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^;llA^(;K.MK^Ts DANS I/iiaiutation DKS KSI^KCKS.
noms cilós par Uauhin {Piu., p. lüH) el, pnr son i'irro (///s/., Ill, p. iî'li)
óUiil 7Ví/í//íf Turconim (a), ce qni s'iiceorderail avec nno introduclion par Constantinople
d'une plante des confins de TKurope et de l'Asie Je n'attache pas, du
reste, une gi'ande valeur à ces arguments, tirés des noms des auteurs de la lUv
naissance, à cause de la conlusion de plusieurs espèces do Datura et des erreurs
qu'on débitait à l'occasion de ces plantes à vertus extraordinaires.
Pour résumer cette discussion, je dirai : Le Datura Tatula, L., est très probablenîcnt
originaire d'Amérique, savoir de Yene/iiela , peut-(Mre d'une portion
étendue de rAmériciue méridionale et du l\lexique; il aurait été importé en Europe
dès le xvi" siècle, et se serait naturalisé d'abord eu Italie, |)uis dans le sudouest
do riiurope, sans avoir encore pénétré dans le sud-est, Le Datura Stramonium,
L., paraît originaire de rancien monde, mais i)robablement des bords de
la mer ('aspienne on régions adjacentes, certainement pas de l'Inde, et il est très
douteux ((u'il ait existé en Kurope du temps de TaiuMon empire ronuiin ; il paraît
s ' ê t r e répandu entre cette é|H)qneel la découverte de l'Amérique.
Ces probabilités géogra[)liitiues appuient l'idée d'une séparation des deux formes
au ])oint de vue spécilique. Déjà le docteur Tnlly [Awer. jotirn. of sc., 1823, VI,
p. 224) avait motivé l'opinion de Linné sur des observations et des ex])ériences
positives. 11 a suivi pendant dix ans les deux plantes, aux Ktats-Unis, à l'état
spontané et cultivé. Sans trouver d'autre ditVérence que la coloraUon rosée et
i)leuiitre des tiges et des lleurs dans le Tatula, relativement aux tiges vertes et
aux tleurs ])lanches du Stramonium, il avait constaté ((ue ces caractères sont héréditaires,
qu'ils ne changent pas selon les circonstances extérieures, enfin que les
semis no produisent aucun élat intermédiaire indiquant des croisements possibles
ou dos modilications naturelles. On a négligé ces observations inléressantes, et
l'habitude de considérer la couleur connue accessoire a entraîné plusieurs botanistes
à prendre le Datura ïaiula pour une variété, en quoi ils se sont cepei\-
dant éloignés des idées rei^ues, car on prend ordinairement les plantes colorées
comme types, et c'est le Tatula qui est fortement coloré, tandis que le Stramonium
ne l'est pas. Maintenant je reviens à l'opinion fondée ]>ar Ijnnésurun
aperçu plein de sagacité, et motivée par le docteur Tully sur des observations
positives, uuiisj'y reviens par des raisons d'un tout autie ordre.
Le Datura forox, L Il l , p. 403) , est une ])lanto très douteuse, soit
en elle-nuMne, soit (piant à son origine. L'esi)èce est admise par iMM. Dunal
( F r o d r . , X i n . p. ñ^í)), Bertoloni {Fi. It., Il, ¡). (>05) etCîussone (S/ / n . Fl. Sir.,
I, p. '2()G) ; nuns je tu^ suis |)oinL persuadé sur la vue des échantillons de l'herbier
Hoissier et do la ])lanche de Zanoni, que ce ne soit pas un état du Stramonium.
La plante de Zanoni avait ét,é vue dans un jardin, celle de Boccone [le.
tab. 26) n'était pas de Sicile, mais il l'avait vue à Paris; maintenant les
modernes disent la reconnaître dans une plante de Sicile et d'Espagne. 11 est
bien plus douteux encore (lu'elle existe au Malabar, connue on le dit d'après d'anciennes
traditions des jardins, et dans les décombres autour de Peking (Bunge,
Fnum,, j). 48). »le doute fortijue la même espèce se trouve à Pékinget en Sicile,
avec interru[)tion dans tout l'intervalle.
(a) On doit regretter ([ue le nom spécitiíjue Tahila ail été donne [>ar Linné précisément
à la plante (pio los Grecs modernes et les auteurs du temps de Iknihiu iravaienl pas
;ij»peléo ainsi, à une plante qui manque à la Grèce, tandis que le Balura Stranioniinu le
Tatula <le Kauhin et des r.recs modernes.
