77/i (:IIAM;KMK.NTS DANS L UABITATIO.N DKS ESI'KCKS. NATURALISATION A (.HANDK lUSTANGi:. 775
i.-
r ."A". ? S.
lis
••J
iîf
II
piquos, en Amérique, Afrique et Asie. Elle habite les sables humides, terrains
cultivés, etc. Les graines sont petites; mais ni la capsule, ni les graines n e
paraissent plus favorables aux transfiorts que celles de la plupart des plantes.
L'espèce est seule do son genre et de sa famille. L'habitation est continue dans
Tancien monde, par l'Égypte ; mais comment la plante aurait-elle passé de là en
Amérique? Je ne Tai pas vue indiquée aux Iles Sandwich, ni dans les îles à l'est
de Timor. Dans mon herbier, il n y a d'échantillons américains que des Antilles,
et l'espèce manque àia plupart des Flores du nouveau monde. Je la crois introduite
depuis moins d'un siècle en Amérique, car Sloane, Browne, etc., ne paraissent
pas en faire mention. J ai un échantillon des Antilles (Le Dru), qui date de
'I 8 0 6 . Roxburgh {Fi., édit., v. I, p . 507) ne donne pas de nom sanscrit; mais
la plante manque peut-être au nord de l'Inde.
Scaîvolu Lobelia, L. — 5 — D après M. de Vriese (NederL Kruidk. Arcli.,
II, Deel., I, S tuk. ,p.20) , qui a récemment examiné de nombreux échantillons,
cette espèce comprend le Scsevola Koenigii, Wahl . etle Scsevola Taccada, DC., ou
Scivola Plumieri, Burm. et L. C'est une plante des côtes de la mer, en Asie, Australie,
Afrique intertropicale et aux Antilles. M. de Vriese n'en a pas vu de la côte
occidentale d'Amérique; mais M. Hooker fils l'indique cependant aux îles Galapagos
[Trans. Lhvu Soc., XX, p. 205) . Elle ne peut guère y être venue des
îles des Amis, etc., où elle existe, car les courants marchent en sens contraire.
Aucun Scievola n'est propre à l'Amérique. Le Sca^vola ïhunbergii est différent,
selon M. de Vriese.
¥inca rosea, L, — 5 — Malgré l'observation vraie de M. Bentham [Fi.
Nigr.^ p. 450), que toutes les autres espèces de Vinca sont de l'ancien monde,
je n'ai guère de doute sur l'origine américaine de celle-ci. Ses caractères sont un
peu exceptionnels dans le genre (A. DC., Prodr., VII, p. 382), ce qui diminue
la valeur de l'argument énoncé. D'ailleurs, elle ne peut pas être primitive dans
r i n d e , puisque Roxburgh [FL, T édit., v. I I , p. 1) ne l'avait jamais vue spontanée,
et qu'en sanscrit elle n'a pas de nom (Piddington, Ind.). On la regarde
comme introduite à Ceylan, où elle est devenue abondante autour de Colombo
(Moon, Cat., p. 1 9 ; Gardn., Journ. of horiic. Soc., IV, p. 40). Elle a été
positivement introduite à l'île Maurice (Bojer, H, Maxir., p. 208), et probablement
aussi au Cap (A. DC., L c.), où Thunberg, Harvey, E. Meyer et Drège, ne
l'indiquent pas. Je conviens que le Flora Nigritiana la mentionne sur la côte de
Guinée, en un seul point. Au contraire, en Amérique, elle est très répandue, des
Antilles, du Mexique (A. DC., /. c.), et de Realejo, côte occidentale (Benth., Bot.
SiUph.), àRio deJaneiro. La graine n'a pas de chevelure; mais la beauté des fleurs
engage à cultiver cette plante, qui se multiplie et se naturalise aisément. Malgré
son nom de Pervenche de Madagascar, c^u'elle a reçu dans les jardins, je n'ai
pas vu d'échantillon venant de cette île. Elle a été probablement introduite du continent
américain aux Antilles, car les anciens auteurs ne l'indiquaient pas.
