C1ÍA>;GEMKiSTS DANS T/ÎÏAB1TATT0N DES ESPECES.
de Nevers {Fl. cenlr,, p. 383), d'où il semble qu elle s'est propagée de procheen
proche du midi vers Taris. Klle s'étendra davantage dans le bassin de la Méditerranée.
Déjà on l'indique dans le midi de l'Espagne (Boiss,), en Corse et en
Sardaigne (h. DC., Moq., Prodr.);en Sicile {Guss., Syn.). L'extension, dans
r e t t e direction, a été rapide, car Desfontaines l'avait trouvée en Barbarie, en 1797
(écliant. vérif. par Moq.,dans DC.,/Vot/r.). Cependant, Delile ne l'indique pas on
Égypte à la même époque, etje ne la vois dans aucune Flore de Grèce, du Caucase
ou d'Orient.
Xmarantus rctrolïcxus, I,. — — Croît en Pensylvanie (L,, Sp.,
p. 1 4 0 7 ; Willd., Âmar.^ p. 33). — Maintenant dans les (champs, en France,
depuis en 1778 (Amarantus spicatus, Lam., FL Fr., II, j). 192, rapporté
à cette espèce par Loisel, puis par Moq., Prodr.^ XIII, part, u, p. 258). Selon
Pollini [FL i>r., III, p, 113), l'Amaranlus maximus Novoe Anglioe totus
viridis (Zannich-, /si., p. 13), serait le même, de sorte que cette plante aurait été
commune autour de Venise déjà en 1735. Moricand {Fl. Venet, ., p. 402) confirme,
en rapportant ce synonyme de Zannichelli à l'Amarantus spicatus, Lam.
Il indique la plante au Lido, port de Venise, en 1 820. Zannichelli fut surpris de la
trouver ; il la croyait seulement de la Nouvelle-Angleterre, comme Ray l'avait dit
auparavant. Du nord de Tltalie, elle a gagné le sud-est jusqu'aux îles Lipari et
Stromboli ; mais il était douteux, en 1 843, qu'elle fût en Sicile (Guss.,¿>yn.).Elle
est en Grèce [Expéd. Mor.^ n. 12G8); où Sibthorp ne la vit pas. Bieberstein
'Fl. Cane., III, p. 61 9) disait, en 1819 : (c Hortorum pestis per omnemRossiam
)) meridionalem in Ukraniam usque, nec Polonise australiori, iiti video ex Besseri
» cat. h. cremen. peregrina. » lîohenacker l'a trouvée au delà du Caucase, en
1834 (PL Tal., p. 127). Elle manque cependant aux Flores de l'Inde,.du moins
aux anciennes.—Plus commune maintenanten France que du temps de Lamarck.
(Loisel, Not., 1810, p. 142; Mutel, 1 836, FL Fr., Ill, p. 100). Éparse
en Allemagne, jusqu'au Brandenburget en Silésie. En résumé, je crois l'espèce
introduite, à cause : 1" de l'absence de synonyme certain antérieur au milieu du
xvni'^ siècle ; de l'opinion de Ray et de Linné ; 3" de la diffusion de plus en plus
grande, depuis soixante à quatre-vingts ans en Europe.
A m a r a n t u s hypocînondriacus, I,. — — Origine : Amérique septentrionale.—
Maintenant près de Vérone (Poll.,/^L Fer., III, p. 114). Vingt ans
plus tard, M. de Cesati le compte bien dans la Flore de Lombardie, comme
spontané {Notiz. c/i?., 1 844, v. 1, p. 309). 11 tend à se naturaliser en Saxe
(Reich., Fi. Sax., p. 326).
Aiiiarantu»» cWorostachys, Wîild. — ® — Origine : Amérique septentrionale.
Confondu trop souvent avec l'Amarantus retroflexus pour que l'on puisse
constater sa marche. Willdenow, qui le décrivit le premier en 1788, ignorait sa
patrie. On ne cite aucun synonyme ancien. — Croît au Mexique et au midi des
États-Unis (Moq. dans DC., Prodr., XIÜ, part, n, p. 259). Plus commun maintenant
en France que l'Amarantus retroflexus.
A m a r a n t u s paiiîetilaius, var. sangcBinctsaf^. — ® — Origine : l'Amérique
intertropicale. ~ Maintenant dans les vignes près de Toulon íRob., Pl.
phan. TouL, 1 838). Sables de la Loire, près de Nevers, département de l'Allier
dans diverses localités (Boreau, FL CÉ-îiir., p. 385). Échappé des jardins et souvent
spontané (Mut., i''/. Fr., III, p. 10Ü), notamment près de Paris ('/d.,Coss.
et Germ,, F/., p. 447). Evideminent adventif dan? lo nord de la Fi'ance, paraît
NATUnALISATiOA A GliAlNDK DISTAINCK. 739
naturalisé plus au midi. Cependant, comme il est souvent cultivé dans les jardins
de paysans, il a pu se répandre à diverses reprises sans se naturaliser définitivement.
