CIIA.NGIOIKNTS MANS I. llAfîITÀTlON DKS KSPKCES.
bach rindii|ue on Saxo (/'7. p. 157); Diill, sur les bords du Rhin, toujours dans
les champs.
E r i g c r o n cniiaulcn.s4N L. —(j)—Origine : Aniérique soplontrionale.—Partout
sur les vieux murs, décombres, etc., do hi Sicile (Guss., Sun., II, p. 872),
à la Suède (Fries, Sumiii., p. à Kasan, au ('aucase et à l'Altaï (Ledeb.,
Fl. Hoss.^ Il, p. 487). — La piomière mention do respèco est, comme plante
cultivée, dans le catalogue du jardin do Hlois pur Brunyer, en 1()5E), sous le nom
d'Aster canadensis anrìuus. Boccone en donna une bonne ligure en 1674 (/c.,
p. 86) et en parla comme d'une plante naturalisée dans le midi. L'origine américaine
rejiose sur l'opinion des botanistes de Paris de cette époque. Selon Boccone
quol(|ues })ersonnos en doutaient de son temps; mais TourneCort {Plant,
cnv. de Paris^ 1()98, p. 172) dit : w Cependant les plus vieux botanistes de Paris
le sout iennent (l'origine américaine) par une es|)èco de tradition qui paraît assez
vraisemblable, car étant Scins contredit la plante la plus comiïiunede la campagne
de Paris, il serait fort extraordinaire qu'elle n'eût été nommée par aucun des auteurs
qui ont écrit avant Brunyer. » Il insiste sur la facilité do cette plante à
répandre ses graines. Elle s'est propagée dans le midi pendant Timpression de la
[)remière édition de Zanoni, en l()75, comme on peut le voir dans la deuxièuie
édition, p. 37, publiée par Monti. IJnné, en 1763, n'indicpie l'espèce (jue dans
l'Europe méridionale et en Amérique. Jille est encore rare en Angleterre (Bab.,
Man., édit.
Ambrosia icniiifolia, Spreng. — ®—Or i g i n e : Amérique méridionale.—A Cette,
dans une vigne {)lantée sur du lest de vaisseaux, depuis plus de dix ans (Godron,
Consid. sur migr., p. 22).
C o t i i l a c*oronopifblia, L .—®—Or i g i n e : Cap, Amérique méridionale, Nouvelle
Zélande. — Naturalisé du temps de Linné en Frise (L., Sp , p. 1257);
répandu depuis dans divers points du littoral nord-ouest en Allemagne (Koch,
407; DC,, Prodr., VI, p. 78); aux Asturies (Durieu, dans DC., Prodr.)\
en Portugal età Cadix (Renter, verbalement). Tons les Cotula sont du Cap; mais
cette espèce, (pii vient sur les sables du bord de la mer, est très répandue. Je
ne devine pas de quel pays elle a été apportée en Europe.
A s t e r l»ruiiiali»(, rVe e s .——Amé r iqu e septentrionale.—En Allemagne, çà
et là au bord des rivières (Koch, Syn., édit., p. 380 ; DC., Prodr., V, p. 236);
probablement aussi en France, mais confondu avec le suivant? (Mut., Fl. Fr.^ 111,
p. 125; Lorey et Dur., FL Côle-d^Or?),
A s t e r IMo^i-Belgii, L. — If — Origine : Amérique septentrionale. — En
Allemagne, càet là au bord des rivières (Koch, Syn., 2® édi t ., p. 386), en Lorraine,
au bord des rivières, dans plusieurs localités (Godr., FL, II, p. 25) ;
dans quekjueslieux frais du centre de la Franco (Boreau, Fl., Il, p. 234); dans
les champs, à la Teste (Laterr., Fi. ¡hrdeL, 4" édit., p. 239) ; en Suisse, déjà
en 1 8 2 9 , au bord du lac de Morat et d'un torrent près de Vevey (Gaud., FL, V,
p. 313), près de Bûle (Hagenb., Fl,, II, p. 327 et suppL, p. 176; en Piémont
(Poil., FL Vcron., Il, p. 702).
-j- A s t e r l e u c a n t h e i n u s , Dcsf. — ^ — Origine: Amérique septentrionale.
— Maintenant au bord de laSprée, à Berlin (Koch, Syn.^ 2'-' édit., p. 386).
A s t e r i m r v i f l o r i i s , Nees. — ^ — Origine: Amérique septentrionale.—
Au bord du Uhin, du Mein et do l'Elbe, çà et là (Koch, Syn., 2" édit., |>. 386,
a u b o r d d u U h i n e t d u N e c l a u ' ( D o l l , / { / u ' / n . FL, p. 482).