Ipomoea pes-caproe, Br. — ^ — Au bord de la mer, en Amérique,
Afrique, Asie, Australie, d'après les auteurs (Br., Congo, p. 58 ; Choisy, Prodr.,
IX, p. 349; Hook, f, et Benth., Ft, Nìgr.; Hook. f., Galapagos), J'en possède à
peu près également d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. La grosseur et la vitalité
des graines, ainsi que la station maritime, font présumer des transports par les
courants. Dans ce cas, ils dateraient d'une époque ancienne, vu la dispersion
reniarquablement uniforme et générale aujourd'hui. Roxburgh (2®édil.,v. h
p. 485 et 486, Convolvulus pes-caprie et C. bilobatus) ne donne que des noms
indiens modernes, pas de nom sanscrit; mais l'espèce habite les côtes méridionales
de r inde et de l'Archipel plutôt que les régions voisines du pays d u
sanscrit. Dans l'hypothèse d'un transport par courants, on ne voit pas bien comment
l'espèce aurait passé de l'Atlantique au grand Océan, elle qui n'habite pas
au Cap de Bonne-Espérance ni en Patagonie. Peut-être le courant qui contourne
l'Afrique, venant de Madagascar, a-t-il été l'agent de cette diffusion? Alors,
l'espèce serait venue de l'Afrique orientale ou de l'Asie, puis de l'Afrique occidentale
en Amérique, par le courant méridional, de Test à l'ouest (p. 763). Maintenant,
l'espèce est aussi commune sur les côtes occidentales que sur les côtes
orientales dans les deux Océans.
? I p o m oe a tuberculata, Uoem et Scli. — ^ — Inde (Convolv. digitatus,
Roxb. et Wal l . , FI. Ind., II, p. 65; Ip. tuberc., Choisy, Pm/ r . , IX, p. 386,
e l h . DC. !) ; Amérique méridionale à Montévideo, au Brésil et à Par a (Choisy,
L c.). La variété (3, Choisy, de Bio-Janeiro, citée dans le Prodr., d'après mon
herbier, est extrêmement semblable à l'espèce. J'en ai des échantillons des îles
Maurice et Bourbon ; mais d'après une étiquette et d'après M. Bojer [Hori. Maitr.,
p. 228), la plante est cultivée, puis « à peine naturalisée » dans ces îles. On la
cite aussi aux îles Sandwich, avec doute (Hook, et Arn., ^oi. Beechey, p. 90), ou
sans doute (Choisy, L c.). Boxburgh en parie comme d'une plante commune dans
l'Inde, mais sans citer de nom vulgaire, ancien ou moderne. Les Convolvulus et
Ipomoea se ressemblent tellement que cela prouve peu de chose. Si l'espèce ne
diffère pas de l'Ipomcea palmata, comme on peut le soupçonner, elle serait aussi
en Afrique.
? Batatas pentaphylla, Cfiioîsy (Ipomoea pentapliylla, Jacq.). —
M. Brown (fioi. Congo, p. 58) et M. Choisy (Prorfr., IX, p. 339) le comptent
parmi les espèces communes à l'Asie, l'Afrique et l'Amérique intertropicales. Mes
échantillons de ces trois continents s'accordent bien. Le genre est plutôt américain,
mais il y a des espèces d'Afrique et d'Asie. Celle-ci a des poils très longs et
abondants sur le calice, les pédoncules; mais ils ne sont ni durs ni crochus, en
sorte qu'ils ne doivent pas favoriser un transport par adhérence. S'il y a eu
transport, ce ne peut être que par les courants, ou avec les graines de jardins,
car l'espèce est quelquefois cultivée (Bojer, H. Maur., p. 2 2 6 ) . Elle croît dans
l'intérieur des terres, comme sur les côtes. On ne la cite pas comme maritime ;
mais je serais étonné si elle no s'arrangeait des locahtés maritimes et de l'immersion
des graines dans l'eau de mer, comme la plupart des Convolvulacées. Elle
paraît également commune partout. Cependant, M. Bojer la donne pour être à
peine naturahsée, à la suite des cultures, dans l'île Maurice. Roxburgh la dit commune
dans rindoustan, sans citer de nom vulgaire ancien ou moderne {Convolv.
hirsutus, Roxb.). Il y a quelque probabilité d'origine américaine.
? Batatas paniculata, Choîsy (Couvolv. panîciilatus, L. ; Ipomoea însîgnîs,
Andr.). — — Dans les haies, au bord des forêts et de la mer : 1 Asie
méridionale et archipel indien: 2° Nouvelle-Hollande (Br., Prodr., p. 486);
Afrique tropicale à l'île Maurice ( B o j . H . Maiir., p. 26), côte de Guinée (Choisy,
Prodr., IX, p. 339; Nigr., p. 464); 4° Amérique, aux Antilles (Choisy, ib.);
près de rOrénoque (Choisv, d'apr. un échant. de Humb. et B.), à Realejo sur la
côte occidentale (Benth., Sulvh.). — D après mon herbier, l'espèce serait
U^n plus commune dans l'aiicieri que dans le nouveau moiide, car je n'ai pas