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: ^ Wîii
NATURALISATION A GRANDE DISTANCE. 781
? Pli^'llantlius mritv'u T. — & — r Plante commune dans l'Asie méridionale,
où Ulieede, Runiphius, Koxburgli, etc., l'ont décrite depuis longtemps. Elle
y porte généralement des noms vulgaires, môme un nom ancien sanscrit (Piddington.
Index); S'^cile est indiquée aussi dans quelques Flores américaines, par
exemple, à Saint-ïliomas (Schloclit., Linnoea, 'I83I, p. 7 6 a u x Barbades
(Maycock, F/.), sur la côte occidentale entre les tropiques (Benth., Bol. Sulph.,
p. 1 65) ; mais je ne vois cité aucun synonyme de Sloane, Fiso et autres auteurs
anciens sur l'Amérique; 3" sur la côte do Guinée (Benth., Fi. Nigr., p.
Comme c'est une plante officinale, qui vient dans les terrains cultivés (Roxb.,
Rumph.). et qui se naturalise facilement (Bojer,//. Maiir,, I, p. 280), je la crois
introduite en Afrique et en Amérique.
? Eleus ine indica, Gsv^rtn.—® — Au bord des chemins, dans les prés, les
ierrainscultivés. 'l" dans l'Asieméridionale(Roxb., F/. /«d.,édit. Wall., I,p.346;
Kunth, En., l,p. 272: Hook, et Arn., Voy. Beech., p. 249), les îles de'l'archipel
indien (Decsne, Timor, etc.), de la Société et Sandwich (Hook, et Arn., Voy.
Beech., p. 72, 'I 0 I) ; 2« en Afrique (Kunth., 1. c.), à Maurice (Boj., IL Maur.,
p. 370), aux îles du cap Vert, en Guinée {Fi. Mgr., p. ^ 89, 567) ; 3^ en Amérique
(Kunth, /. c., et Humb. et B., Nov. gen.), de la Caroline (Michx., FL, I,
p. '164), au Brésil méridional (Nees, Fl. Bras,, in-8°, II, p. 439). Point de
nom sanscrit (Roxb., Fl. ; Pidd., Index), ce qui semble indiquer une existence
moderne dans l'Inde. Je ne lui vois aucune cause spéciale de transport ; mais elle
multiplie rapidement par ses graines petites et nombreuses. Comme fourrage, elle
n'est bonne que jeune ; ensuite, les vaches n'en veulent pas (Rumph., Roxb.).'Elle
est aussi répandue et spontanée dans l'ancien que dans le nouveau monde.
?Dacf;^Ioctenîum mocroiaatïtnv Wîlld. (I> a^g^ptiaeum, ^Villd ex
K u n t h ) . —©—Ent r e les tropiques, dans les trois continents (Kunth, En.,
I, p. 261 ; Benth., Fi. N'igr., p. 566). Dans les cultures, au bord des chemins',
dans les pâturages ; ce qui me fait présumer un transport. Quoique la plante soit
commune dans l'Inde, et que les animaux la reciierchent, Roxburgh ne mentionne
pas de nom sanscrit, mais seulement un nom indou (Eleusine oegyptiaca, Roxb.,
Fl., 2^ édit., V. I, p. 344). Elle paraît commune également en Afrique et en
Amérique. Il y a peut-être plus de probabilité pour une origine africaine, à
cause des trois autres espèces du genre qui sont de l'ancien monde.
Cenehrus echinutuss, !.. — ® _ M. Bentham [FI, Mgr., p. 564) le dit de
l'Inde, l'Afrique et l'Amérique méridionale. Les épines de Tinvolucre sont probablement
une cause de transport. D'après Kunth {En., Ì, p. /I66), lespèce est
beaucoup plus abondante en Amérique. Il ne cite en Asie que l'île de Luçon, où
il y a bien des plantes introduites. Roxburgh n en parle pas. A l'île Maurice, elle
est seulement naturalisée (Bojer, H, Maur.). Les autres Cenchrus sont, pour la
plupart, d'Amérique, un petit nombre de l'Océanie. Je présume celui-ci d'origine
américaine.
2« Espèces probablement transportées d'Afrique en Amérique, ou vice versa, mais
qui ne sont pas en Asie ou en Australie.
