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 tribus  {ïWeb.,  I,  p.  iSG).  11 paraît  quelle  n'avait  pas  encore  pénétré  dans  les  
 champs  de  l'Algérie,  en  J847  (Munby,  F L A l g . ) ,  ce  qui  coniirme  une  origine  
 éloignée  des pays  d oil  les  llomains  tiraient  leurs blés  et  avec  lesquels ils  communiquaient  
 le  plus.  
 Le  Vacdniinn  mac?^ocarpxim^  Ait.  [Oxycoccus  ^nacromrpm^  Pers.)  a  été  trouvé  
 en  i84o  dans  un  petit  marais,  sur  le  bord  d'un  chemin  près  de  Moid,  pays  de  
 Tialles  (Wats.,  dans  Phitol^,  II,  p.  441).  On  ne  peut  pas  constater  qu'il  eût  été  
 planté;  mais  cette  espèce  d'Amérique  est  souvent  cultivée  en  Angleterre,  près  
 des pièces  d'eau.  Peut-élro  les  graines  ont-elles  été  transportées  par  les  oiseaux,  
 (jui doivent  rechercher  ses baies  ?  Avant  de  la  compter  décidément  comme  naturalisée, 
   il  faudrait  savoir  si  elle  se  propage  d'elle-même,  ])ar  graines.  
 * C y c l ame n  liedcrw-lbliiuii,  Wîllil.  —  —  Trouvé  vers  la  fin  du  siècle  
 dernier  près  de  Bramiield,  Suffolk,  loin  de  toute  habitation  {Engl.  Bot.,  t.  648),  
 retrouvé  ensuite  dans  ce  comté,  en  abondance  près  de  Notts  (Wats.,  Cyb.,  If,  
 p.  295),  et  dans  deux  autres  localités  avec  moins  de  certitude  et  d'abondance  
 {ib,).  L'espèce  manque  en  Irlande,  en  France,  en  Hollande,  en  Allemagne,  mais  
 est  cultivée  depuis  longtemps  dans  les  jardins  anglais,  et  il  paraît  probable  
 ([u'elle  en  est  sortie.  On  ne  peut  guère  supposer  qu'une  plante  italienne,  qui  
 pénètre  à  peine  en  Suisse,  et  dont  l'habitation  n'est  pas  très  étendue,  se  retrouve  
 en  Angleterre,  à  titre  do  plante  aborigène,  et  encore  qu  elle  eût  échappé  aux  
 anciens  botanistes  de  ce pays,  où  il  n'existe  aucun  autre  Cyclamen.  
 l . y s i m a c h i a e i B î a t a ,  !..  —  D'Amérique.  Yoyez  plus  loin,  article  5.  
 Auagalliscoerulea,  Schreb.  —  ®  —  Que  l'on  admette  ou  non  la  distinction  
 des  deux  espèces,  il  paraît,  d'après  M.  Watson  {Cyb.,  II,  p.  301),  que  l'Anagallis  
 coerulea  croit  seulement  dans  les  terrains  cultivés  en  Angleterre.  Il  le  
 désigne  comme  colonist  agrestal^  et  l'Anagallis  arvensis  comme  native  ag^restaL  
 Davies  (Pl^d.s/t/ioi.,  p.  2'l)cite,  dans Tîle d'Anglesey,  une  variété  de  i'Ana'gallis  
 arvensis,  croissant  dans  des  pâturages  sablonneux.  L'AnagaUis  coerulea  est  
 indiqué  comme  sauvageon  Italie  (BertoL,  Fl.  It.,  II,  p.  425)  et  dans  la  Turquie  
 d'Europe  (Griseb.,  S p i c i L .  II,  p.  8)  ; mais  il  est  difficile  de  se  former une  opinion  
 sur  l'étendue  de  l'habitation  primitive,  la  plupart  des  auteurs  ayant  négligé  de  
 dire  si  les  espèces  d'Anagallis  croissent  hors  des  cultures.  L'AnagaHis  arvensis  
 semble  avoir  une  habitation  naturelle  plus  vaste.  Il  a  un  nom  gallois  dans  Davies.  
