If
d l 5 / | DISTRIBUTION d'uNK FAMILLK DANS SON IIADITATION.
nalc du pays, el les secondes des espèces pliUôl repandues dans toule la
France? De même si l'on compare les Légumineuses de la France et de
l'Allemagne, car les premières sont probablement plus limitées en moyenne
dans leur pays.
Enfin, le degré de fréquence de chaque espèce dans l'ensemble du territoire
où elle existe est d'une importance majeure. C'est une compensation
souvent au petit nombre des espèces (a). Nous avons vu combien ce fait est
diiïicile à connaître et à préciser. Il manque presque toujours dans les
renseignements ; aussi, ne doit-on pas attacher une grande valeur aux
proportions d'espèces par familles indiquées dans la plupart des ouvrages
comme mesure de la fréquence des familles. Évidemment, ce n'est qu'un
des côtés de la question. Ainsi, comme le fait remarquer M. de Schlechtendal
(Fi. Beroï.), il y a autour de Berlin 3 espèces de Conifères,
ih espèces d'Éricacées et 60 de Légumineuses; cependant, les Légumineuses
y jouent le plus petit rôle.
J'ai encore une observation essentielle à faire pour pouvoir estimer
par des chiflres la fréquence relative des familles : Il faut comparer
des pays de surface à peu près égale. Sans cela on tombe dans une
cause d'erreur bien certaine. L'extension moyenne des espèces de différentes
familles étant très diverse, il en résulte que les mômes unités sont
répétées d'autant plus souvent dans les calculs que la surface dont on part
est plus petite. Ainsi, en considérant l'Allemagne comme composée de
vingt pays différents, on trouvera pour chaque pays une proportion d'espèces
de Légumineuses, disons de - i , et une proportion de Polygonées de
je suppose; mais les premières étant plus locales, et les secondes se
trouvant répétées partout, si l'on vient à établir les proportions sur la Flore
de l'Allemagne tout entière, on trouvera des chiffres très différents. De
même pour la proportion des genres aux espèces, car les genres ont une
aire bien plus vaste. Il faut donc se garder de comparaisons numériques
entre une province de France, par exemple, et l'Allemagne, entre une
petite île et un continent. Toutes les proportions sont viciées quand les
surfaces sont notablement diiïérentes.
Je citerai quelques exemples comme application de ce qui précède (b).
La Flore des départements du centre de la France, de M. Boreau, est
(a) La compensation est ordinairement exacte lorsqu'on envisage l'ensemble des vegélanx
de deux pays d égalé etendue, car la surface du sol est presque toujours couverte
d é p l a n t é s dune man.ere semblable. Je suppose deux pays de'mille lieues carrées, l'un
a j a n 1 , . 0 0 especes e 1 autre 3,000, 11 esi clair que si l'un des pavs n'a pas une plus
grande proportion de lacs, de sables, ou de rochers, les espèces seront doux fois llus
abondantes en mdividus dans le premier que dans le second
(b) Pour ce qui concerne particulièrement l'uilluonce des surfaces, voy. le cbap. XX
DE LA FilKyUENGK UKLATlVE DES FAMILLES. 1155
assez comparable avec celle de Hollande de M. Miquel (Disquis. Geogr.
Bot., br. in-8% Lugd. Bat., 1837). Les deux pays sont également bien
explorés. Les principes de classification sont les mêmes. La surface comprise
par l'auteur français est plus grande, dans le rapport, de 3 à 5 (a);
mais cette différence n'est pas immense, et d'ailleurs, en supposant que
le domaine de la Flore de Hollande fût agrandi de | du côté de l'Allemagne,
il est certain que le nombre total des espèces, et leurs proportions
par familles ne seraient pas changées d'une manière sensible.
Voici les chiffres des Légumineuses et des Graminées dans ces deux
Flores.
Les Légumineuses ont dans la Flore du centre de la France 26 genres
sur 53/1 genres de rhanérogames spontanées; soit, /i,8 pour 100. En
Hollande, elles offrent 18 genres sur /i/iO; soit /i,l pour 100. Le rapport
de fréquence, d'après les genres, est donc approximativement, comme
10 : 8
Quant aux espèces de Légumineuses, il y en a 109 sur 1530 Phanérogames
spontanées, dans la première Flore, soit 7,i pour 100. H s'en
trouve 57 sur 1210 Phanérogames spontanées, dans la seconde Flore,
soit Zi,7 pour 100. Le rapport de fréquence, d'après les espèces, est donc,
à peu près, comme 10 : 6 i .
Les Graminées ont dans la Flore du centre de la France /i9 genres, soit
9,1 pour 100 du total des genres; dans la Flore de Hollande /i7 genres,
soit 10,7 pour 100. Le rapport est approximativement, comme 10 : 11
Elles'ont dans la première Flore 119 espèces sur 1530, soit 7,7
pour 100; dans la seconde Flore, 119 espèces sur 1210, soit 9,9
pour 100. Le rapport est, comme 10 : 13.
On voit que les proportions de genres et d'espèces indiquent en Hollande
une diminution comparative des Légumineuses et une augmentation
de Graminées.
Mais voyons la fréquence des individus.
Dans la Flore du centre de la France, l'auteur désigne 298 Phanérogames
comme très communes. Sur ce nombre, il y a 18 Légumineuses,
Lit 6 pour 100. Dans la Flore de Hollande, M. Miquel marque 227 espèces
comme très communes. Sur ce nombre, il y a 6 Légumineuses, soit
2 5 pour 100. Dans la première Flore, il y a 23 Graminées très communes,
soit 7 ipour 100, et dans la seconde Flore 2^), soit 12 i
pour 100. Ainsi, les rapports de fréquence pour les individus sont tout
autres. H y a beaucoup plus de Graminées en Hollande qui figurent parmi
(a) La Flore deM. Boreau comprend un pays de 5,136,000 hectares (vol. 1, nitrod.,
p. 1), celle deM. Miquel, 3,0.io,000 hectares (mtrod., p. 4).
1
il;;
^i- Il M
r
m,.: • «
i :
f i
i