Sîda carpînîfolîa, L. f. — ç Une des plantes les plus communes au
Brésil (Samt-Hil., FL i>V., I, p. 184) et aux Antilles, près des habitations, dans
les décombres, etc. Elle est aussi aux îles Canaries (Webb, Phyt. Can., p. 37),
où M. Webb soupçonne qu'elle est introduite, et à Tîle Maurice, où je la crois
aussi étrangère, car on l'indique au bord des chemins (Boj., H. Maur., p. 32).
M. de Schlechtendal {Linn., 1 820, p. 268), qui a comparé des échantillons des
Antilles avec ceux de Maurice, a vu dans l'iierbier de Willdenow, un échantillon
de Roxburgh, venant peut-être de l'Inde, et le Sida planicàulis, Cav., qui lui est
rapporté par plusieurs, était de l'Inde. Cependant, Roxburgh Ind., édit.),
Wight et Arnott {Prodr.), et Walhch [List), ne mentionnent aucun de ces noms.
Je doute que l'espèce existe en Asie. Quant aux îles africaines, je regarde Tiniroduction
comme très probable.
? Sîdîn rhombifoHa^ !. .— 5 — Les auteurs s'accordent à le regarder comme
des trois parties du monde; mais je ne suis certain que de deux, savoir : Amérique
intertropicale, où il abonde; 2" Afrique, des îles Canaries (Sida canariensis,
Willd., ex Webb, Phyt. Can., sect, i, p. 36), et du cap Vert (Webb, in Fl,
Mgr., p. '108). delaGuinée(Hook,, ib., p. 230), de l'île Maurice (Boj.,//. il/m/r,,
p. 32), jusqu'en Abyssinie (Sida riparia, Höchst., ex Rich., Tent. Fl. Abìjns.,
p. 63). Quant à l'Asie, je vois que les auteurs du Flora Mgritiana (p. 230'»
Tadmetlent; mais MM. Wight et Arnott [Prodr. Fl. penins.) disent que le Sida
rhombifolia de Roxb. et Wall., est le Sida rhomboidea. La patrie du Sida alba,
Cav. (non Linné), rapporté à cette espèce, est bien douteuse, car il s'agit d'une
plante de jardin. Les échantillons de mon herbier sont d'Amérique et d'Afrique.
Ils ont les pointes des carpelles dures, roides etscabres, ce qui les fait adhérer
facilement. Les espèces analogues sont de l'ancien ou du nouveau monde.
? Urena aincrit^ana, !.. (U, rctâcaiïata, Cav.). — 5 — M. R. Brown
{Congo, p. 59) l'énumère comme espèce d'Amérique et d'Afrique, etil a toujours
comparé des échantillons (p. 63). Je n ai pas pu vérifier Tidentité. L'espèce n'est
pas indiquée dans le Flora Mgritiajia, ni dans le Teniamen Fl. Seneg. Elle est
seulement cultivée à l'île Maurice (Boj H o r i . ) . Le caractère du genre est d'avoir
les carpelles écliinés, ce qui favorise le transport, et l'espèce a effectivement au
sommetde la capsule des épines avec poils recourbés (Macfadyen, Jam..., l, p. 60).
Les Urena se trouvent dans les deux mondes. Celui-ci paraît plus fréquent aux
Antilles qu'en Afrique. A la Jamaïque, il se trouve dans les pâturages de montagnes.
TrUimlctta f.appsula, !.. — 5 — Afrique occidentale et Antilles {Fl. Mgr.,
p. U3, 234). Il se trouve dans des endroits habités et les poils crochus de la
capsule adhèrent aux vêtements comme ceux des Xanthium ou des Galium Aparme(
voy. Macfadyen, Fl. Jam., p. ] \ ö), ce qui rend les transports extrêmement
probables. Le genre existe en Asie, Afrique et Amérique.
Ta-iumfctta r lmmhoide a , Jacq. — 5 — Côte de Guinée et Saint-Thomas,
oùelleest certainement identique avec la plante d'Amérique d'après MM. Hookerf.
et Bentham {FL Mgr., p. 234). Le genre Triumfetta appartient aux trois continents
intertropicaux. — Les fruits de cette espèce sont échinés et les pointes
sont de plus munies de dents recourbées, comme dans le Triumfetta Lappula.
C'est l'organisation la plus favorable aux transports par adhérence. L'espèce est
commune aux Antilles, dans les décombres, les prairies (Sw., FL, p. 863). Elle
paraît fréquente aussi en Guinée, mais M. Bojer (Hort. Maw\) ne l'indique pas
aux îles Mascarenhes.
D r e p a n o c a r p u s Innatiis, Mey. — Ç R i v a g e s , lieux inondés: Ten
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