 Le  nom  anglais  Pivipernell,  qui  est  déjà  dans  Gerarde,  est  bien  bizarre,  et  ne  
 peut  venir  que  d'ime  transposition  avec  une  autre  plante.  Il  n'a  aucun  rapport  
 avec  les  noms  saxons,  français,  slaves,  latins,  grecs,  de  ces  espèces,  qui  sont  
 très  variées,  et  qui  font  présumer,  par  cette  variété  même,  une  extension  
 ancienne  en  Europe,  de  l'une  des  espèces  au  moins.  
 Viiica  ma j o r ,  L.  —  ^  —  Originaire  du  sud-est  de  TEurope  et  propagée  vers  
 l'ouest  par  la  culture.  On  ne  la  signale  pas encore  en  Espagne,  à  titre  de  plante  
 spontanée  (Boiss.,  V o y .  ; Kelaart,  FL  Calp,  ;  Colmeiro,  Cat,),  mais  bien  dans  le  
 sud-ouest  de  la  Erance  (Laterr.,  Fl.  Bord.,  édit.,  etsuiv.),  et  l'ouest  également  
 (Hard.,  Ren.,  Led.,  F l .  Calv.,  p.  188),  non  compris  le  département  de  la  
 Somme  (Pauquy,  FL).  A  Paris,  elle  est  regardée  comme  rare  et  subspontanée  
 (Coss.  et  Germ.,  Fl  ,  p.  252).  En  Angleterre,  on  la  cultivait  beaucoup  du  temps  
 de  Ray, et  alors  elle s'était  déjà  naturalisée  dans  les  parcs,  les  haies,  etd.  Personne  
 ne  doute  de  ©on  origine  étrangère.  
 Vinca  minor,  L.  M. Watson  ne  la  croit  pas  aborigène;  mais  il  est  seul  de  son  
 avis,  et  il reconnaît  que  la distribution  sur  le  continent  n'est  pas  favorable  à  cette  
 opinion.  Je  remarque  dans  Davies  [Welsh  Bot,),  des  noms  gallois  très  différents  
 des  noms  latins,  saxons  et même  slaves,  lesquels  roulent  uniformément  sur  la  syllabe  
 y  ink.  
 Cuscuta  hassìaca,  Pfeif. —  ®  —  Introduite  par  les  graines  do  fourrages.  
 Voyez  plus  loin  les  espèces  américaines,  naturalisées  en  Europe.  Elle  ne  sort  pas  
 des  prairies  artificielles,  par  conséquent,  je  ne  la  compte  pas  dans  les  espèces  
 naturahsées.  
 Cuscuta  Trifola,  Bab.  —  ®  —  D'après  Bromfield  [PhytoL,  III,  p.  5G3),  ce  
 serait  plutôt  une  espèce  adventive,  en  Angleterre,  ([ui  se  multiplie  parfois  beaucoup, 
   et  diminue  plus  tard,  ou  peut  même  disparaître.  
 D a t u r a  S t r amonium,  I..  —  ®  —  De  la  région  de  la  mer  Caspienne.  (Voy.  
 plus loin,  art.  5).  Les  graines  conservent  longtemps  leur  faculté de  germer.  On  Ta  
 vu  sortir,  dans  l'île  d'Anglesey,  en  181 3,  d'un  terrain  qui  n'avait  pas  été  remué  
 depuis  cent  ans  (Davies,  Welsh  Bot.,  p.  23).  11 est  antérieur  à  Ray  en  Angleterre.  
 Plusieurs  Verbascum  sont  adventifs  ; mais  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse  les  
 regarder  comme  réellement  acquis  àia  flore  anglaise  d'une  manière  durable.  
