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Enlin, la proportion des espèces par genre et par famille est :
PAYS, ESPÈCES
PAR GENRE.
ESPÈCES
PAR FAMILLE.
W a i n o - c t - L o i r c 2 . 7 U
Centro (.Ili la Franco 2 , 8 4 7
4 , 9 35
Pour chacun des quatorze districts de la Silésie, le nombre des espèces
par genre varie entre 2 , 1 et 2, 3 ; le nombre des espèces par famille varie
entre 8,2 et 10,1; mais pour l'ensemble de la Silésie ces chiffres sont
de 2 , 8 espèces par genre et par famille (Schneider, Die Verth, etc.,
p. 210), et pour l'Allemagne entière ils sont de ¿ , 2 et 19 (Koch, Sijn.,
l " édit., p. LVII-LX).
J e pourrais multiplier ces exemples, mais un fait plus général suffit
pour la démonstration la plus complète. Le globe terrestre est évidemment
la région la plus vaste qu'on puisse considérer; sa surface, abstraction
iiùte des parties couvertes d'eau, est de 6 ,825,000 lieues, et si l'on suppose
200,000 Phanérogames, ce qui est un des chifi'res les plus élevés
qu'on ait supposés, il y aurait par lieue carrée 0 , 0 2 9 espèces, disons 0,03.
Or, les localités très restreintes et même les plus pauvres ont infiniment
plus d'espèces dans une lieue carrée. Ainsi, au sommet du pic du Midi de
Bagnères on compte 7 1 Phanérogames sur 2 0 0 mètres de surface (Ramond) ;
en Ecosse, dans les plaines tourbeuses les plus monotones, il y a 50 à
1 0 0 Phanérogames par raille anglais carré, et dans les environs de Londres,
qui ne sont pas d'une abondance excessive en plantes spontanées,
on a compté âOO espèces dans un mille carré (Wats., P/iytol., 1838,
p. 267).
Dans le règne végétal tout entier, c'est-à-dire pour l'ensemble de la
surface terrestre, on compte environ 12 espèces par genre et 300 par
famille (p. 1157), tandis que toutes les Flores particulières, même celles
de grands pays, sont loin d'offrir des chiffres aussi élevés.
On voit combien il est fâcheux de comparer les proportions d'espèces
par genre ou par famille, et aussi le nombre des espèces relativement aux
surfaces, entre pays d'étendue très différente ; par exemple, entre une petite
île et un continent, ou bien entre un sommet isolé ou une petite zone alpine
et une région subalpine plus vaste ou de grandes contrées vers le nord. Ces
comparaisons ont cependant été faites, même par des auteurs estimés;
mais en toute chose, il faudrait étudier les méthodes avant de les employer,
est vrai surtout en statistique.
VALEUR RELATIVE DES UAUAGTEUEs DE VÉGÉTAT10>'. 1175
6° AnaJogies avec d'autres flores.
Ce sont des faits à constater que les ressemblances et les dissemblances
entre la végétation dont on s'occupe et celle de pays analogues par le climat
ou de pays adjacents, quelquefois même de pays éloignés. Il peut y
avoir similitude d'espèces, de genres et de familles. Les rapports et les
différences peuvent exister dans tousles caractères. Naturellement on doit
chercher à insister sur les principaux, et dans ce but nous devons fixer
nos idées sur la valeur relative des caractères de végétation.
ARTICLE 11.
VALEUR RELATIVE DES CARACTÈRES DE VÉGÉTATION.
Certains botanistes - géographes paraissent mettre en première ligne
les relevés numériques, probablement à cause de la forme précise de
cette nature de documents. Je ne saurais partager leur opinion, et cela
justement parce que les méthodes exactes me plaisent et que l'exactitude
ne consiste pas à préférer toujours les chifires aux paroles, mais
à donner à chaque chose et à chaque point de vue son importance véritable,
, ,
Quand il s'agit de comprendre et de dépeindre l'ensemble de la vegetation
d'un pays, j e m'attacherai d'abord aux caractères qui frappent tout le
monde et qui forment les grands traits du tableau. Ces caractères peuvent
s'exprimer quelquefois par des chiffres : alors on fait très bien d'en profiter ;
m a i s ce n'est pas toujours le cas. Les formes ordinaires du langage , si
elles expriment des circonstances très importantes, me paraissent préférables
à des caractères numériques de second ou de troisième ordre. ^
La division générale du sol en marais, prairies, forêts, terrains salés,
terrains cultivés, etc., me semble la chose qui, d'entrée, donne l'aperçu
le plus juste de la végétation d'un pays. Ce n'est pas seulement un caractère
physique , c'est aussi pour les forêts et les prairies un caractère botanique,
et des plus importants. Si le degré de civilisation du pays permet
de connaître exactement la proportion de ces grandes stations, on fera
très bien de la donner sous forme numérique. Dans ce cas, les chiffres
expriment d'une manière exacte et abrégée ce qu'il est essentiel de savoir.
Après cela, j e regarderai comme important de connaître les espèces les
plus communes, dans les stations qui occupent le plus de place, et en particulier
les espèces ligneuses sociales, c'est-à-dire celles qui «onstituent
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