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lO/iO DES ESPECES DISJOINTES.
légume est moins réticulé. Mon père avait classé ces deux échantillons avec les
aJlres, mais sans les mentionner dans le Prodrome.
l l c i ^ i u a n t h u s virgatiis, Wi l ld. ? (Benth., dans Ilook., Jourii., IV, p. 357 ;
Dot. Sulph., p. >14; London Journ. of Bot., Y, p. 84 ; D. virgalus, strictus etleptophyllus,
DC., Prodr., ex Benth.— 5. — r Amérique, de la Cahfornie méridionale,
du Texas et des Antilles à Buénos-Ayres (Jacq,, IL Vind.^ t. 80 ; Schlecht.,
in Linn., 1830, p. 190; Benth., Il, cc.); 2« Inde (Schlecht., L c. ; Benth., l. c.).
Ces deux auteurs affirment Tidentilé d'après une comparaison d'échantillons des
deux régions. M. Bentham {Sulph,, p. 14) doute que l'espèce soit originaire de
l'ancien monde. Je n'ai pu voir aucun échantillon asiatique. Les synonymes de
Willdenovv, Plukenet et Rheede sont exclus, les autres ne sont plus cités par
M. Bentham, de sorte que je nos e admettre aucun auteur indien. Wight et Arnott
[Prodr., p. 270), en citant Willd. (excl. syn.), paraissent admettre l'identité de
leur plante indienne avec celle d'Amérique. Le transport est probable, d'après
la rareté en Asie; mais rien dans la plante ne l'indique.
iVIueima prur ioi i i ï , DC. (DoHehoi« pri iriens, I..) . —Si r W. J. Hooker (fioi.
misc., II, p. 348), après avoir comparé les échantillons d'Asie et d'Amérique, est
d'avis que ce sont deux espèces. Il nomme celle d'Asie, Ahicuna prurita,
T ? iVIoriiiga p ter^gosperma,Gscr tn. — On sait positivement que cet arbre
a été introduit d'Asie en Amérique, par exemple, à la Jamaïque, en 1784 (Macfadyen,
FL Jam., I, p. 323), à Saint-Thomas (Schlecht., in Linn., 1 830, p. 192).
A d e n a i i t l i c r a p a T o n i n a , !.. — Il n'est que cultivé en Amérique (Benth., in
Lond. Journ. of Bot. ; Schlecht., in Linn., 1 830, p. 190). Sa patrie est l'Inde.
T? Canava l î a ensi formis, »C.— Cette Légumineuse à gros fruits se trouve
entre les tropiques, dans les trois continents, sur le littoral et dans les jardins.
M. Bentham, qui réunit le Canavalia gladiata [Bot. Sulph., p. 85), doute qu'elle
soit indigène partout, et, en effet, on la cultive trop souvent pour qu'on puisse
rien affirmer.
T ? Cassi a mimusoidcs, L. — 0 ? — D'après Vogel {Sxjn. gen. Cassioe,
p. 68), qui réunit, il est vrai, plusieurs espèces, l'habitation serait dans les régions
intertropicales d'Amérique, d'Afrique et de l'Inde. A. Richard {Tent. FL Seneg.^
I, p. 252) confirme ce fait. Il est possible que chaque continent possède certaines
variétés, considérées par quelques auteurs comme espèces. Par ce motif, je
m'abstiens. D'ailleurs, les Cassia sont des plantes qui se transportent et se naturalisent
souvent.
T ? R h î z o p h o r a racemosa, Mc^. — 5 — Embouchure des fleuves, marais
maritimes : 1« sur la côte occidentale d'Amérique à Realejo [Benlh., Bot.Siilph.,
p. 92) ; 2° sur la côte orientale à la Guyane (Mey., Esseq.) ; 3" sur la côte de
Guinée (Benth., FL Nigr., p. 341). La double habitation dans la mer Pacifique et
l'Atlantique serait un fait analogue à celui du Rhizophora Mangle (ci-dessus
p. 772). Avant de l'admettre, il faudrait des vérifications d'échantillons faites par
plusieurs auteurs, et malheureusement l'espèce est rare.
