7/4(5 CllAAGEMEìSTS UAAS L llAlilTATlU.N DES ESPÈCES. Î S ' A T I I R A L I S A T I O N A GRANDE DISTANCE. 7/i7
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plusieurs espèces européennes dans les parties boreales de l'Amérique.
Lorsqu'une plante est commune aux deux continents^ il ne faut pas croire
lacilenient qu'elle se soit naturalisée aux États-Unis. Dans tous les cas, si
elle y paraît nouvelle, son importation peut provenir d'une diffusion du
nord au midi par le Canada, de sorte que la naturalisation rentrerait dans
la catégorie des naturalisations à petite distance. J'ai éliminé, par conséquent,
ces espèces, autant que possible, de même que celles qui peuvent
être venues de l'Orégon (a), du Mexique ou des Antilles. Je conserve
cependant comme naturalisées les espèces qui seraient venues de pays lointains,
d'abord au Canada, aux Antilles ou au Mexique, et qui auraient
gagné ensuite les Etats-Unis. Ce sont des cas rares, et souvent les espèces
qu'on soupçonne venues de cette manière ont pu arriver aussi par une
importation directe aux États-Unis. Pour savoir si une espèce était primitivement
commune aux régions boréales des deux continents, j'ai consulté
souvent, outre les^ Flores américaines, celles de Scandinavie et celle de
Russie de M. Ledebour. Il n'est guère probable qu'une espèce existât jadis
aux Etats-Unis et en Europe, si elle ne peut pas avancer en Europe jusque
vers la Laponie, ou en Asie jusque vers le Kamtscliatka. Les espèces primi
tivement communes aux deux continents sont presque toujours circompolaires,
ou à peu près. Ainsi, par exemple, MM. Torrey et Gray soup--
çonnent le Ranunculus muricatus d'être importé aux États-Unis. Pour
moi, je n'en doute nullement; car, dans le vieux monde, il ne s'avance
pas même jusqu'en Allemagne, ni jusqu'en Sibérie, et en Amérique, il
manque aux parties septentrionales, c'est-à-dire à. celles qui ont le plus
souvent des espèces communes avec l'Europe.
ESPÈCES NATURALISÉES AU CANADA OU AUX ÉTATS-UNIS (A L'EST DU MISSISSIPl)
ET OmGINxVIRES DE PAYS ÉLOIGNÉS , TELS QUE L' E U R O P E , L'AMÉRIQUE
M É R I D I O N A L E , ETC. (b).
Originaires d'Europe,
Ranunculus bulbosus, L. —
Ranunculus muricatus, L. — ©.
Helleborus viridis, L. —
D e l p h i n i um Consolida, L. — @ — Dans les cultures et hors des cultures.
Rerberis vailgaris, L. — 5 — Walter et Michaux avaient pris le Berberis
(a) Le Nasturtium officinale et le Rarbarea vulgaris, par exemple, se trouvent sur la
còte nord-ouest, et MM. Torrey et Gray les regardent comme introduits dans les anciens
États de l'Union. Il est possible qu'ils soient venus d'Europe, mais ils peuvent aussi être
venus d'ailleurs, ou avoir été primitivement plus répandus en Amérique.
(b) Le doute sur l'origine étrangère est indiqué par le signe ?. J'entends le doute, nonseulement
des auteurs américains, mais celui aussi résultant de mes recherches. Le doute
sur la qualité de plante bien naturalisée est indiqué par le signe f . Les espèces vraiment
naturalisées sont eu caractères rpmains ; 4'autres, cultivées ou adventives, sont en iid,-^
liques,
canadensis pour l'espèce ordinaire d'Europe. Cependant le Berberis vulgaris croît
aussi en Amérique, savoir : à Terre-Neuve (Morison in Hook., FL bor. Am.)^ au
Canada et sur le httoral de la Nouvelle-Angleterre (Torr. et Gray, Fi,, l, p. 49),
en particulier près de Boston, oîi Bigelowl'indiquait déjà en 1813 {FL, édit.,
p, 78), sans dire cju'il fût introduit. MM. Torrey et Gray ne doutent pas de
l'introduction. Ils l'affirment à plusieurs reprises, sans citer leurs preuves. Les
arguments botaniques sont favorables à cette opinion. En effet: 'P L'espèce offre
en Amérique une aire infiniment moindre que dans l'ancien monde ; elle
manque à l'Islande (Hook., Tour IceL; Bab., Trans, bot. Soc. Ed., Ili, p. 17),
aux îles du nord de TÉcosse, à la Laponie et au Labrador, c'est-à-dire aux pays
qui auraient pu servir de lien et de passage aux deux habitations; elle manque
aussi ài a Sibérie orientale et à l'Amérique occidentale (Ledeb., Fl. Ross., v. I).
Sir Charles Lyell [A second visit to the Un. St., I, p. 32) parle de Tintroduction
de cette espèce sur la côte de la Nouvelle-Angleterre comme d'un fait récent. H
attribue son extension vers l'intérieur aux bestiaux, qui en mangent les baies.
Papaver dubiiim, L. — ® — Dans les champs seulement.
C h e l i d o n i um majus, L. — — Échappé des jardins (Darlington, FI. Cestr.^
édit., p. 5G).
Glauciiim flavum Crantz. —
F u m a r i a officinalis. L. — ® —Terrains cultivés.
Nasturtium sylvestre, Br. —
Hesperis matronalis, L. •—
S i s y m b r i um officinale, Scop. — ® — Il manque encore à l'Asie orientale
(Ledeb., Fl. Ross.). On le trouve dans l'Orégon (Hook., FL bor. Am.), probablement
introduit. Walter , en 1788, ne l'indiquait pas dans la Caroline, ni Elliott,
en 1 824, dans la Caroline et la Géorgie, tandis que maintenant il existe du Canada
à la Géorgie (Torr. et Gray, FL, v. I).
S i s y m b r i um Thaliana, Gay et Monn. (Arabis Thaliana. L.) — 0 — n
manque à TAsie orientale, au nord-ouest de l'Amérique et au Labrador. Elliott,
en 1824, ne l'indiquait pas en Géorgie, où il existe maintenant (Torr. et Grav,
FL, V. I).
Sinapis nigra, L. — ®.
Sinapis arvensis, L. — @ — Dans les champs seulement.
Camelina saliva, Crantz. — ® —Champs et terrains cultivés.
Thlaspi arvense, L. — ® — Champs (Beck, BOL).
f Thlaspi alliaceim, L. — ® — Champs.
? Thlaspi alpestre, L. — Qf — Canada (d'après un seul collecteur). Inconnu
dans le reste de l'Amérique, en Sibérie et en Laponie.
Senebiera Goronopus, Poir.— @.
L e p i d i um campestre, Br. —
Capsella bursa-pastoris, DC. — ®.
t Raphanus Raphanistrum, L —
t Reseda luteola, L. —
H y p e r i c um perforatum, L. — 5 — Manque à l'Asie orientale (Ledeb.,
FL Ross.), à l'Amérique occidentale et aux terres polaires.
P o l y c a r p o n tetrapliyllum, !.. f. — ®.
S p e r g u l a arvensis, L. —
? Sagina decumbens, L. — ® — Très répandue.