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NATURALISATION A PETITE DISTANCE. 667
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d'iiiic plante qu'on cultivait beaucoup de son temps. Elle s'est naturalisée dans
quelques points du midi de l'Angleterre (Bab., Mari., édiL, p. ^US ; Wats.,
Cyb.^ I, p. 464), déjà à la (in du siècle dernier [EngL Bol., t. 67). Elle se naturalise
également à la suite des cultures dans le nord-ouest de la France (Coss. et
Germ,, Par.; Pauquy, FL Somme),
Cuiicalis daucoides^ L. (T). Celte plante des champs cultivés existait en Angleterre
déjà dans le temps de Ilay, mais elle n'est pas dans Gerarde(Sm., Engl,
F/., II, p. 41), Elle existait alors sur le continent ; mais les Baubin (ffisi., III,
part, u, p. 80), qui l'avaient en herbier (DC , Prodr.] Hagenb., FL Bal.), en
parlent comme d'une espèce peu conuiiune. On ne connaît aucun synonyme des
anciens Grecs ni des Latins. En Grèce, la plante n'a qu'un nom grec moderno
(Sibth. et Sm., Prodr. ; Fraas, Syn.). Quoique répandue dans les champs en
Italie, elle n'a pas encore pénétré en Sicile (Guss., Syn.), ni en Sardaigne
(Moris, H. , II), ni autour d'Alger (Munby, Fi.), quoique Desfonfcaines ait dit
l'avoir vue dans les champs de la Ilegence. Évidemment, l'espèce est arrivée,
depuis les Romains, dans l'Europe tempérée et méridionale. Elle ne sort pas des
terrains cultivés, et par ce motif, je ne l'appelle pas naturalisée en Angleterre.
Son pays primitif est probablement le midi du Caucase, l'Arménie, peut-etre la
Perso. C.-A. Meyer l'indique « près des villages-,)) mais llohenacker (P/an/,.
Talysch, p. 96) dit : « dans le pays de Suwant, » et pour d'autres espèces, il a
soin de noter s'il les a trouvées dans les terrains cultivés.
Turgenia latifolia, Hoffm. [Caucalis latifolia, L.). ® Mêmes circonstances
que pour la précédente espèce, à peu de chose près. Également dans les moissons
d'une grande partie de l'Europe; en Angleterre, dès le temps de Ray, peutêtre
pas auparavant, car je ne la vois pas dans la première édition de Gerardo;
connue des Bauhin ; aucun nom grec ancien ni même moderne (Sibth., Fraas),
ni de nom latin. Elle a atteint la Sicile, la Sardaigne et l'Algérie (Guss., Moris,
Munby). Elle paraît sauvage dans les montagnes de Suwant (Hohen. et C.-A.
Mey.), et probablement aussi en Sibérie; mais je trouve les expressions des
auteurs peu afflrmatives sur la station dans ces pays.
Scandix pecten Veneris, L. Dans les champs de blé, à l'époque de Gerarde
(7/crÎJ., p. 884), Introduite probablement par les Romains, qui la possédaient,
ainsi que les Grecs (Fraas, Syn., p. 150). On l'indique, également dans les cultures,
en Algérie (Munby, 7<7.), en Sardaigne (Moris), on Italie (Bertol., Fi.),
dans l'Europe centrale et jusqu'au midi du Caucase (C.-A. Mey., Hohen.). Je ne
connais qu'un seul pays où l'espèce ne soit pas exclusivement dans les cultures,
c'est la Sicile. Gussone (Sî//i., I, p. 34I) dit : tinter segetes, in campis, in
herbidis submoniosis. » Ainsi, cette espèce paraît venir de l'un des centres les
plus anciens de l'agriculture en Europe.
* JWr.yrrhîsodorata. Scop. — —Tantôt absolument sauvage, tantôt voisine
des habitations, dans un grand nombre de comtés de l'Angleterre et de
rÉcosse, mais justement soup(,onnée d'origine étrangère par M. Watson [Cyb.,
I, p. 463). Ray n'en parle pas (S/yn., édit. Dill , 1724). L'espèce manque au
nord-ouestde la France (Bor., Fi.dép. oenir., Il, p. 212; Lloyd, Fl. Loir.~Inf. ;
Bab., Prim. Sarn.), comme à la Hollande [Prodr. Fi. Bat.). Elle est éparse en
Danemarck et dans la péninsule scandinave (Fries, Summa, p. 22), mais plus
abondante dans les montagnes de la Hesse, de l'Eifel et de FAllemagne orientale
(Koch , Syn., 1, p. 350). Quelquefois subspontanée, autour des jardins où on la
cultive, dans les environs de Paris (Coss. et Germ,, FL, I, p. 225). En Irlande,
on peut croire qu'elle a été rejetée des jardins (Mackay, Fi.). Cet ensemble de
faits me fait croire à une naturalisation du Cerfeuil musqué dans les îles Britanniques.
