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ne l'a pas trouvée près d'Alger; o^'an cap de Bonne-Espérance (Drège et
Uo-if.^Zivei Pflanz. geogr, Docum.^ p. 195); dans toute l'Amérique
septentrionale, des Florides à l'Orégon et au Canada (Torr. et Gray, .F/.,
I, p. 525), quoique manquant aux parlies boréales de l'Europe et de l'Amérique,
aux îles Shetland (Edmonst., Ann. nal. hist.^yil) et Féroé (Ch. Martins,
Veg. Fer,). Mon père regardait l'Isnardia palustris d'Amérique comme
une variété ; mais la plupart des auteurs, entre autres MM. Torrey et Gray,
qui ont vu la plante jilus rccemuient etvivante, ne font pas cette distinction.
Le Trapa natans, L. existe dans l'Europe tempérée, la Sibérie et la
région caucasienne, souvent des deux côtés de chaînes telles que les Alpes,
il manque aux îles de la mer Méditerranée, du moins à la Sardaigne
(Moris, FI.), à la Sicile (Guss., Syn.) et la Corse (d'après le silence des
FL Frcmç.), mais cela s'explique par la température trop élevée. Il
manque aussi aux îles Britanniques, ce qui m'étonne, car on le trouve eu
Hollande (Miq., Disq. de pL Bat.) et même en Danemark (Fries, Summa
veg. ScamL). A moins qu'on ne vienne aie découvrir dans les tourbes et
les terrains quaternaires, où ses fruits ont dû se conserver si l'espèce
existait autrefois, je le regarderai comme s'étant répandu dans l'Europe
occidentale depuis la séparation des îles Britanniques (voy. chap. XXYJ,
ce genre de considérations).
II alor âgées.
Le Ni^rioph^iiuiii spicatuni, ï.., se trouve : 1® sur le continent européen
jusqu'en Suède (Fries, Summa veg.) et dans l'Asie septentrionale
jusqu'au Baikal (Ledeb., FI. Ross.^ II, p. H 8 ) ; dans les îles Britanniques,
jusqu'aux Orcades (Wats., Cgh.^l^ p. 378) et Hébrides (¿d.);
dans les îles de la mer Méditerranée, comme la Sardaigne (Moris, 7^7.),
la Corse(de Salis),la Sicile (Guss., 5yn. ) ; / r en Algérie (Munby, 7^7, /l/ç^.);
5® aux Canaries (Webb, Phgt.^ sect, ii, p. /i); 6°dans l'Amérique septentrionale
du Canada à l'Arkansas (Torr. et Gr., F?., I, p. 528).
Le iTi^-riopiiyiium-veriflciiiatiiiii, I.., est aussi en Europe et en Amérique;
mais je n'insiste pas sur les détails qui le concernent, de même que
pour leiu^riophyiiuin aitcrnifiorum, parce que les déterminations des
auteurs de Flores sont quelquefois douteuses. Le ifl^^rioph^t^iium aitcnaiiiorum,
DC., est le seul indiqué dans l'archipel des Açores, par M. Watson
{Loud. Journ. of Bol., VI, p. 382), localité assurément bien isolée pour
une plante d'eau douce. M. Moris Tindique en Sardaigne et M. Gussone en
Sicile.
J'ai parlé ailleurs (p. 567) de l'extension géographique du caiiîtriche
veriiH. H !ie faut pas oublier qu'il est répandu, non-seulement sur
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dévastés continents, mais aussi dans des îles comme les Açores, les Malouines,
la Nouvelle-Zélande, et même Kerguelen, dont l'isolement est
complet au milieu des mers les plus vastes.
L'HSppiirîs vulgaris, î . , s'éteud moins au midi (voy. p. 568), de sorte
qu'il manque aux îles de la mer Méditerranée ; mais le climat des îles Britanniques
lui est favorable, et il existe même aux îles Hébrides, Orcades et
Shetland (Wats., Cyb., I. p. 377), sans avoir été arrêté par la mer qui
les sépare depuis une époque géologique récente. Il est au détroit de Magellan
et à Port-Famine, à l'extrémité australe de l'Amérique (Ilook. f.,
FL Ant., II, p. 272).
Céraiophyllées.
Le Ccratophyiium dcmcrsum, î . , s'étend du continent européen vers
l'ouest aux îles Féroé (Ch. Mart., Vég. Fér.), à la Grande-Bretagne, l'Irlande
(Mackay, Fl.) et les Açores (Wats., lond. journ. Bol., Ill,
p. 591) ; vers le midi, à l'île de Sardaigne (Moris, Fh), la Sicile (Guss.,
Syn.) et l'Algérie (I)esf., Fi.). Peut-être existe-t-il en Amérique ? Mais
leD'' Asa Gray paraît en douter {Man. bot. N. Si., p. /|02).
Lcnlibulariées.
L'utvîcuïarîa L. f . dont j'ai indi(iué avec soin l'habitation
dans le Prodromus (VIH, p. h ), se trouve non-seulement dans l'Inde, en
Egypte, dans la Sénegambie et au Cap, c'est-à-dire dans des bassins différents,
mais aussi dans les îles de Madagascar et Maurice.
L'iJtricuiarîa ^..ïïgaris, L., qui occupe toute uuc /one de l'hémisphère
boréal, se trouve dans quelques îles intermédiaires, entre les continents où
elle croît, par exemple, en Sicile (Guss., Syn.), dans la Grande-Bretagne
et l'Irlande.
Les ï:t,rîc«iaria minor et II. intermedia, s'étendent du Continent
jusque dans les îles Britanniques.
Ces trois dernières espèces ont un mode de reproduction qui exclut
riiypothèse de transports par des oiseaux. Les graines sont ordinairement
stériles; mais il y a de gros bourgeons reproducteurs qui descendent au
fond de l'eau pendant Tbiver.
Geniianacées.
Le Limiiantliemum n:f mpho5de«, ïJnk (Villarsia nymphoîdcs ,
Vent.), s'étend en Europe des deux côtés des Alpes et des Pyrénées, et
dansle midi de l'Angleterre. Il est aussi dans l'Asie Mineure (h. DC.!)
Le IJmnanibemmn criMat.mi, «rîseh. {Prodr., IX, p. 139) est
dans l'Inde, à Madagascar (Bojer! h. DC.) et à l'île Maurice (Griseb.).
Le I Jmnanthemum F«rbe«5anum, Gri^eh., est à Ceylan et à Mozam^
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