N.VTUHALISATION A (lUANOK DÎSTANCK. 727
A s t e r beliiclifloriis, Willd. — ^^ — Origine : Amérique septentrionale. —
Maintenant à Spire et au bord du Neckar, près de Manheini (Doll, lUicin. FL,
p. 482). Devient facilement sauvage en Saxe (Reich., FL Sax., 1844, p. 145).
Y A s t e r abbre^' iatus, l\'ees. — ^ — Origine : Amér ique septentrionale. —
Au bord du Uhin et du Mein, près de Mayence et de Bade (Doll, likein. Fl ,
481).
N. B. On indique d'autres Asters crAniérique, connue naturalisés, entre autres
en Allenuigne: Aster la^vigatus, Wi l ld. (Beich., FL Saxon., 18 44, p. 144), Aster
mulabilis, Ait. (Reich., ibid.), Aster concinnatus, Willd. (Reich., ibid), Aster hevis,
L.(Reich., /7;/í/.), Aster versicolor, Wi l ld. (Doll, Rheiii. FL, p. 483); en France:
les Aster rubricaulis, Lam. (Boreau, FL oentr., p. 234), Aster dumosus. L. (Boreau,
ibid.)] en Angleterre : Aster sahcifolius (Johnst., /id,s/./yon/., p. 102),
mais je n'ose les admet tre, môme avec doute, parce que les indications de localités
sont uniques, ou trop vagues, et qne les déterminations d'espèces sont souvent
douteuses.
i S t e i i a e t i s a n n u a , I^Iees. (Aster anniitas, L . )—® et @ —Origine : Amérique
septentrionale. — Linné [Sp., p. 1229) eu parle comme d'une plante du
Canada, cultivée dans les jardins botaniques. Sept ans plus tard, en 1770, OEdor
{FL Dan,, tab. 480) la ligure comme croissant près d'Altona : cc Copiose in dumetis
)) horti ])loenensis, auluga forte ex hortis. w Roth {Tait, FL Genn., I, p. 366),
o n i s c o , no l'indiquait encore que dans le ilolstoin. Pollich (A7. Palai.), e\\
1776, 1777, n en parlait pas; mais Gmelin (/'7. Bad. Als,, III, p. 448) l'indique
dans plusieurs localités du grand-duché do Bade; (c in pratis et sylvaticis. » Elle
est maintenant dans plusieurs localités de la Saxo (Ueich., FL, p. 143). Villars
{FL Uauph., II, p. 222), en 1789, l'indiquait dans plusieurs endroits au bord de
r i s è r e , et Mutel [FL Fr,, III), conlirme. Rare en Lorraine (Godr., Fi., Il,
p. 26). DC., en 1 805, la citait dans le Valais {FL Fr., IV, p. 1 47), d'après un
échantillon de Schleicher. Elle est plus répandue dans le nord de l'Italie, car j'en
ai des échantillons indiquées dans le Prodr. (V, p. 298) ; elle y est souvent citée
(FolL, A7. I f/-., 11, p. 701), môme depuis 1802 (Sulfrcn, Frioid). Ledebour,
FLRoss., II, p. 491) la cite en Ukraine; mais d'a[)rès d'anciens auteurs dont je
doute. La lignine 78 de Gmel. {Fl. Sibir., vol. II) ressemble assez à l'espèce;
mais il (lit dans le texte, p. 183 : « In horto medico lloruit, ex seminibus in
Ukrania lectis. » Je crains une erreur de jardin. Sans cela on douterait de ! ori -
gine étriingère, vu la date de Gn^elin (1749). D'un autre côté, ce ne peut être
une espèce de Russie, car elle manque à toutes les Flores orientales de l'Europe.
En délinitive, étant très répandue en Amérique, connue de Linné seulement dans
les jardins et au Canada, puis paraissant çàet là, successivement, dans l'Europe
centrale, je suis persuadé do l'origine améi icaine.
eana<len9«i!!i, L. — -— Origine: Amérique septentrionale.—
Se naturalise souvent dans le voisinage des parcs et des habitations (Boreau, Fl.
contr,: Coss. et Gevm,, FL Paris, 11, p. I l i ; Doli, /ìhoin FL, p. 485); sur la
rive gauche de la Garonne, commun à Règles (Laterr., FL Bord., 4"^ édit.,
p. 239). 11 est faux qu'il se soit naturalisé à Vienne (Neilr., FL Wien, 184G,
p . 228).
N. B. D'autres Solidago d'Amérique sont indiqués quelquefois comme luituralisés,
mais dans une seule localité, et trop récemment pour qu'on puisse admettre
les faits comme durables. Exemple : Solidago lithospermiiolia, Willd. (Lecoq, Fl,