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\'2!là milLLES LES PLUS NOMBREUSES EiS' ESPÈCES DANS DIVERS PAYS,
Les Crucifères atteigiieiU assez ordinairement la proportion de 5 pour
100 dans les régions tempérées de l'Europe et de l'Asie. Les variations
sont comprises entre à et 6 pour 100. Le chiffre tombe quelquefois à 3 ou
2 pour 100 vers le midi (Japon, îles Madère et Canaries) et même plus
bas (îles Lou-Chou). Elle est plus faible dans l'Amérique septentrionale
qu'en Europe. Elle n'augmente pas sensiblement vers le nord, du moins
jusque vers le 60'= degré. Il y a une augmentation assez remarquable
sur les hauteurs des Pyrénées et de la Sierra Nevada, mais on ne voit
pas le même fait se reproduire en Suisse, en Silésie et sur le Harz (Brocken).
Les Ombellifères qui présentent 5 pour 100 ou à peu près dans plusieurs
pays de l'Europe centrale ou méridionale, en Algérie et vers le
Caucase, tombent à un chiffre inférieur dans les autres régions tempérées
et dans les Flores de montagnes.
Les Caryophyllées atteignent 5 pour 100 dans les Flores de Suède, de
Russie et de Sibérie; elles dépassent ce chiffre au Labrador, mais ce pays,
malgré sa latitude, n'est plus dans la zone tempérée. Ailleurs, la proportion
tombe à h pour 100 et au-dessous. Elle est de 7 pour 100 dans la région
nivale du royaume de Grenade, et de 8 | pour 'JOO au Pic du Midi de
Bagnères; mais en Suisse et en Allemagne, on n'observe pas un accroissement
analogue sur les hauteurs.
Les Scrophulariacées atteignent 6 à 7 pour 100 sur les hauteurs des
Alpes suisses, du royaume de Grenade, et en Californie.
Les Rosacées atteignent 5 pour 100 dans plusieurs parties de la Grande-
Bretagne, en Suède, en Russie, en Sibérie, et ce chiffre est dépassé sur
les Alpes de Claris, dans la Chine septentrionale (7 i), dans les régions
froides, telles que Labrador (9), Sitcha et le Kamtschatka. La proportion
faiblit ailleurs.
Les Labiées comptent 6 pour 100 aux Canaries et dans la Turquie d'Europe,
5 i à Madère, aux Baléares, dans la zone alpine de Grenade, au
Smaï et dans l'Assam. Elles offrent encore 6 pour 100 dans quelques
régions moins méridionales, mais sèches, comme la Bessarabie, la Hongrie
les steppes de l'Oural, mais elles faiblissent vers le centre et le nord, en
Europe et en Asie, et ne dépassent pas 3 | pour 100 en Amérique.
Les Salsolacées offrent une proportion de 5 i dans la région des steppes
entre la mer Caspienne et l'Oural, de 5 pour 100 dans la région de l'Altaï
de 5 pour 100 aussi en Egypte; mais ailleurs, une proportion toujour^
moindre. L'étendue des terrains salés détermine l'augmentation dans les
pays indiqués, et sans doute on remarquerait une proportion aussi forte si
l'on possédait une Flore distincte du pays des Mormons en Amérique, et
RÉSULTATS PRINCIPAUX. I S/IS
en général, si l'on considérait le voisinage de la mer et des lacs salés dans
Fancien et le nouveau monde.
En Californie, on remarque une proportion de li pour 100 de Polémoniacées,
et de 3 i, pour 100 d'Hydrophyllacées; dans l'Arabie Pétrée,
5 pour 100 de Zygophyllacées.
Les îles Lou-Chou offrent 5 pour 100 de Rubiacées et autant de Verbénacées,
de sorte qu'elles ont du rapport avec les îles intertropicales de
l'océan Pacifique, bien plus qu'avec les régions tempérées, et de fait, elles
se trouvent sur leur limite. La Flore d'Assam, d'après les chiffres douteux
que l'on connaît, présente aussi des caractères tropicaux : 5 pour 100 de
Rubiacées, 5 pour 100 d'Orchidées.
A l'autre extrême, les 5 pour 100 d'Ericacées et l\ de Vacciniacées dans
l'île de Sitchaj les 5 | pour 100 de Renonculacées dans la région alpine
de Claris, les 7 pour 100 de Joncées sur le sommet du Brocken , montrent
que ces localités froides échappent aux conditions ordinaires de la zone
tempérée.
En définitive, les familles prédominantes dans la plupart des pays tempérés
de notre hémisphère sont, au degré : les COMPOSÉES, GRAMINÉES,
CypÉRACÉES, LÉGUMINEUSES ; ensuite les Criicifères^Ombeilifères^ Caryophyllées
; enfin, d'une manière moins constante et moins importante, les
Labiées^ Rosacées et Scrophulariacées. Les autres familles n'atteignent
jamais 5 pour 100, ou ne présentent ce chiffre que dans un seul
pays ou dans des conditions locales exceptionnelles, par exemple les Salsolacées
dans lès terrains salés.
3" Zone boréale {ait délit du degré îat.).
Les régions polaires ne sont pas détachées nettement de la zone tem^
}érée, comme celle-ci Test de la zone équatoriale, par l'interposition des
régions desséchées. Vers le nord, la température diminue plus ou moins
brusquement, mais sans démarcation bien claire. Il faut donc se transporter
sous des latitudes très avancées pour constater dans la proportion des
familles dominantes un caractère particulier.
Les Flores du Spitzberg et de l'île Melville en sont l'expression la plus
pure. Trois faucilles principales suffisent pour comprendre la moitié au
moins des espèces phanérogames. Ces familles sont d'abord les Graminées,
qui forment le quart des espèces à l'île Melville, et qui ne sont peut-être
pas moins nombreuses au Spitzberg, dont la flore est moins complètement
connue. Les Crucifères, puis les Saxifragacées en approchent; viennent
ensuite les Caryophyllées, Renonculacées, Rosacées, Cypéracées, dont le
chiffre proportionnel est de 5 à 7 pour 100. Les Composées dépassent
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