NATURALISATION A GRANDE DISTANGK. 73r)
n a t u r a ifictcl, L. — @ — Plante facile à distinguer des précédentes par sa
pubescence et son fruit réfléchi. Elle s'est naturalisée en Sicile, dans les sables,
près de Messine, et à Pantellaria (Guss., Syn., 1, p. 267); en Sardaigno, près de
Flumendosa Balau (Moris, dans BertoL, Fl. II., Il, p. 609); près de Malaga
(Uoiss., Voy.j 11, p. 436), et ])robab[ement aussi à Cadix, d'ai)rès un échantillon
do mon herbier, qu'on ne dit pas avoir été pris dans un jardin. Les auteurs
d'avant le siècle actuel en parlent comme d'une plante étrangère ei cultivée. Son
origine a été peu recherchée. MM. Bombardi [Linnoea, 1833, litt., ]). '143) et
Dnnal [Prodr,^ XllI, part, i, p. 543) se contentent de dire qu'elle croît dans les
régions chaudes de l'Asie et de l'Amérique. D'après M. Bertoloni (/. c.) son habitation
s'étend des Indes orientales àia mer Méditerranée. Je ne la vois cependant
pas indiquée dans Delile, Flora /Fgypliaca, et la plante d'Arabie, de ForskaI,
doit être dilïérente, car il décrit ses capsules comme dressées. Les auteurs du
xvu" siècle ont été partagés sur la question d'origine; les uns faisaient venir l'espèce
du Pérou, les autres de Turquie, comme on le voit [)ar les noms usités
{{]. Bauh., Pin., ]). '168j. 11 semble cependant qu'on adoptait plus volontiers le
nom de Noix du Pérou, Pomme du Pérou. Kn faveur do l'origine indienne, il ne
faut pas alléguer rancienneté de la planche de ì\]\eiìde{Malal)., II, lab. 28), qu'on
rapporto maintenant au Datura alba, Noes ; ni les noms vulgaires, i[ui ne sont
point nombreux (Piddington, Ind., p. 29) et dont aucun n'est ancien, carsi le
nom sanscrit J^a/oi/m, se retrouve dans quelques langues modernes, c'est comme
mmi génériqûo, appliiiué à plusieurs espèces. Roxburgh {Fl. Ind., édit. Wall, et:
édit. 1832) dit le Datura Motel trèscomnum dans l'Inde; cependant, je n'ai dans
mon herbier aucun échantillon de ces contrées, et les synonymes de Roxburgh
n'appartiennent pas à l'espèce. Lorigine asiatique, est donc très improbable.
Quant à l'origine américaine, je n'ai pas de preuve bien positive; cependant,
MM.de Schlechtendalet Chamisso (Lmn., '1830, p. 1 1 1) ontdécr i t une variétéau
mohisdu Motel, recueillie au Mexiijue. Je possède un échantillon envoyé par
Berlandier, de Vittoria, et cité déjà par M. Dunal. Sellow en a rapport é un échantillon
du Brésil méridional {FL Bras., VI, p. 160) ;enlin, on attribue le Datura
Guyaquileensis, Kunth, à Tespècc actuelle. Sans doute, il faut se défier d'uno
plante aussi aisée à se répandre, et les collecteurs ne donnent point assez de
détails sur la spontanéité des échantillons ; mais, en définitive, il me paraît probable
que Tespèco est originaire do l'Amérique intertropicale.
p e i t - u v i a n a , K.. — — Origine : l'Améritiiie méridionale. —
Maintenant dans TEspagne méridionale (Boiss., Voy. Fsp., Il, p. 436 ; Dun,,
Prodr., XIM, part, i, p. 440). Probablement aussi en Sicile, car le Physalis
edulis, Cyr., dont parle Gussone {Syn., I, p. 270), est vivace.
M c o t i a i i a auriciilata, Bert. — 0—Or i g i n o : Amérique méridionale.—•
Kn Sardaigne au bord des champs (Bertero, inéd. ; Moris, Elench., II, p. 7 ; Bertol
Fl. II., Il, p. 616; Dun. dans Prodr., XllI, part, i, p. 558). M. Bertoloni croit
celte plante seuiblal)le au Nicotiana maci'Ophylla (var. du Tabacum dans Dunal),
et M. Dunal la considère comme une espèce peu distincte dont il a vu un échantillon
de Bahia. Dans l'un et l'autre système, ce serait une plante américaine.
S o l a m u n psiciido-caiifiiiQïiim, ïv. — —Origine : Amér ique méridionale.
(Alph. DC., Pm/ r . , Xl lI, part, r, p. 153). —Natural isé près d'Arette, au pied
des Pyrénées (DO., herb, en 1807, et Dun, d'après herb. Req.).
ruNtloa* ifi. —. (T^ — Origine : Amérique.—^ Naturalisé cà et là
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