' , ! 4030 DES ESPÈCEg DISJOINTES.
• s^: P e p c r o i n i a rof l exs i , A. iMo t r . — 'if — M. Miquel regarde comme appa r -
tenant à la môme espèce des échantillons du Cap, des îles Mascareinlies, des
montagnes de l'Inde, du Népaul et de Java, des îles Norfolk et de la Société, des
montagnes de l'Amérique intertropicale (Miq., p. 169). Il ne les distingue
pas comme variétés, mais comme des très analogues, qui prédominent
dans chaque région. Le fruit est une baie pou succulente. Je ne vois rien qui
puisse favoriser la dispersion.
Cyporii.s pol;fstachyHs, Rotti». — Asie méridionale, îles Philippines,
Mariannes, Sandwich, Nouvelle-Hollande (Kunth, Enum., II, p. '13);
2° Afrique, du Cap (E. Mey. et Drège, ZweiPllanz. geogr. Doc.), de Maurice
(Kunth, /. c.) et Madagascar (Adr. de Juss., msc.), à la Guinée (Benth., Fl.
N i g r a l ) . 549), l'Algérie (Desf.), et même dans l'île d'Ischia, près de petits volcans,
dans un sol à 20° R. (Ten., Essai géogr. bot., Napl.,p. 87 ; Hook., Journ.,
4 8f)4, p. 349), où l'espèce existe avec le Tteris longifoha, fougère du Mexique et
dos Antilles (a) ; 3° Amérique méridionale et Mexique (Kunth, l. c. ; Benth.,
L c.), où il semble moins commun que dans l'ancien monde. Les graines des
Cypéracées sont dures et doivent résister à l'immersion.
C y p e r n s clegans, L ,—Kunt h (/inuîn., II, p. 28) ne le mentionne qu'en Amérique
; mais M. Bentham (F/. Nigr., p. 549) le décrit aussi de l'Afrique tropicale
occidentale, et ajoute qu'il habite également en Asie.
C y p c r i i s llaspan, E. — Kunth {Enum., II, p. 35) le dit en Amérique et
dans rinde, peut-être aussi au Cap. Adr. de Jussieu en avait vu un échantillon
de Madagascar (comm. inéd.). M. Bentham {Fl. Nigr., p. .'550) l'indique en
Guinée et le dit commun dans les deux mondes entre les tropiques.
C y p e r n s rotiindus, L. — — Une des espèces les plus répandues entre
les tropiques et près des tropiques, dans les deux mondes (Kunth, Emm , II
p. 58; Benth., I. c.). . '
Cypei-Hs cwinprossus, !.. ~ — Dans les parties tropicales et subtropicales
de l'Amérique, l'Afrique et l'Asie (Kunth, Eium., II, p. 23 ; Benth,,
Fl. Nigr., p. 551). Il est à Madagascar (Ad. Juss., comm. inéd.)
Communs aux trois parties du monde ,
entre les tropiques, d'après M. Brown [Bol.
Congo, p. 58), Kunth {Enum., II), Benth.
{Fl. Nigr., pour plusieurs). Ad. de Jussieu les
admettait tous, excepté le troisième, dans sa
Flore inédite de Madagascar.
C y p c r i i s artieialatiis, £,.
I J p o c a r p l i a argentea, Br.
E l e o c h a r i s eapitata, lîr.
F n i r e n a umbel lata, L. f.
A i j i l g a a r d i a monos tacl iya, Vahi. — ^^ — i« Indues, Philippines, Nouvelle
Hollande (Kunth, , II, p. 247); 2° Cap (Kunth, l. c.), Guinée (Benth.,
Fl. Nigr., p. 554); 3° Amérique méridionale, Antilles (Kunth, l. c. ; Benth.,
l. c.). Les autres espèces sont de l'ancien ou du nouveau monde.
K l i y n c h o s p o r a aurea, Vahi. — "if — Entre les tropiques dans l'ancien et
le nouveau monde (Kunth, Enum., II, p. 293 ; Benth., Fl. Nigr., p. 555). II
est à Madagascar (Ad. de Juss., comm. inéd.). Le genre est des deux mondes.
La pointe de l'akène et les soies scabres qui accompagnent le fruit, sont peutôtre
favorables au transport.
(a) M. Tenore, à l'occasion de ces deux espèces, émettait, en 1827, l'hypothèse
qu'elles auraient traversé plusieurs révolutions du globe. Il a donc été un des premiers,
ou le premier, à suivre cette voie, en s'appuyant sur des faits.
