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Ces (l(Mi\ couraiils cloiveul avoir d'aulaiil plus d'eliel qu'ils uiiisscnl des
l'étions é^-alemeul chaudes, où les gTaiues Irouveiit eu arrivaiil des eondilioiis
à peu près seiublables. Outre la eoninuiuicalioii ancienne élablio par
celle voie, la Irailc des nègres a dû i)orlcr des espèces d'un côlé à l'aulre
tlel'Atlanli(iuc. Les tra(i({uanls parlaient d'Anièri(pie, et (piand leur commerce
était libre, ils iaisaieiddes èlablissements sur la côte d'M'riiiue. Avec
le lest des vaisseaux, avec les graines destinées à leur nourriture ou à
quelques rares plantations, el même sur leurs habits, ils pouvaient apporter
des graines d'Amérique. En repartant, ils pouvaient également introduire
des espèces africaines dans le nouveau monde, et les malheureux
nègres eux-mêmes ont dù (pielquelbis avoir l'idée d'emporter quelques
graines de plaides utiles ou de plantes auxquelles se rattachaient pour
eux des idées superstitieuses.
Dans le grand Océan, les communications sont moins actives, moins importantes.
Les voyages ont été toujours moins nombreux, surtout en suivant
une direction parallèle à l'écpuUeur. Excei)té par le moyen des anciens
galions, (pii unissaient une l'ois par au les Philipi)ines à r7Vméri(|ue, le commerce
n'a jamais suivi celte voie avec activité. Les courants aussi ont peu
d'importance. D'après un ensemble de laits recueillis par M. Hooker lils
(Trans. Soc. Linn., XX, part, ii, p. 25/i), le courant principal vers la
còte occidentale de l'Amérique est un courant ([ui vient du pôle sud, qui
longe la còte du Chili et du Pérou, puis vient passer avec une grande rapidité
entre les îles Galapagos et aboutit à l'Ile Cocos, plus au nord, dans la
direction du Mexique. Ce courant, d'après l'Atlas de lîerghaus (2'' part.,
pl. à), seproh)ngc, en tournant à l'oiiest, avec moins de rapidité probablement,
des îles Galapagos vers l'archipel des Manpiises et des îles Basses.
Un courant peu actif, découvert par le capitaine Fizroy (Hook, f., ï. c.),
marche de la baie de Panama au nord-est des îles Galapagos, où il vient se
confondre avec le précédent. Dans ces parages les graines qui nottent ne
peuvent cheminer que de l'est à l'ouest. Plus au nord, vers les îles Sandwich,
la direction est la même, mais elle doit avoir peu d'efl'et pour les
plantes, parce que la côte de Californie et du Mexique est longée par un
courant du nord au sud, qui sépare l'Amérique du courant de l'est "à l'ouest.
Les courants indiqués des îles Sandwich et des îles Marquises vers
l ' o u e s t , se dirigent vers les îles Carolines, le Japon, l'archipel indien.
Il y a quelques courants contraires, locaux ou momentanés, qui n'altèrent
pas le grand fait, le fait capital de la direction générale des courants
de la mer Paciliipie de l'est à l'ouest. Le seul coutre-courant (pii mérite
d'être noté est celui qui se dirige des îles Carolines aux îles Sandwich. Il
en résulte que les îles Sandwich peuvent recevoir autant de plantes peutcire
par les courants d'Asie (jue par ceux d'Amérique. L'onsend)le des faits,
j e le l'épète, dirige les graines des côtes de l'Amériipie sur les îles du grand
Océan et sur ri\rchi[)el indien, et non d'Asie en Amérique.
La Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-Zélande se trouvent peu inlluencées
par les courants. Le princii)al, dans ces parages, est celui ((ui marche de
Yan-Diémen à Sidney, et qui change de direction suivant la saison.
Dans la mer indo-africaine, les courants changent aussi de sens avec
la mousson. Ils peuvent porter des graines du Malabar et de Ceylan à Mozambique
et Madagascar, ou, vice versa, peu près également. Eniin,
dans le canal de Mozambi(|ue, la mer prend une direction constante
bien prononcée du nord au sud. Les espèces du Cap n'ont aucune facilité
pour gagner Madagascar. Celles des îles Mascarenhes, au contraire,
celles de Mozambique et même de l'hule, ont une chance d'être portées au
Cap. Elles peuvent même doubler le Cap et gagner la c,ôle occidentale
d'Afrique, où, il est vrai, les courants sont peu actifs dans la direction du
cap de Donne-l'^spéi'ance au Congo.
Telles sont les causes de transport actuellement existantes dans la zone
intei'tropicale. Voyons maintenant les elléls.
.le rappelle que mon but n'est pas d'indi(|uer les espèces naturalisées récennnenl
et d'ime manière toute locale, dans (jnelques points où les Européens
.exercent une grande influence, comme Ceylan, Java, l'île Maurice,
etc. Je désire énumérer les espèces, en apparence primitives,
({ui, d'après des iiulices scientifiques, ont une origine étrangère. Ce
travail est intimement lié à celui dont je donne plus loin les résultats
sous le titre ÎVEspèces disjoinlcs entre des régions tropicales (chap. X,
art. vi). On verra, dans cet article également, quelques espèces dont
le transport a peut-être eu lieu, mais d'après des indices très légers
(|ui rendent le fait possible plutôt que probable. La réunion des deux
listes présente l'ensemble des espèces conmuuies à l'ancien et au nouveau
monde, avant les introductions toutes réceirtes et locales dans
le siècle actuel, à Ceylan , Java et autres points très fré(juentés des
voyageurs.
Les espèces dont le transport est infiniment probable, je dirai prestpe
certain, d'après une réunion de plusieurs indices, ne sont accompagnées
dans la liste suivante d'aucun signe. Les espèces marquées du point de
doute (?) ont été vraisemblablement transportées, mais les indices en sont
moins nombreux ou moins forts, l.es espèces qui se trouvent dans l'ancien
Bt le nouveau ¡nonde sans probabilité, mais avec possibilitéj cependant, de
transport, sont dans l'article vi du chap. X des espèces disjointes, avec le
signe T. Enfin les espèces des deux mondes (pii ne présentent aucune
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