , efpèce de muid ou de tonneau.
B o u é e ; petit baril attaché à un c o r d a g e , àjl ufage
des mariniers.
B o u g e ; c’eft , en terme de tonnelier, le renflement
des tonneaux qui leur donne la forme de
deux cônes tronqués . appliqués par leurs bafes.
Q u an d ce renflement eft confidérable, on dit
qu’une p ièce eft bien bougiée. C ’eft. le bouge qui
fait la difficulté du jaug eage.
B o u r d i l l o n , bo»is de chêne débité & «refendu,
& propre à faire des douves de tonneau.
Brai , efpece de rèfine dont on fe fert pour
calfater & enduire les vaiffeaux, & rendre certaines
matières moins fujettes à fe pourrir, lorf-
qu’elles font expofées dans l’eau.
B r o c ', efpece de vaiffeau qui fert à tranf-
porter du v in ou toute autre liqueur.
' B r o c h e , terme de tonnelier, qui fignifie une
cheville avec laquelle ils bouchent le trou qu’ils
ont fait avec le foret ou vrille à un tonneau pour
en goûter le vin. Ce mot fe dit auffi quelquefois
de la fontaine de cuivre qu’on met à une pièce
de vin qu'on vient de percer.
C a l f a t e r ; c’eft mettre de l’étou pe entre les
joints des planches d ’un va iffeau-, & les recouvrir
de brai ou de goudron.
C a n n e t t e , terme de tonnelier ; c’eft un petit
tuyau ou fontaine de cuivre qu’ on enfonce dans le
trou d’un muid qui a été mis en perce , afin d’ en
tirer l e v in .
C a q u e , p etit barril qui con tien t le quart d’un
m u id , & que l ’on cjeftine particulièrement à renfermer
des h a r en g s , fardines , & c .
Cerceau , c’eft un lien de bois qui fe plie fa-
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l cilement, & dont les tonneliers fe fervent pour
relier lès tonneaux , c ives, cuviers , baignoires ,
&c. Les meilleurs cerceaux font ceux de châiai-
gner, parce qu’ils pourriffent moins vite : on en
faitiaufii d’autres bois, comme de coudre, de frêne
de bouleau, dont on fend les branches par
le milieu. On les apporte en molles ou bottes
compofées de plus ou moins de cerceaux, fuiyant
leur efpèce.
Lorfque les cerceaux font reliés, on leur donne
différens noms , fuivant l’endroit de la futaille auquel
on les place. Le premier du côté du bord fe-
nomme le talus ; le fécond eft double & s’appelle
le fommier ; le troifième Ce le quatrième font connus
fous les noms de collet & fous collet, ou de
premier & fécond collet. Après ces quatre cerceaux 3
il y en a d’ autres qui n’ont pas de nom particulier
, à l’exception du dernier, c’ell-à-dire de
celui qui eft plus proche du bouton qu’on appelle
le premier en bouge.
C ercles , efpèce s de cerceaux dont fe fervent
les tonneliers. Ils ne diffèrent des cerceaux ordinaires
que par leur grandeur. C ’eft avec les cercles
qu’on relie les cuves, cuviers & les baignoires.
Les cerceaux ordinaires ne fervent que pour les
muids , futailles , barrils , &c. Les cercles fe vendent
à là molle comme les cerceaux ; mais la molle
en contient moins.
C ercle du bouge ; c’eft le cercle le plus près
du bouge ou partie moyenne d’une futaille.
C ercle du jable : celui qui eft le plus voifin
du jable.
C ercles de plain-pied ; on nomme ainfi les
cercles qui s’achètent dans les ventes de bois, j
C hanfrein , bifeau que l’on ferme en enlevant
la moitiéMe l'épaiffeur d’une piece de bois ,
& la taillant en efpèce de coin ou en pente, depuis
l’endroit où on la commence , jufqu’où fe
termine la planche fur laquelle 6n forme le chanfrein.
C hanteau , partie du fond d’une futaille ; ce
font les deux dernieres planches qui terminent le
fond.
C hantepleure , efpèce d’entonnoir fabriqué
par les tonneliers , & à l’ufage des marchands de
vin. Il a la formefd’ûn petit cuvier échancré à fa
circonférence ; ceite échancrure fert à emboîter
les vaiffeaux dont on fe fert pour le remplir, afin
que ce rempliffage fe faffe fans répandre de liqueur.
Son fond eft percé d’un trou auquel on
a adapté une douille, ou queue de fer-blanc9