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sur les bords de l'Irrawadi el d'aiilres fleuves du pays de Marlaban {List,
n. J 8 6 0 ) . Roxburgh, le docteur Uoyle ( / / / . I l ima l . , p. 98) el MM. Wight
et Arnolt {l'rodr. i l. penins.) ne paraissent pas l'avoir vu sauvage. Toutefois,
runiversalité et raiicienneté de sa culture dans l'Inde me font
croire qu'il existe ou qu'il existait primitivement dans ce pays, d'autant
plus que les Gossypiutn acuminatum et Gossypitim obliisifolium, de
Roxburgh, espèces voisines, non cultivées, croissent dans le Bengale et à
Ceylan (Roxb., FI., 111, p. 183).
L'usage du coton no paraît pas ancien en Chine. Les habitants de ce
pays employaient et emploient encore aujourd'lmi la soie de préférence au
coton. Schouw {Natur. Schild., p. l/i9)dit que, d'après différents indices,
les Chinois n'auraient cultivé le Cotonnier que depuis le ix' siècle. Les
cotons nankins, venus de Macao, sont attribués par le docteur Royle
l i i m . , p. 99) au Gossypium rcUgiosum, L., espèce en elle-même très
obscure. Forster avait aussi rapporté d'O-Taïti un coton nankin (Royle,
/. i \ ) ; mais on ne voit pas s'il était spontané ou cultivé (Forst., Prodr.,
p. /|8), el l'espèce est incertaine. Des cotons jaunes sont cultivés maintenant
dans divers pays. En général, on les regarde comme d'origine asiatique
(Royle, l. c.), et, dans ce cas, il faut que ce soit de Chine, de Siam
ou des îles de l'arciiipel indien. Ce ne peut être de l'Inde, d'après l'introduction
récente dont parle Roxburgh (III, p. 186). Peut-être y a-t-il plusieurs
espèces de couleur nankin?
Le G. arboreum est une autre espèce très diilicile à distinguer, car les
synonymes qu'on lui rapporte diffèrent d'un auteur à l'autre. Selon le docleur
Royle, elle se trouverait dans les îles Célèbes, en Arabie, en Egypte
et dans l'Inde, où elle n'existe cependant que près des temples ( l U . Ilim .,
p. 99). Le coton dit en arbre, cultivé en Egypte, est le G. vitifolium,
Cav., d'après Delile (F?. JEg, ill, p. 21), une des deux espèces qui
croissent spontanément en Abyssinie (A. Rich., Tent. Fl. Ah., p. 6/1),
mais le docteur Royle le rapporte au G. Barbadense, Sw., cultivé en
Amérique, et paraît croire qu'il a été importé d'Amérique. Les botanistes
qui ont étudié ces espèces sur le vivant ne s'accordent pas. Il serait donc
assez inutile de chercher la solution de pareilles difficultés dans les échantillons
imparfaits et mal déterminés de nos herbiers. Connue on l'a souvent
remarqué, il faudrait une bonne monographie du genre Gossypium, mais
ce ne serait pas l'oeuvre de quelques années ni d'un botaniste ordinaire.
Une circonstance remarquable de l'histoire du coton, c'est sa présence
ancienne en Amérique. Les indigènes de Saint-Domingue avaient des étoffes
de colon à l'époque de la découverte, et les habitants du Mexique se servaient
de coton non filé et fdé pour une multitude d'usages (Prescott,
ORIGINE DES ESPÈCES LE PLUS GÉNÉRALEMENT CULTIVÉES. 975
Conquête du Mexique; Sloane, J a m . , It, p. 69; Macfadyen, F l . J am. ,
I, p. 75; Humb., N o u v . - E s p . , 2« édit.,111, p. 27). Joseph Acosta
( H i s t . I n d . , trad, franç., 1598, p. 175) indique du coton exporte
de Saint-Domingue, el aussi du coton cultivé en grande quantité à
Tucuman et au Paraguay. Oviédo (dans Ramusio, III, p. 38), un des plus
anciens écrivains sur l'Amérique (0), parle du coton de Saint-Domingue
comme étant indigène, très abondant, et un objet d'exportation en Espagne.
M. R. Brown possède (Royle, lU. Him., p. 86) des graines de Cotonnier
avec leur coton et des étoffes de colon, tirées de tombeaux des Péruviens
et rapportées par M. Cuming. Il est impossible, dans l'état actuel de la
science, de dire ce qu'étaient ces espèces de Gossypium cultivées autrefois
et probablement indigènes en Amérique. La délimitation des espèces est
incertaine, el le transport des graines d'un continent à l 'autre a compliqué
beaucoup la question. Le docteur Royle, qui a étudié les Gossypium dans
les jardins botaniques indiens, n'hésite pas à dire {III. Him., p. 86):
« Les espèces reconnues pour être d'Amérique diffèrent de toutes les
espèces indiennes. » C'était aussi l'opinion de Roxburgh {Fl. Ind., Ill,
p . 187), qui avait étudié et comparé les Gossypium pendant trente ans, au
j a r d i n botanique de Calcutta, et celles de M. Wight {III. Ind. hot., I,
p. 57), qui a donné les meilleures planches de diverses espèces ou variétés.
Selon Roxburgh el Royle les G. harbadense et hirsulum de Swartz, sont
américains (Roxb., l. c.; Royle, I I I . , p. ^00). D'un autre côté, M. Macfadyen
{Fl. Jam., I, p. 72) reconnaît trois espèces pour spontanées et
non cultivées à laJamaïque (G. purpurascens, jamaicense, oligospermum),
et une à la fois spontanée et cultivée (G. brasiliense) ; mais il ne peut
c o n s t a t e m i le G. barbadense, ni le G. hirsutum, de Swartz. Les premiers
auteurs qui ont signalé le colon en Amérique, le disent indigène, par
exemple, au nord de Mexico (Vasquez, cité par Sloane, Jam., II, p. 69),
à la Guyane (div. ih.), au Brésil (ih.), à Saint-Domingue (Oviédo, th.).
Marcgraf (dans Piso, Hist. nat. Bras., II, p. 59) décrit assez bien une
espèce de Cotonnier, usitée alors au Brésil, c'est-à-dire à une époque où
il n'y avait guère de culture.
L'espèce cultivée ordinairement aux Etats-Unis est considérée par les
auteurs américains comme le G. herbaceum {h). La culture n'en est pas
ancienne dans ce pays. En 178/ i, on confisqua à Liverpool un ballot venant
de l'Amérique septentrionale, par le motif que le coton n'y croissait pas.
(Schouw, N a t . Schild., p. 152). Le nom de l'espèce el l'époque de l'inia)
L'édition espagnole du Sumario est de 1526.
(b) On cultive aussi le coi;on appelé seA island, que les auteurs rapportent au G. barbadense.
Il vient probablement des Antilles.
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