Le Jhiplevrinn faicatiim, qui croît sur le continent, près de l'Angleterre, et qui
a été trouvé en 1832 dans le comté d'Essex {Engl. Bot., t. 2763), loin des
habitations, pourrait bien être originaire du pays, comme le pense M. Babington,
et avoir échappé à Ray et à Dillenius, par sa rareté et sa petitesse.
Buplevrim rotundifolwm, L. Espèce cultivée malgré la volonté de Thomme,
carello ne sort pas des champs en Angleterre, comme en France , en Italie et en
Allemagne. Elle paraît spontanée, hors des cultures, autour du Caucase (Bieb.) et
dans les montagnes de Suwant (Hohen., P/. Talysch), peut-être aussi en Perse
(Fisch. dans DC., Prodr.).
Le Foeniculim vulgare, Goertn. [Anethum Fceniciihim, L.), me paraît indigène
en Angleterre, comme sur le continent voisin, malgré le doute de M. Watson
[Cyb,, I, p. 447). Il est très répandu dans les endroits stériles, surtout sur la
côte méridionale et orientale de l'Angleterre (Bromfield, PliyloL, 1 8 4 9 , p. 407).
Dans l'île d'Anglesey, le noni gallois (Davies, Welsh Bot., p. 80) paraît être
purement la traduction du mot latin : ¡[eniyl (foeniculuml, cyfj'redhi (commun?).
Peut-être l'usage avait-il fait prévaloir le nom étranger sur un nom celte? Peutêtre
la plante était-elle primitivement, comme aujourd'hui, étrangère à l'île d'Anglesey,
quoique répandue dans le midi de l'Angleterre?
11 n'est pas sûr que YAnthriscus Cere folium, Hofi'm. [Clioerophy Hum sativum^
Sm.) soit vraiment naturalisé. On le trouve plutôt dans les déblais des jardins et
autour des cultures (Wats., Cijb., l, p. 462 : Bromfield, Phytoi., 1 849, p. 411).
Sans les graines issues des pieds qu'on cultive, il disparaîtrait peut-être du pays.
* Lonîci-raCaprîfoiBwim, L. — MM. Babington [Man., 2*^ édit., p. 151) et
Watson II, p. 1 0)'indiquent lespèce comme peut-être d'origine étrangère
et naturalisée, et Bromfield (P/tyio/., Ill, p. 421) est plus décidé dans le
même sens, par des raisons géographiques, dit-il, car la plante croît bien spontanément
aujourd'hui en Angleterre. La réflexion de Bromfield me semble très
juste. L'espèce manque à toute la partie occidentale du continent, par exemple,
à la Hollande, au nord-ouest de la France, et même.aux Flores delà Loire-Inférieure
et de Bordeaux. Elle se naturalise quelquefois près de Paris (Coss. et
Germ.), mais il faut aller jusqu'en Dauphiné (Mut., FL Da^¿p/¿.,p. 270), en Lorraineeten
Alsace (Gren. et Godr., Fl. Fr , II, p. 9), pour la trouver vraiment
indigène. Il n'est guère possible qu'une plante de l'Europe orientale se soit
trouvée avoir une patrie distincte à loccident, et si cela était, on la verrait plus
répandue dans cette région, tandis qu'elle manque à l'Irlande et à plusieurs comtés
de l'Angleterre. Ray n'en parle pas. D'après les localités citées par Smith (i^/.
/^ni., p. 260, en 1 800), qui sont près d'Oxford et de Cambridge, la diffusion
aurait commencé autour de ces deux Universités, ce qui est arrivé souvent à cause
des jardins botaniques.
* L o n i c e r a X;^losteiim, L. —Spontané maintenant dans quelques points du
midi de l'Angleterre (Bromf., Phyt , 1 849, p. 422). Il n'était pas indiqué par Ray
et Dillenius. H manque à l'Irlande, la Hollande, la Normandie, le département de
la Loire-Inférieure (Lloyd). Son habitation commence vers le centre de la France.
$amhucMs Ebulm^ h. Probablement indigène, malgré les doutes de M. Watson
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