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7 7 8 (;ha>'(;ejiekts ijaas i/iiahitatio>- des espèces
ne favorisent lo transport par adhérence à des vêtements ou des ballots. Toutes
les espèces du genre, excepté une, sont de l'ancien monde. Celle-ci est sortie
peut-être de l'archipel indien ou de l'Afrique tropicale, mais non du continent
asiatique, car Roxburgh {FI., ^^ édit., v. I, p. 674, sous Achyranthes) n'en a eu
connaissance que par un échantillon venu par hasard des Moluques avec des
plantes à épices.
Altcrnaiithcra sessilis, Br. (Moq. ! in Prodr., XIII, p. ii, p. 357, var. a)
— ® — Amarantacée très répandue dans les sables humides, surtout près de
la mer : I» Dans l'Asie méridionale et même au bord de la mer Caspienne; 2° en
Afrique, de l'Egypte à l'île Maurice et au Cap (Moq., l. c. ; Benth., Fl. Nigr.,
p. 493); 3° aux Antilles et au Brésil (Moq.! l. c.]. — Je ne la vois pas indiquée
sur la côte occidentale d'Amérique {Beechey'svoy.; Sulphurs voij.; Hook. î.,Galapagos).
Elle paraît moins répandue dans le nouveau monde que dans l ancien, et
comme, en outre, elle a un nom sanscrit (Piddington, Ind,, sous Achyranthes
triandra), cela peut faire soupçonner un transport en Amérique. D'un autre côté,
la graine et le fruit ne présentent rien de favorable à un transport par des oiseaux
ou par l'homme. Les graines étant petites et dures, on peut croire qu'elles s u p -
portent l'immersion dans l'eau salée. Elles pourraient aussi avoir été apportées
avec du sable dans des vaisseaux.
M. Moquin {Prodr., Xlli,part. ii, p . 356) indique l ' A l t c i - n a n t h e r a dentîcul
a i a , Br. , comme étant aussi en Asie, Afrique et Amérique. Mon échantillon de
Saint-Domingue concorde effectivement avec ceux d'Afrique; mais en étudiant
l'espèce, le Prodrome à la main, j e ne puis la regarder comme suffisamment d i s -
tincte de l'Alternanthera sessilis. Le défaut de pubescence de la tige, qui,d'après
la phrase, est la seule distinction, ne suffit pas, car l'Alternanthera sessilis est
souvent peu pubescent, et l'Alternanthera denticulata offre quelquefois, vers le haut
des mérithalles, une pubescence analogue à celle de l'Alternanthera sessilis. La
dispersion géographique, si semblable, me paraît venir à l'appui de l'identité.
^marantus spinosus, L,. — ( î )—Mauvais e herbe des terrains cultivés,
décombres, etc., en Asie, Afrique et Amérique (Moq., in DC., Prodr., XIII,
part. II, p. 260 ; Webb, FI. Nigr., p. '173; Benth., ib., p. 492). Mes échantillons
d'Asie et d'Amérique concordent tout à fait. A l'île Maurice, elle n'est que naturalisée
(Boj., H. Maur., p. 266) ; en général, d'après les livres et les herbiers, elle
paraît moins commune en Afrique que dans les autres parties du monde, et j e
doule qu'elle y soit d'origine. Quant à l'Inde, je doute également, à cause du petit
nombre de noms vulgaires et de l'absence de nom sanscrit (Roxb., FL, 2" édit.,
V. III, p . 61'1 ; Pidd., Index). Jl est vrai qu'elle a reçu en français le nom de
Brède de Malabar, et que, dans l'archipel indien, où elle est très commune, et à
Ceylan (Moon, Cat.), elle pourrait être plus ancienne qu'au Bengale; enfin,
pour l'Amérique, Sloane disait déjà, en 1707, qu'elle croissait au bord des
chemins dans les Antilles (SI., Jam., I, p. 'I 43, Blitum americanum spinosum), et
elle est très répandue au Mexique, dans la Louisiane, etc. — Comme plante à
petites graines dures, à épines pointues, venant dans les j a rdins et utilisée quelquefois
à la manière d'épinards, elle a de bonnes chances de transport.
Euxolus viritlis, Moq. (iimarantus viridis, li. non \tilld.). — ® —
Près des habitations : I" En Europe, Afrique septentrionale, Abyssinie, îles Canaries,
etc. ; 2" aux Antilles et au Brésil ; 3" aux îles de la Société (Lay et Collie).
I^a variété ç à Java et au Brésil (Moq., Prodr., XIII, part. p. 274, et h . DC, l ì .
NATURALISATION A GRANDE DISTANCE.