Les Flores italiennes n'en parlent pas.
U Amarantus caudatus paraît adventif.
' L'Amblogyna polygonoides, Raf. (Amarantus polygonoides, L.), a une disposition
à s'échapper des jardins autour de Dresde (Reich., FL Sax., p. 325), mais
selon Koch il n'est pas naturalisé (Syn., édit., p. 691).
l U e i n u s commiinïs, ï^. — —Originaire de l'Inde, où il a des noms anciens,
par exemple en sanscrit (Roxb., FL, ni, p. 689). — Cultivé en Égypte
depuis longtemps (Matth., p. 771). Selon Linné l'espèce est aussi en Amérique,
mais il faut vérifier si c'est bien la môme et si elle y est originaire. —Le Ricin est
cultivé depuis longtemps dans le midi de l'Europe, où J. Rauhin [Hisi., tll,
p. 643), niLobel, ne disent pas qu'il se fût naturalisé. M. Reuter l'a vu spontané
à Arcos et à Malaga, dans le midi de l'Espagne, etsurtout à Alger. Spontané en
Sicile (Guss., Syii., II, p. 617), et en Grèce (Sibth., Prodr., II, p. 249).
Q u e r c u s Catcsïiicî, Mîehx. — 5 — Origine : Amérique septentrionale.
— Maintenant près de Verrières, propriété de M. Vilmorin, dans une forêt de
pins où il n'avait pas été semé(L. Vilmorin, verbalement).
-J* A g a v e amer îcaua, L.— 5 —-Origine : Le Mexique. Cultivé dès 1 58 6 dans
les jardins d'Italie (Camor., J/ori., p, 11). Clusius l'avait vu en Espagne à peu
près à la même époque (///sp., p. 444). Planté dans le midi de l'Espagne, en Algérie,
en Sicile, en Calabre, en Dalmatie, pour former des haies et pour d'autres
usages. Naturalisé, d'après les expressions des auteurs, quoique cependant je
ne trouve nulle part l'assertion qu'il se multiplie de graines, en rase campagne.
Des doutes sur l'identité avec l'espèce américaine ont été élevés récemment (Berto!.,
FI. It., IV, p. 1 55 ; Vis., FL Daim., I, p. 1 24), mais je m'en tiens à l'opinion
unanime des auteurs du xvi'^ siècle. Les noms vulgaires italiens confirment
l'origine exotique.
Coîx l a c r ima , ï,. — ^ — Origine : Inde. La plante a un nom sanscrit (Piddington,
Index), donc elle est bien d'origine asiatique, quoique peut-être transportéeen
Amérique. Lobel [Adv. nov., éd. 1 605, p. 1 6), Clusius(ffi.sp. et Hist., II,
p. 216), J. Rauhin [liisL, II, p. 450), en parlent commie d'une plante cultivée,
du moins ils n'affirmentjamais qu'elle fût spontanée. On la cultivait surtout dans
les jardins des couvents, en Espagne et en Italie, sous le nom de Lachryma Jobi,
Lachryma Christi, etc.; dans le Midi de la France, Larme de Moïse, de Job, etc.
On faisait avec les graines des chapelets. Peut-être la culture remonte-t-elle à
l'époque des croisades, en tout cas elle doit être venue de l'Orient avec les idées
qui s'y rat tachaient .—Naturahséemaintenant enSicile (Gussone, Syn., II, p. 568;
Parlat., FL It.^ I, p. 1 05), près des ruisseaux. — « In cultis regionis calidaehinc
inde subspontanea, circa Coin, Alhaurin » (Hsenseler dans Boiss., Voy. Esp., II,
p. 632). — E n apparence sauvage à Madère et ¿luxCanaries (Webb, verbalement).
? Sparlina aliGrni[iora, Lois. —• Voyez plus loin, chap. X, des espèces disjointes.
P a n i c u n i l>B$;iturîa, ï .aterr. — Digitaria paspalodes, Mich, — l!f — Origine
: Amérique septentrionale, Brésil.— Maintenant dans le sud-ouest de la
France. —Voyez p, 713.
c ; i y c e r i a nervata, Trîii. — — Origine : Amérique septentrionale.
Maintenant près de Paris, à Meudon (M. J . Gay, comm. verbale, eq 1853),