12ZÍ6 FAMILLES LES PLUS NOMBREUSES EN ESPÈCES DANS DIVERS PAYS.
7 pour 100 à l'île Melville, mais au Spitzberg, elles ne forment que h à 5
pour 100 des espèces phanérogames.
Sous des latitudes un peu moins élevées, on remarque plus de variété
dans les familles prédominantes et une transition vers les régions tempérées.
Les Composées prennent un rang élevé, 1 1 pour 100, au nord-ouest
de l'Amérique, entre 67° et 71» latitude, et dans le nord-ouest de la
Russie, par 6/i" à 70°; mais comme en Laponie, sous 69° à 71°, et aux
îles Feroë, 61" à 62°, elles offrent 8 et 7 pour 100, je présume que, dans
les deux premières localités, leur chiffre apparent est augmenté par l'étendue
des régions et le fait de l'omission de plusieurs Graminées et Cypéracées
dans le nombre total des espèces. Les Amentacées et les Joncées offrent
quelquefois 5 pour 100 ; enfin, les Polygonées, Éricacées, Scophulariacées,
approchent du même chiflre, en restantle plus souvent au-dessous. Le Labrador
et l'île de Sitcha, qui méritent bien, par leur température, d'être
envisagées comme régions polaires, malgré une latitude inférieure au cercle
arctique, et même au 60^ degré, confirment l'importance des Rosacées, Éricacées,
Amentacées et Scrophulariacées dans les pays froids et humides.
4" Zone extratropicale australe.
Les terres australes se rattachent plus ou moins à trois continents, qui
doivent offrir des diversités dans les familles dominantes. En même temps,
la distinction des régions sèches, situées prés du tropique, surtout dans
l'intérieur des terres, et des régions humides, insulaires, ou éloignées du
tropique, est plus tranchée peut-être que dans l'hémisphère boréal. Le Cap,
la Nouvelle-Hollande, le Chili et la Plata, sont des pays très secs ; mais le
voisinage de la mer et une latitude un peu plus australe produisent sur leurs
confins ou dans leur voisinage des régions plus ou moins humides. Certains
points de l'Afrique australe reçoivent assez souvent des pluies venant de la
mer; l'île de Yan-Diémen, la Nouvelle-Zélande, les îles de Chiloé, etc., sont
des régions essentiellement humides. De là sans doute la diversité remarquable
de végétation dans quelques régions australes, et la nécessité pour
nous de distinguer, autant que possible, la zone sèche delà zone humide.
Malheureusement, les Flores ne sont pas rédigées dans ce but et les' proportions
de famille ne peuvent pas toujours être indiquées suivant cette distinction.
R é g ; i o n s s è c h e s (cont inentales). Les Composées dominent toutes les
familles au Cap et en Amérique, dans les régions extra-tropicales desséchées.
Leur proportion devient énorme sur les montagnes du Chili, où
elles forment le quart ou le tiers des espèces phanérogames. A la Nouvelle-
Hollande, elles sont moins importantes. Leur proportion n'est pas bien
RÉSULTATS PRINCIPAUX. in7
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connue à la Nouvelle-Galles, mais elle paraît s'éloigner peu de 7 pour
Je la crois plus forte dans l'intérieur du pays et dans l'Australie méridionale.
A Swan-River, elle est de 5 à 6 pour 100 seulement.
Les Légumineuses constituent 7 à 12 pour 100 des Phanérogames au
Cap, au Chili et dans le Brésil extratropical, de sorte qu'elles y sont moins
nombreuses que les Composées. En Australie, leur proportion est, au
contraire, plus forte dans la plupart des provinces. Elle est de l/i pour 100
à Swan-River, et ne semble pas inférieure à ce chiffre sur la côte orientale ;
mais, dans l'Australie méridionale, les Composées dépassent les Légumineuses.
Les Graminées jouent un rôle insignifiant de 3 à 6 pour Ì 0 0 dans toutes
ces régions, et les Cypéracées leur sont inférieures.
En revanche, on voit figurer au Cap et à la Nouvelle-Hollande certaines
familles spéciales, ou tout au moins peu communes ailleurs, qui parviennent
à devenir dominantes. Les Protéacées, au Cap, constituent de 2 à
6 pour 100, suivant les districts; à la Nouvelle-Hollande, de 8 à 12
pour 100. Les Restiacées constituent dans le premier de ces pays de 1 (et
peut-être moins)à 7 pour 100 (a); à la Nouvelle-Hollande, environ 2 à 3
pour 100. Les Myrtacées s'élèvent jusqu'à 9 pour 100 dans la Nouvelle-
Hollande, par exemple à Swan-River; les Épacridées, plus spéciales à cette
partie du monde, constituent Zi à 5 pour 100; les Stylidiées et les Goodénoviées,
3 à 5 pour 100. Au Cap, les Iridées s'élèvent à /i et 6 pour 100
selon les districts ;les Liliacées parviennent quelquefois à A ou 5 pour 100;
les Éricacées varient de 2 à 6 pour 100.
R é g i o n s a u s t r a l e s Imni ìde s (îles o u p r omo n t o i r e s étroits). Ces pays
se rattachent de près ou de loin à l'Australie, à l'Afrique ou à l'Amérique.
Du côté de l'Australie, il serait intéressant de connaître la proportion des
familles à Van-Diémen, relativement à la Nouvelle-Galles, à Swan-River,
et l'Australie méridionale ; mais il n'existe encore aucune énumération des
familles qui soit achevée pour ces divers pays, excepté pour Swan-River.
Les Graminées, Cypéracées, Orchidées, Restiacées, paraissent augmenter
a Van-Diémen, tandis que les Protéacées, Myrtacées, Légumineuses, Stylidiacées,
Goodénoviacées, Myoporacées, Composées diminuent, mais jene
puis citer des chiffres (6).
Norfolk présente encore 4 à 5 pour 100 de Légumineuses (autant que
de Composées); mais déjà la Nouvelle-Zélande, plus australe, n'a pas assez
de Légumineuses pour qu'elles figurent dans les familles dominantes, et les
(a) Ci-dessus p. 1228, etE. Meyer et Drège, Zwei Documenle, etc., p. 38.
{b) Ceci est tiré en partie de Ferd. Müller, dans Hook,, Journ., p. 6G.
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