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1038 DES ESPÈCES DISJOINTES. ESPÈCES DISJOINTES NON AQUATIQUES, TROPICALES 1039
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Prodomus, d'après un écliantillon de son herbier venant de riléritier qui porto
sur 1 etiquette Saint-Domingue, niais sans nom de voyageur. Aublet, Svvartz,
Schlechtendal (Fi. Saint-Thomas), Maycock {Fl. Barb.), Macfadyen {Fl. Jam.)
n'en parlent pas. Or, il est difficile de croire qu'une plante si analogue au Cleonie
penlaphylla, ne fut pas répandue dans toutes les Antilles et à la Guyane, si elle
était originaire de Tune d'elles, ou môme si elle y avait été introduite depuis le
siècle dernier. L'espèce appartient à la section Gymnogonia, de Brown [Plants
Oadney, p. 4 7), qui est africaine. M. Brown (/. c.) n'en parle pas, ce qui me fait
croire qu'il no pensait pas qu'elle fût réellement en Afrique, malgré \eProdromus
qu'il avait sous les yeux. J'en ai vu plusieurs échantillons d'Afrique. Les siliques
sont munies de poils courts, qui peuvent favoriser un transport.
P a i i l l i n i a piniiatn, L. — ¿ — Liane que les auteurs du Flora Nigritiana,
p. 248, disent commune à l'Amérique et à l'Afrique occidentale, admettant ainsi
l'opinion de mon père (Prodr., 1, p. 60i). En examinant les échantillons de mon
lierbier, j'ai vu que les fruits de ceux d'Amérique ont une protubérance terminale,
d'où partie style, tandis que ceux d'Afrique (venant de Beauvois) ont au sommet
une dépression, de laquelle s elève le style. Je soupçonne deux espèces confondues.
Les Paullinia sont d'Amérique, cependant le P. sphocrocarpa, Rich., est d'Afrique,
ainsi que deux ou trois autresde la Flore du Sénégal, réunis au P. pinnata
par les auteurs du Flora Nigritiana, La structure du fruit n'a rien de favorable
aux transports.
T ? Cardiospevmi i m llalieaealium, L. — ® — Dans les terrains cultivés,
les haies, etc., r dans l'Asie méridionale où il est commun et porte diverá
noms vulgaires, même sanscrits (Roxb., FL Ind., 2« édit., Il, p. 292; Pidd.,
Index), dans l'archipel indien et les îles de la mer Pacifique (Rumph.; Hook, et
Arn., Bot. Beecliey^ etc.) ; 2° en Afrique, aux îles Mascareinhes (Bojer, / / . Maur.),
au cap Vert Nigr., p. M 4), sur la côte de Guinée (úí., p. 247); en Amérique,
vers le Missouri et le Texas (Torr. et Gray, FL, I, p. 254), aux Bar-^
bades (Maycock, FL, p. i 58). D'après Murray [FL lam,, I, p. \ 54), les Cardiospermum
de Sloane et Browne seraient d'autres espèces, et en général, excepté
Torrey et Gray, les synonymes américains sont douteux. Je n'ose donc affirmer
que l'espèce soit en Amérique, et si elle y est, on peut soupçonner une naturalisation,
comme noils en avons l'exemple en Europe.
A l m t i l o n asiatieiim, I>oii, et AlmUIoas indîci i iu, Sion.—Les auteurs du
Flora iVî^nimna les regardent comme communs à l'Asie, l'Afrique et l'Amérique;
mais je ne puis m'assurerdes limites à donner à ces espèces et des synonymes
qu'on leur rapporte. Je doute de leur existence en Amérique. La FÎore de la
Jamaïque, de M. Macfadyen, très développée pour cette famille, n'en parle pas.
l l i h i s c u s Nalulariffa, L. — Il n'est que cultivé en Amérique (Sw., Obs.;
Macfad., FL Jam,), Sa patrie est l'Inde.
T ? Sîtla pcriplocifol îa, I.. (Almtiloca perìploeifoliuna, lU>n). (î) —*
M. Brown {Congo, p. 58) le comprend dans sa liste de plantes communes aux
trois continents, mais je vois que MM. Wight et Arnott [Prodr. FL penin., p. 55)
ne le citent, pour l'Inde, que dans les jardins des missionnaires. La synonymie
et les variations de l'espèce auraient besoin d'une étude approfondie, avant
d'affirmer l'existence dans les trois parties du monde. La nature du fruit ne présente
rien de favorable aux transports. Los carpelles sont unis et à peine pointus.
