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1 2 / i O FAMILLES LES PLUS NOMBREUSES EN ESPÈCES DANS DIVERS PAYS.
probable qu'elle est de 5 à 6 pour 100 dans la majorité des pays inter^
tropicaux. La proportion de 10 à M pour 100 aux îles Sandwich mérite
peu d'attention parce qu'elle repose sur une collection de 160 Phanérogames
seulement.
Les Kubiacées présentent jusqu'à 10 pour 100 sur la vaste étendue de
la còte occidentale d'Afrique, mais dans le Congo, d'une grandeur plus
comparable aux autres régions, 7 à 8 pour ! 0 0 seulement ; sur les bords
de l'Orénoque et probablement du fleuve des Amazones, environ 8 pourlOO.
En général, leur proportion ne dépasse pas 3 à 6 pour 100 (a).
Les Mélastomacées ont offert 11 à 12 pour 100 dans une collection
de la côte occidentale de l'Amérique, du Mexique à Guayaquil. Dans
quelques parties du Brésil et de la Guyane, la proportion doit être de h à 6
pour 100, j e suppose; mais elle n'est pas connue exactement. En Afrique
et en Asie, la proportion est certainement intérieure.
Les Euphorbiacées sont répandues, assez uniformément, dans la proportion
de 3 à 5 pour 100,
Les Urticacées (Urticées, Artocarpées) présentent jusqu'à 6 pour i 0 0 à
Ja\^ et à la Nouvelle-Guinée, 5 pour 100 à Timor et aux îles de la Société ;
mais en Afrique et en Amérique, elles tombent à 3 ou au-dessous.
Les Scrophulariacées atteignent 7 ^ pour 100 dans une petite collection
de Nubie, /i à 0 pour 100 an Mexique.
Enfin, on voit figurer dans nos tableaux assez fréquemment, mais pour
des chiffres inférieurs à 5 pour 100, les Convolvulacées, Malvacées, Pipéracées,
Scitaminées, Solanacées (/;), et, plus rarement, les Acanthacées,
Amentacées, Apocynées, Bignoniacées, Borraginées, Capparidées, Cucurbitacées,
Gentianacées, Labiées, Lauracées, Loranthacées, Malpighiacées,
Myrtacées, Ombellifères, Palmiers, Passitloracées, Rosacées, Rutacées'
Térébinthacécs et Verbénacées.
Nous retrouverons plusieurs de ces familles dans les régions tempérées.
J'ai cru devoir les citer, comme preuve que les familles dominantes
entre les tropiques, par le nombre de leurs espèces, par exemple
celles qui approchent de 5 pour 100 du chiffre des Phanérogames,
ou qui dépassent cette proportion, sont rarement des familles propres
aux régions chaudes, ou, pour mieux dire, ne sont jamais des familles
de cette nature, excepté dans quelques pays les Mélastomacées, Malpighiacées,
Palmiers et Scitaminées, Les familles dominantes dans ces
(o) Les Rubiaeéos d'Amérique sont plus remarquables par l'abondance de leurs individus
que par le nombre des espèces à l 'égard des phanérogames.Voyez OErsled, Centralamencas
liubtaceoe, traduit en anglais dans Hooker, Journ. 1852, p 48
(Ò) Les Solanacées sont plus nombreuses dans l'île de l'Ascension, mais elles y sont na-
RÉSULTATS PRINCIPAUX. vm
régions, ([u'oii se représente volontiers comme peuplées de Lauracées,
Ménispermacées, Anonacées, Myrsiuéacées, Bombacées, etc., sont au cpn-
Iraire : I" nos grandes familles des pays tempérés, savoir les Légumineuses,
les Graminées et les Composées; 2° quelques familles, comme
les Rubiacées et les Orchidées, plus communes entre les tropiques, mais
bien connues ailleurs, avec nos Cypéracées, qui sont répandues partout;
entin, les Euphorbiacées, Urticacées, Mélastomacées et Scrophulariacées,
dont une seule est exclusivement des régions chaudes.
Pour comploter le sujet, il faut noter l'abondance des Fougères. Elle
est remarquable dans les régions chaudes et humides, surtout dans les
îles. Ainsi, à Java, les espèces de cette famille sont égales en nombre à
0 , 1 6 du chiffre des Phanérogames; dans les îles del à Société, le rapport
est de 0 ,21 ; à l'île Maurice, 0,26 ; aux îles Galapagos, 0,12 ; dans l'Ile de
l'Ascension, 0,08. Évidemment dans ces îles, les Fougères usurpent la
place d'une des familles principales des Phanérogames, et cela aussi bien
par la grandeur des individus que par le nombre des espèces.
2" Régions tempérées de l'hémisphère boréal [du tropique au 60" M . N.).
Cette vaste étendue de la surface terrestre présente des climats extrêmement
variés, et, par conséquent, une grande diversité dans la proportion
des principales familles. Vers le nord, le froid de l'hiver et le peu de
durée de la saison chaude deviennent des conditions graduellement de plus
en plus importantes, qui excluent beaucoup de végétaux. Du côté du midi,
c'est la sécheresse qui produit un effet analogue sur d'autres espèces. Elle
se fait sentir en été, déjà sous le Z|5« degré de latitude dans l'ancien monde,
et vers le hiY degré dans l'Amérique septentrionale; puis la durée de la
sécheresse augmente en marchant vers le tropique, les pluies se concentrent
sur l'hiver, et la végétation souffre, à moins que la présence de hautes
montagnes ne modifie ces conditions; enfm, sous le tropique, il existe des
régions (nord-ouest du Mexique , Sahara, Arabie) d'une sécheresse complète,
qui déterminent une séparation tranchée entre les régions équatoriales
et celles de la zone tempérée (a).
D'après cet ensemble de conditions climalologiques, il nous faut considérer
les familles dominantes d'abord au centre delà zone tempérée, dans
les régions qui ne présentent ni grands froids, ni grandes sécheresses,
puis comparer avec les parties méridionales et septentrionales. C'est ce
que je vais faire en commençant par les familles les plus importantes.
(«) Voir dans l'ouvrage de Schouw, Sur le climat do l'Italie, la carte 5° représentant
par des ombres plus ou moins intenses la quantité de pluie en Europe et en Afrique.
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