ESl'ÈCES DISJOINTES WON AQUATIQUES, TUOl'ICALES. 10 3 1
Mami!4iris grannlar is, Sw, — (T) — Lieux secs, calcaires (Sw.), taillis
(Roxb.), entre les tropiques dans les trois continents (Kunth, Enum., I, p. 469 ;
B e n t h . , ' i ' l . Nigr., p. 569). Swartz admettait déjà l'identité dans l'Inde et à la
Jamaïque {Fl. Ind. occ., I, p. 186). Ad. de Jussieu le connaissait de Madagascar
(comm. inéd.). Les graines sont petites, mais n'offrent rien de favorable au transport.
Piddington {Index) lui attribue un nom sanscrit, dont Roxburgh etWallich
ne font pas mention. Cela supposerait une grande antiquité en Asie. En Amérique,
l'espèce est déjà dans Sloane, comme bien spontanée.
O p l i s m e n u s Knrmanni, Bïcauv. — ® — Asie, Afrique et Amérique
(Kunth, Enum., I, p. 139 ; Benth., Fl. Nigr., p. 563). Les autres espèces sont
principalement d'Amérique, mais aussi d'Asie ou d'Afrique. Celle-ci croît dans
les pâturages et les forôls (Kunth, dans H. et B., I , p. 106 ; Boxb., Fl. Ind.,
édit. Wall., I, p. 298). Roxburgh ne donne pas de noms vulgaires, anciens ou
modernes.
2° Espèces partagées entre l'Amérique et l'Afrique intertropicales, mais qui ne sont
pas en Asie ou en AuslraUo.
T i S ida lînîfolîa, Cav. (S lincarîfolîa, Schuni. et Thon ). — 5 —
1" Pérou, Cayenne, Saint-Domingue (DC., Prodr., I, p. 459); 2° Sénégal,
Guinée (Hook. f. et Benth., Fl. Nigr., p. 230 ; Guill. Perr. et Rich., Tent. Fl.
Seneg., p. 72). 11 croît au Sénégal dans les terrains sablonneux, secs. Ses carpelles
sont unis, sans pointes. Rien dans l'organisation ne paraît favorable aux
transports, mais les Malvacées sont assez souvent naturalisées dans les pays
chauds. L'extension est plus grande en Amérique. C'est le seul indice d'un transport
depuis l'époque géologique actuelle.
T ? Malael.ra radiata, I.. ® ? - M. Brown {Congo, p. 59) l'énumère
comme d'Afrique et d'Amérique, et il a toujours (p. 63) vérifié ce genre
de faits sur des échantillons certains. Il y a un Malachra du Sénégal (M. hispida,
Guill. et Perr.); mais les 22 autres, contenus dans Steudel, sont
d'Asie ou d'Amérique. Celui-ci, d'après l'échantillon de mon herbier (qui est de
jardin), a des carpelles rugueux, sans pointes ni poils; mais le cahce hispide
peut favoriser, jusqu'à un certain degré, le transport par adhérence. Le M. radiata
a été trouvé à Saint-Domingue (non à la Dominique) par Plumier (Linn., Sp. ;
Cav., Diss.), et à la Guyane par Aublet. Cependant Macfadyen (Fi. .Jam.),
Schlecht. {Saint-Thomas), Maycock {Fl. Barb.) n'en parlent pas. Le Flora Nigri^
liana n'en fait pas mention, ni Bojer {Ilort. Maur.).
Dodona^a liscosa, L — 5 — Terrains sablonneux: 1° en Amérique,
notamment aux Antilles (h. DG. !), au Mexique, à la Nouvelle-Grenade, ou il y
a plusieurs variétés (Kunth, in H. etB. , Nov. gen., V, p. 133); 2» sur la côte
d'Afrique, à Oware (h. DC. !), de Gambie et du Sénégal (Hook. f. et Benth.,
Fl. Nigr., p. 252). Après examen de deux échantillons en fruits des Antilles et
d'Oware, j'admets l'identité, comme les auteurs du Flora Nigriliana. D'un autre
côté, je doute d'un échantillon de l'île Maurice (Bory) que mon père avait rapporté
à l'espèce, et j'en doute d'autant plus que M. Bojer {llort. Maur.) ne mentionne
pas le D. viscosa dans cette île. J'ai des échantillons de la Nouvelle-Zélande
(Cunn.) qui me paraissent différents, quoique plusieurs les réunissent. D'après
cela, je doute des D. viscosa des îles Sandwich et Mariannes. Le genre appar-
I) il