T ? Sûl a lnuiiili«i, WîUd. _ ^ _ Au milieu de toutes les variétés et do
tous les synonymes attribués à cette espèce, il est difficile de connaître son
habitation, ou celle d'une variété bien définie. On la croyait d'abord de l'inde.
Les échantillons de mou herbier, à l'époque du Prodromiis, étaient de l'île
Maurice, où la plante est commune, surtout dans les montagnes, selon M. Bojer
{llort. iMaur., p. 33). M. de Schlechtendal {Linn., 1 828, p. 270) a cru avoir
constaté cette espèce dans une plante de Saint-Thomas, comparée aux échan-^
tillons d'origine inconnue, dont un de Roxburgh ( proba'Dlement indien ? ),
qui se trouvent dans l'herbier de Willdenow. L'espèce vient souvent dans les
décombres, au bord des chemins, etc. Elle n'aurait pas de nom sanscrit, d'après
Roxburgh.
S i d a juncea, ISanks et Soland. mamisc.—Selon M. R. Brown (Coîîî/o,
p. 59), cette espèce est identique au Brésil et en Afrique, mais il ne la décrit
pas, et elle est restée inconnue.
U i c d i e i a ooiieatenata, i>€. — Ne croît que dans l'Inde. C'est par TeiTet
d'un synonyme erroné de Plukenet qu'on Ta citée aussi en Amérique (Wight et
Arnott, Prodr. FL penins.).
ï ? C o r c l i o r u s olitorius, L. — — Spontané et cultivé dans l'Inde,
où il a des noms vulgaires anciens (Roxb., Fl., 2® édit., II, ]). 581), aussi dans
l'Afrique occidentale {FL Nigr., p. 112, 234); ciiHivé seulement à l'île Maurice
(Bojer, Hort. Maur.), et en Amérique (Macfadyen, FL Jam., p. 1 08). La plupart
des autres auteurs américains ne mentionnent l'espèce ni comme spontanée ni
comme cultivée.
G o u a n i î i domingensîs, IL. •—• Rhamnée grimpante qui se trouve: aux
Antilles (Jacq., Am., etc.) ; 2° aux îles de la Société (Lay et Collie cités dans
Endl., Ann, Wien. Mus,, I, p. 184; Guill., Zephijr. TaiL ] Hook, et Arm,
Beecheys voy., p. 61, mais sans dire qu'on ait vérifié attentivement l'espèce).
Le fruit a des ailes, comme ceux des Sapindacées; mais nous avons vu (p. 535)
que cette organisation n'a pas d'influence sur l'extension géographique.
T ? ssioph^ftiiiii s ensUivtuu, I>C. — ® — Herbe commune dans les cultures
de r inde et de l'archipel indien, qui existe aussi dans l'Afrique intertropicale
(Bojer, II. Maur., p. 64; Hook, f, et Benth,, FL A%r., p. 269). D'après les auteurs
du Flora Nigritiana, elle existerait aussi dans les Indes occidentales ; mais je •
ne la vois mentionnée ni dans Maycock, FL BarbaxL, ni dans Macfadyen, FL
Jama/c., ni dans Swartz, FL Ind. occ. Si cette plante annuelle et des terrains cultivés
était originaire des deux mondes ou y existait depuis longtemps, elle
serait aussi répandue en Amérique qu'en Asie et en Afrique. Je crois donc probable,
ou qu'elle n'existe pas en Amérique, ou plutôt (car les auteurs du Flora
Nigritiana en ont probablement vu des échantillons) qu'elle y est récente et introduite
par l'homme.
A l y s î c a r p u s mimmiiîariîcfolîiis, DC. (Ocdysarum miniimilarîa'fol
î i i m . Limi .). — 5 — M. de Schlechtendal [Linn., 1 830, p. 186) dit que ses
nombreux échantillons de Saint-Thomas ne diffèrent en aucune manière de ceux
de r inde. Je n'ose pourtant pas affirmer l'identité, parce que MM. Wight et
Arnott [FL pen.) ont signalé des caractères fondés sur les calices qui n'avaient
peut-être pas été examinés auparavant. Les échantillons de mon herbier me
laissent dans le doute. J en ai de Ceylan et de l'île Maurice, qui concordent
assez bien. D'autres, de Saint-Domingue (Hedys. vaginale, Bert.) et de Sainte-
Croix (Hed. vaginale, West), sont moins semblal)les, surtout le premier, dont le
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