M. R. Brown {Bot. Congo, p. 59) mentionne le ^^trucSiium, P. BrovTuc
( S p a r g a n o p h o r u s , VaîU.) comme une des espèces communes à l'Amérique et
à l'Afrique. Beauvois a distingué la plante africaine sous le nom de Struchium
africanum, que mon père a admis dans le Prodroinns (V, p. 12). M. Bentham
{Fl.Nigr.,^. 425) revient à l'opinion de l'identité spécifique. Il dit que les
échantillons d'Afrique et d'Amérique varient semblablement pour la dentelure des
ESPÈCES DISJOINTES NON AQUATIQUES, TROPICALES. lOZil
feuilles et la pubescence. Dans mon herbier, les échantillons d'Afrique ont rarement
les dents des feuillesmucronulées comme ceux d'Amérique; mais pourtant
une des feuilles du Sénégal en présente. Je vois là une variété plutôt qu'une
espèce.
«Ijiiamoelit ooecîiiea, DHoeneh. — @ — J'ai beaucoup d'échantillons
d'Amérique, aucun de l'Inde. Cette circonstance, et le fait que Roxburgh et
Wallich ne mentionnent pas l'espèce, me font croire que les échantillons de
Bombay etde Java, cités par M. Choisy [Prodr., IX, p. 335), étaient, ou cultivés,
ou échappés de cultures.
T? Uatatai « l i t ioral is, Clioîsy (Convolvulus Httoralis, ï..). — _ Je
ne suis pas très convaincu de l'identité spécifique du Convolvulus littoralis, L.,
des Antilles et de Géorgie, avec le Convolvulus Imperati, Yahl (C. marinus, etc.,
Imperati) des bords de la Méditerranée, des îles Canaries et Açores. M. Watson
{Lond, Joiirn, of Bot.., III, p. 596) assure que celui des Açores est le même que
la plante de Naples, mais il n'ose pas affirmer l'identité avec eelle d'Amérique. La
forme des feuilles varie beaucoup. Du reste, comme l'espèce vit essentiellement
dans les sables maritimes, il n'y aurait rien d'improbable à ce que le courant des
Florides (Gulf-stream) eût naturalisé ses graines des Antilles aux Açores, au
détroit de Gibraltar, et que de là elle eût été portée sur le littoral d'Afrique, puis
à Naples. Llpomoea sagittata des États-Unis et de la région méditerranéenne est
probablement dans ce cas.
T? l i ÎYcat î l iaî fol îa, Clioisy (Convolvulus tSiln^folius, l îesr ). — ^ —
D'après M. Choisy (Prodr., IX, p. 325), cette même espèce existerait : dans
l'Asie méridionale etl'archipel indien; ^''aux îles Mascareinhes et au Cap; 3" en
Amérique, aux Antilles et au Pérou. Ni M. Choisy, ni le Flora Nigritiana^
ne l'indiquent sur la côte occidentale d'Afrique. Les échantillons de mon herbier
ne permettent pas de vérifier l'identité en Amérique. Je ne possède de ce
pays qu'un échantillon médiocre de l'île de Sainte-Croix. A coup sur, l'espèce
y est bien rare, comparativement à l'Inde et aux îles Mascareinhes, car de
ces derniers pays, j'en ai beaucoup. La diffusion dans les régions maritimes indoafricaines,
peut s'expliquer par les courants, les capsules étant grosses, les
graines de Convolvulacées vivaces, et la plante en question commune au bord
de lamer et des fleuves (Bojer, H, Maur,; Roxb.).
I p o m oe a fasti^çiata. Swe e t (Convolvulus fai^tigîatus, EÊoxb ). — —
D'après M. Choisy {Prodr.^ IX, p. 380), cette espèce est également répandue en
Amérique, aux Antilles, à la Guyane, à Bahia. Mon échantillon de Wallich^
n. 2258, n'est accompagné d'aucun autre. Il vient de Roxburgh, et je crois que
le docteur Wallich n'a pas trouvé l'espèce, qui existe dans l'intérieur du Bengale,
d'après Roxburgh {FL Ind., et édit.). Cet échantillon de mon herbier,
d'après le calice, Tinflorescence assez particulière de l'espèce et les feuilles,
concorde avec mes nombreux échantillons des Antilles etde Demerari. Comment
la même espèce est-elle abondante en Amérique et rare en Asie? Comment se
trouve-t-elle dans ces deux régions et point en Afrique? Tout cela me semble
suspect. Je crains que Roxburgh n ait pris une plante cultivée pour spontanée.
T? I p omoea filicaulis, Blume. — ® — Dans les régions intertropicales
des deux mondes (Choisy, Prodr,, IX, p. 353 ; Benth., FL Nkjr.^ I, p. Ì66). La
fleur est trop insignifiante pour que l'on ait cherché à naturaliser l'espèce. Les
graines sont probablement transportées par les courants sans perdre leur vitai
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