 * S c r o p h u l a r î a  vcrnalîs,  L.  —  ^  —  Assez  répandue  maintenant  près  
 des  villes,  des  fermes,  etc.,  dans  les  haies.  Gerarde  (édit.  1  597),  ni Ray  et  Dillenius  
 ( S y n , ,  1724)  ne  l'indiquent.  Or,  c'est  une  espèce  bien  tranchée  et  fort  
 apparente,  qui  n'aurait  pas  pu  leur  échapper.  Je  la  crois,  comme  M.  Watson,  
 d'origine  étrangère.  Elle  a  pu  se  répandre  par  les  déblais  des  jardins.  On  la  
 trouve  sur  le  continent,  près  de  l'Angleterre  ; mais  peut-êtres'y  est-elle  aussi  
 introduite,  ou  du  moins  répandue  de  proche  en  proche?  
 L î n a r î a  Cymbalarîa  , Mill.  —  ^^  —  Gerarde  n'en,  parie  pas  dans  .sa  
 première  édition  de  1 597.  Dans  la  deuxième,  de  1 636,  elle  est  sous  le  nom  de  
 Cymbalaria  italica  [voy.  Engl.  Bot.,  502).  Parkinson  [Tlieatr.,  p.  682),  qui  écrivait  
 en  1640,  mentionne  l'espèce  comme  venant  de  se  répandre  autour  de  quelques  
 jardins  et habitations.  Du  temps  de  Ray  [ S y n . ,  1724,  p.  282  ^/s),  elle  s'était  
 naturalisée  autour  du  jardin  de  Chelsea  et  dans  les  mines  de  Darford,  près  
 d'York.  Pour  la  première  de  ces  localités,  on  ne  peut  guère  douter  de  l'origine  
 étrangère;  pour  la  seconde,  on  ignore  les  circonstances  locales.  Sowerby,  en  
 1798,  dans  Y  Engl.  Bot.,  t.  502,  remarque  combien  cette  espèce  se  naturalise  
 facilement  autour  des  jardins,  sur  les  vieux  murs.^et  prend  la  place  de  plantes  
 plus  anciennes  du  pays.  Elle  s est  répandue  en  Hollande,  où  elle  manquait  jadis  
 [Miq.  de  Veg.  Bat.  Distr.,  page  2),  et  en  Islande  (Mackay,  F L ,  p.  203).  Indigène  
 en  Dalmatie  (Vis.,  F L ,  II,  p.  166),  en  Grèce  (Sibth.  et  Sm.,  Prodr.  ;  Benth.,  in  
 DC.,  Prodr.,  X.  p.  266),  dans  plusieurs  parties  de  l'Italie  (Chav..  Monogr.),  elle  
 s'est  répandue  vers  l'ouest  depuis  trois  siècles.  Elle  est  commune  aujourd'hui  à  
 Bâle,  où  elle manquait  du  temps  de Bauhin  (Hagenb.,  Fl.,  II,  p.  123).  Je  nesais  
 quand  elle est  arrivée  à  Paris  ; mais  elle  manque  dans  l'herbier  de  ïournefortet  
 dans  son  Histoire  des  plantes  des  environs  de  Paris.  Linné  raconte  sa  diffusion  à  
 léna,  dans  le  xvu^  siècle  (imcRïi., VIII,  p.  9).  
 ^ L î n a r î a  supîna,  Desf. —  ®  —  Espèce  de  louest  de  la  France,  trouvée  récemment  
 près  de  Plymouth  (Bab.,  fc.,  édit.  ;  non  dans  la  édit.),  de  Poole  
 (Dorset),  dans  deux  localités  du  Cornouailles  (Wats.,  Cyb.,  II,  p.  221),etmême  
 près de Newcastle  (¿d.)-  La  multiplicité  de  ces  stations  rend  probable  la  durée  de  
 l'espèce  en  Angleterre.  M.  Watson  émet  l'idée  qu'elle  pourrait  avoir  été  indigène  
 r. !  
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