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11/Ì2 AlIiE OU SUUFAC1-: UE L HABITATION DES GENRES, ORIGINE ET DURÉE DES GENRES
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o22/i espèces et 279 genres de tous pays, appartenant à sept familles
(liflerentes de Dicotylédones (p. 1136), est de 1 à 3, 2, soit de 40 à 32,
Il semble qn'on pourrait en conclure l'étendue moyenne absolue de l'habitation
d'un genre, d'autant mieux que le rapport varie peu d'une famille
à l'autre. L'aire moyenne absolue d'une espèce étant, pour les Phanérogames,
de-f-^ environ, soit 0,0067, de la surface terrestre du globe, celle
d'un genre serait de 0,02 environ. Toutefois, le calcul n'est pas fondé, et
il doit accuser un chiifre trop bas. En elfet, dans le tableau p. 1136, les
espèces et les genres sont indiqués comme habitant chacun dans toute
l'étendue des régions où ils ont été signalés, ou au moins dansune aliquote
semblable de ces régions;cela suiîit pour calculer des valeurs relatives.
Mais en étudiant l'aire des espèces (p. 589), nous avons vu que chaque
espèce occupe seulement 1/3 de la région où elle est indiquée; donc, le
rapport de I'liabitation des espèces aux genres devrait être de 1/3 à 3,2,
plutôt que 1 à 3,2. Il y aurait^ en outre, une correction analogue à faire
aux genres, car il y a des régions dans lesquelles on trouve un genre et qui
ne sont pas occupées en entier par lui. Ici, cependant, l'erreur est moins
grande à cause de la grandeur des habitations génériques. Elle ne porte
l)as sur les régions du centre de l'habitation, mais seulement sur les
régions de la périphérie. Elle n'a d'importance réelle que dans le cas de
genres trouvés dans une seule région, mais c'est le petit nombre. On ferait
peut-être la part de celte cause d'erreur en réduisant le chiifre à 2, au
lieu de 3,2. Les rapports de l'aire des espèces et des genres deviendraient
alors de 1/3 à 2, soit 1 à 6. L'aire moyenne absolue d'un genre étant
six fois plus grande que celle des espèces, qui est de 0,0067 de la surface
terrestre, l'aire moyenne absolue d'un genre serait de 0,0/i.
On peut faire un autre calcul, qui est cependant fondé sur les mêmes
279 genres de nos tableaux. Ils ont été trouvés, en moyenne, dans 3,6
des 50 subdivisions admises pour la surface terrestre. Supposons que
chaque genre occupe la totalité d'une subdivision centrale et la moitié seulement
de chaque subdivision excentrique, l'aire serait réduite à 2 1 / 2 régions
sur 50, soit 5 régions sur 100, soit 0,05 de la surface terrestre du
globe.
Comme les Monocotylédones n'entrent pas dans nos 279 genres pris
pour exemples, et doivent avoir une aire plus vaste, la surface occupée
par un genre de Phanérogames est probablement plus près de cinq
centièmes de la surface terrestre que de quatre.
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CHAPITRE XY.
ORlOmE ET DURÉE DES GENRES; CHANGEMENTS QUI s'OPÈUENT
DANS LEURS HABITATIONS A L'ÉPOQUE ACTUELLE.
Une révolution géologique devrait avoir une étendue bien grande pmnfaire
disparaître une proportion un peu considérable des formes generinues.
11 est vrai que l'aire des genres est fort inégale suivant les pays de
sorte que la submersion du cap de Bonne-Espérance, par exemple, entraînerait
une perte bien plus importante que celle des regions arctiques,
makTè l'étendue de celle-ci infiniment plus grande.
¿ n compensation de la faible chance de voir des genres disparaître, il
faut rappeler que l'apparition de nouveaux genres est un fa^^t impossi le a
p^^voii et à comprendre dans le cours naturel des choses. On pourrait, en
exagérant beaucoup la variabilité des formes spécifiques, et en méconnaisune
des conditions nécessaires pour la formation de races analogues a
des espèces, l'isolement, on pourrait, dis-je, supposer une formation reen
d'es èces par dérivation des espèces antérieures. Cette supposition
: inadmisLle our les genres, car on ne peut ^^ ^^^^^^^
végétal mi seul exemple d'une forme générique derivee d une auti e et
devenue héréditaire par les semis, au moins dans 1 état "^ture « A
peine peut-on en trouver quelques exemples parmi les plantes cultivees,
ù l'homme s'elforce de produire des accidents et de les conserver par
l'isolement et par des propagations artificielles (6). La naissance ou plu-
1 continuation d'un genre nouveau, hors de l'influence de l' omn.e,
un phénomène qui ne peut pas s'expliquer par les causes ordinaire
c'est-à-dire un phénomène dont on ne connaît aucun exemple dans le. lois
et les faits observés jusqu'à présent.
(a) Le campanula rolundifol^ f ^ f f ^ ' ^ ' / S S ^ ^ ' ^ r eu S ^ S
.no^niagnes du canton do j^ ^ ^ S i e ' ù ^
comme un genre nouveau par un ' »^ f « ^ ^ ; ^..„^^.„.ent avec la plante ordinance
s'estreprodud de grames, ^u deux générations. Les Peloria, qui sont
ou la loi d'atav.sme 1 auron gé n é n q L , ne se conservent pas réguUèun
état monstrueux ayant ^^ "fns^^^ rUomme. Le Papaver officinale à étar
-p p e r t , traduct. dans ..
serres }'• avec et sans arêtes, et quelques formes à
(6) Les Lo mm, ^ f ,
fleurs demi-stenles ou eomme génériques. Cependant on pourrait
' S s r r n,—» „„c . n , , .™. . ce „•»,
produire, au moins pour propager ces formes.
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