Ayant été confondu longtemps avec l'Amarantus Blitum (a), il est presque impossible
de se fier aux auteurs qui en parlent. Peut-être est-il originaire de la région
méditerranéenne, où il se trouve communément?
Kuxolus caudatus, Moq, (Clicnopodiuni caudatum, Jacq ). ®
M. Moquin {Prodr., Xill, part, ii, p. 274) en a vu des échantillons nombreux
d'Amérique, Afrique, Asie et Australie. Mon herbier, arrangé par M. Moquin, renferme
plusieurs échantillons d'Amérique, quelques-uns d'Afrique, un de Java et
un de Bengale (h. Puerari). Ainsi, l'espèce paraît plus abondante en Amérique.
En effet, je ne vois pas que Roxburgh en ait parlé {Fl., édit., v. III). Les probabilités
sont pour une origine américaine.
? Aeh;^rantlie.s fruticoi«a, I.am. — 5 — 1» Sénégambie (h. DC!); Moq,,
Prod.. XIII, part, n, p. 314) ; 2° Guadeloupe (h, DC !, je n'ai pas compris pourquoi
M. Moquin a du doute sur cet échantillon). Il y a une v a r . |3, pubescens,
au Mexique; 3° îles Mariannes et Rawak (Gaud. h. DC ! Moq., ib.), ' inde (Desf.',
Hort. Par., mais j'en doute). — Les fruits réfléchis, avec leurs brac'téeset calices
roides et pointus, favorisent un peu les transports par adhérence. — Sur les
17 Achyranthes connus, aucun n'est propre à l'Amérique. Ils sont généralement
d'Afrique, ou des îles du grand Océan, ou de l'un de ces pays et en même temps
d'Amérique. Voilà des indices de transport dans le nouveau monde.
^ ? Achyranthes aspcra, !.. — 5 — r En Afrique, au Cap (Moq., Prodr.,
XIII, part. 11, p. 314), Sénégal, Abyssinie (ii;., h. DCl); 2" Arabie (h. DC !), une
variété qui mérite à peine d'être distinguée et que'Webb {FI. Nigr.) a trouvée
aux îles du cap Vert, existe communément dans l'Asie méridionale (Moq., l. c.,
var. |3.), où elle a une foule de noms, entre autres un nom sanscrit (Roxb. et
Wall., Fl. Ind., II, p. 496; Pidd., Indexy.'S" aux Antilles (West, h. DCl), Cet
échantillon unique du nouveau monde est, je pense, 1 Achyranthes aspera, mentionnée
sans description par West dans sa Flore de Sainte-Croix. — Une var.
ô. Moq., l. c., est indiquée à Saint-Vincent. — Mauvaise herbe (Wall.), qui
paraît sortie de l'Inde. Ses fruits sont, comme ceux de l'Achyranthes fruticosa,
assez favorables aux transports par adhérence. L'espèce s'est naturalisée à l'île
Maurice (Bojer, Hort. Maur.).
? Achyranthes arguente», var. 0. virgata, Moq. {Prod., XIII, part, il,
p. 316). — 5 — D'après des échantillons comparés par M. Moquin, cette variété
existe : r dans le midi de la région de la Méditerranée, jusqu'en Abyssinie;
2° à Java ; 3° à Porto-Rico. — Mon échantillon de Java concorde bien avec ceux
d'Europe et d'Afrique. Je n'en ai point d'Amérique. — L'Achyranthes argentea
est commun dans le nord de l'Afrique, en Sicile, Sardaigne, Arabie. L'espèce
paraît originaire de cette région. Ses fruits sont comme ceux des autres Achyranthes.
(a) Amaranlus Blilum, L. Mauvaise heiiie des décombres dans le midi de l 'Europe,
en Egypte, en Arabie, dans l'Inde (Moq. in DC., Prodr. , \ m , part. 11, p. 263), qui se
retrouve a Cuba (Moq., ib., d'après un échantillon de Pavon), mais qui appartient plutôt
aux regions extratropicales. Les variétés - nanus, et groecizans, de Moquin, sont aussi
dans les deux mondes. La synonymie étant difficile et douteuse, à moins d'échantillons
authentiques, je ne puis rechercher l'origine. D'après mon herbier et le texte du Prodromus,
la variété a semble infiniment rare en Amérique, relativement à la région
méditerranéenne. — Si 1'^. viridis, Roxb. [FL, 2= édit., vol. Ill , p. 605) doit lui être
rapporte, il serait indigène dans l'Inde, mais, chose singulière, Roxburgh et Piddington
ne donnent aucun nom indien vulgaire, môme moderne. Serait-ce une espèce originaire
de la region méditerranéenne ?
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