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1 2 5 6 COMPARAISON SOUS LE RAPPORT DES FAMILLES CARACTÉRISTIQUES.
familles ne sont ni en grand nombre, ni importantes par la quantité de
leurs espèces, ni généralement confinées an Cap. La végétation de l'Afrique
australe est donc moins remarquable par la spécialité des familles que
par celle des genres et des espèces, et par une combinaison particulière
des familles.
11. lies de Kerguelen, Amsterdam et Saint-Paul, Prince-Êdouard,
Tristan d'Acunha. — Aucune.
12. Chili, Buenos - Aijres, Brésil extratropical. — Calycérées,
famille dont on ne connaît que dix espèces, dont neuf de cette région et une
(douteuse) du Mexique.
13. Patagonie, îles Malouines. — Aucune.
Tels sont les principaux f;iits, au point de vue de l'habitation des
familles. Le tableau est moins détaillé en ce qui concerne les proportions
d'espèces à l'égard des Phanérogames de chaque Flore. J'ai déjà indiqué
les familles prédominantes (chap. xxii). Ici je me borne à quelques informations
sur diverses familles, souvent moins importantes, mais choisies
d'une manière particulière.
Il ne pouvait pas être question de donner les proportions de familles
autrement que par flores locales, puisque nous ne possédons aucun ouvrage
dans lequel les Phanérogames soient énumérées pour l'ensemble de
régions immenses, telles que l'Amérique intertropicale, la Nouvelle-Hollande,
les régions polaires, etc. D'ailleurs, pour obtenir deë proportions
dignes d'être comparées, il faut envisager des pays dont l'étendue ne soit
pas trop disparate. J'ai donc repris et étudié de nouveau les documents
qui avaient été choisis à l'occasion du chapitre précédent, et j'ai reporté
dans la seconde colonne du tableau les proportions de familles qui caractérisent
certaines flores. Ainsi pour la famille des Zygophyllées, je n'ai
trouvé nulle part une proportion aussi grande à l'égard des Phanérogames,
que dans la Flore du mont Sinai (5 pour 100); ce que j 'ai indiqué dans la
division 3, colonne à droite. Pour les Apocynacces, je n'ai découvert aucune
proportion plus forte que celle de Bahia, 2 pour 100 des Phanérogames,
aussi cette famille est-elle indiquée seulement à la division h. Souvent une
famille présente des proportions remarquables dans plusieurs des grandes
divisions géographiques ou dans plusieurs des Oores locales d'une môme
division. J'ai cherché à l'indiquer en répétant le nom de la famille dans
diverses parties du tableau et en signalant les répétitions par des renvois
mis entre parenthèses. Ainsi la famille des Renonculacées se trouve dans
la division Ì , colonne à droite^ pour des proportions remarquables à l'île
Melville, auSpitzberg, etc. ; à la division 3, pour des proportions analogues
en Europe et en Sibérie, à la division 11, et à la division 13, où les
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EXPOSE DES FAITS. 1257
proportions sont également assez fortes. Ailleurs, elles le sont moins.
Pour les Composées, j'ai signalé les Flores où la proportion atteint
ìli pour 100 des Phanérogames (voy. divisions 2, 3, hj 5, 10, 12), les
proportions de 8 à 13 pour 100 étant trop fréquentes pour otre caractéristiques.
La limite où une proportion devient remarquable est arbitraire. Je
Fai établie pour chaque famille d'après la gradation des chiffres des différentes
flores. Mon attention s'est fixée spécialement sur les familles qui présentent
ça et là une proportion de 2 pour 100 au moins. Les autres m'ont
paru, dans la plupart des cas, n'avoir pas assez d'importance pour figurer
dans le tableau. Si j'ai mentionné quelquefois des proportions de 1 | ou
1 1 , ce n'est que pour des familles très distinctes ou très remarquables en
elles-mêmes, comme les Sapindacées, les Lauracées, les Conifères, etc.
D'après la marche suivie dans ce travail, toutes les fois qu'une famille portée
à la colonne de gauche pour une des divisions du globe, n'est pas indiquée
dans la colonne de droite, on peut être sùrquesa proportion est inférieure
à 2 pour 100 dans les flores locales, ou qu'elle est inférieure aux proportions
indiquées pour cette famille dans d'autres divisions du tableau.
Par exemple, la famille des Guttifères est portée dans les divisions k et (),
colonne de gauche, mais elle n'est indiquée nulle part dans la colonne de
droite, donc aucune flore ne m'a présenté pour cette famille une proportion
de 2 pour 100 au moins ; la famille des Ilutacées se trouve dans les divisions
10, 8 et h, colonne de gauche, mais elle est portée dans la colonne
de droite aux divisions 5 et 10 seulement et pour 1 | en minimum; donc
les autres flores n'ont pas offert même cette proportion de 1
En étudiant le tableau, on verra une foule de familles qui présentent les
proportions les plus remarquables à l'égard des Phanérogames, dans des
régions où elles sont moins nombreuses qu'ailleurs. Ainsi les Pittosporées
forment 2 pour 100 dans la flore de la Nouvelle-Zélande; mais elles
offrent une proportion inférieure dans les flores de la Nouvelle-Hollande,
qui est pourtant le siège principal de la famille. Il y a plus de Cypéracées
dans la vaste région tempérée de l'ancien monde qu'autour du pôle, mais
dans nos flores la proportion à l'égard des Phanérogames n'approche
jamais des 9 à 13 pour 100 observés dans les flores polaires. La fréquence
de ces exemples prouve combien il était nécessaire de distinguer
les deux points de vue sous lesquels se présentent les familles caractéristiques.