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1 3 1 0 VKGKTAUX DE lUVKliS PAYS AU POINT DE VUE DES ORIGINES.
breuses, moins iinpaiiailcs, cl ({u'clles se rallaclieront davanlage à des
limites physiques et non purement politiiiues, il sortira cette classification
(le géographie botaniijue seule vraie et naturelle, classification compliquée,
qui résumera l'état actuel du règne végétal et qui jettera même un grand
jour s\ir son état antérieur.
C H A P I T R E XXVî.
APERÇU DKS VÉGÉTATIONS DE DIVEUS PAYS AU POINT DE VUE DE L'ORI-
(aiSE PROBABLE DE LEURS ESPÈCES , DE LEURS GENRES ET DE LEURS
FAMILLES.
A R ] ÎCLE PRKIVIIER.
NÉCESSITK DE CES RECHERCHES; AUTEURS QUI S'EN SONT OCCUPÉS
LES PRE.VIIEKS.
On a considéré longtemps la llore de chaque pays comnae formant une
certaine unité. En cherchant des limites naturelles et en établissant des
zones ou subdivisions de régions, on se ilattait de faire disparaître les
anomalies, et l'on y parvenait jusqu'à un certain point. .11 faut avouer cependant
qu'on ne trouve pas dans la végétation d'un district, mcme naturel, les
caractères qui, dans d'autres phénomènes, révèlent une véritable unité,
par exemple des éléments constitutifs ofirant des rapports numériques on
harmonii[ues, nécessaires et déihiis. Sans doute, les considérations par
lesipielles j e termine le chapitre précédent font corapren(be une des causes
du défaut d'unité de plusieurs llores;mais il en existe une autre plus
importante qui tient à la nature composée de chaque réunion de végétaux.
En efl'et, l'état actuel de la géologie et de l'histoire naturelle nous oblige
à regarder les flores, memes les plus limitées et les plus homogènes,
comme constituées d'éléments d'une date et souvent d'une origine différente.
Les espèces actuelles remontent à des ép0(|U0s géologiques plus ou
moins reculées; je l'ai répété à satiété et prouvé maintes fois dans cet
ouvrage. Les surfaces terrestres ont changé avant notre époque; les climats
ont varié aussi, par des causes teiunit à la distribution relative des
terres et des mers, des surfaces élevées et des surfaces déprimées; les
moyens de transport et les connexions entre les surfaces couvertes de végétaux
ont chaiigé. Tous ces faits, dans leur généralité, sont incontestables,
(|uoique sans doute les a|)plications à cliaque pays soient entourées d'obs-
AUTEURS QUI S'EN SONT OCCUPÉS LES PREMIERS. d3 1 1
curités et de diffîcultés. La végétation d'une contrée est donc le résultat
d'ime série plus ou moins longue d'événements géologiques et géographiques,
survenus depuis la création de chaque famille, genre, espèce,
peut-être même do plusieurs races. Il y a des bases tenant à la distribution
primitive de ces groupes au moment de leur apparition, et des modifications
plus ou moins nombreuses tenant aux circonstances qui ont suivi.
L'immensité des questions ainsi soulevées serait à faire prendre en pitié
le travail de chercher des régions naturelles et de rédiger des Flores locales,
si nous n'apercevions, au contraire, que les géologues ont besoin de ces
travaux de géographie physique et de botanique, pour arriver un jour à
démontrer ce qu'ils peuvent seulement conjecturer dans l'état actuel des
connaissances.
L'impulsion vers ce genre de recherclies me semble être parti de
sir Charles Lyell. Ce n'est pas que d'autres n'aient insisté avant lui sur les
influences actuelles, comme ayant joué le rôle principal dans les époques
géologiques antérieures. M. Constant Prévost l'avait fait le premier, autant
qu'il m'est permis d'apprécier la marche d'une science dont je ne me suis
pas occupé spécialement^ mais le géologue anglais a tourné plus particulièrement
l'attention sur les conséquences du système des causes actuelles, à
l'égard du développement et des rapports géographiques des êtres organisés.
11 a étudié l'espèce en véritable naturaliste. Il a cherche à suivre ses migrations
et ses modifications possibles, au travers d'une foule de changements
extérieurs, qu'il montrait faciles et môme prol)ables dans le cours naturel des
phénomènes. Ses idées se sont popularisées en Angleterre et en Amérique.
MM. Charles Darwin, Edouard Forbes et Hooker fils ont suivi cette direction,
en la justifiant par beaucoup de détails bien observés. Le dernier de ces
auteurs s'est plu à rendre hommage à sir Charles Lyell d'une manière très
expresse (a) et à recommander particulièrement la lecture de ses Principes
(le géologie (b).
Je vais rappeler, en les accompagnant de réflexions et de développement,
les hypothèses de Forbes sur les origines de la végétation européenne,
hypothèses adoptées, avec certaines modifications, par MM. Ch. Martins
et Hooker fils. Comme elles reposent sur des faits de géologie bien
constatés, du moins quand on les prend dans leur essence et qu'elles s'accordent,
d'après Forbes, avec des données zoologiques, elles méritent une
sérieuse attention, soit en elles-mêmes, soit comme méthode. J'aurai
cependant a montrer leur insufllsance et les erreurs dans lesquelles on peut
(a) Hooker iils, Flora of New-Zealand, préface, p. xxii.
(h) La sixième édition a été traduite en français. Il en a paru depuis au moins trois
en anfilais,
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