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10/i2 DES ESPECES DISJOINTES.
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liló, et la piante vient aisément sur les côtes. Au milieu d'une quantité d'échantillons
do mon herbier, que M. Clioisy a rapportés à cette espèce, je n'en vois qu'un
seul d'Amérique (de Cayenne), et il ne ressemble pas à la moyenne de ceux de
lancien monde. Si respèce existe vraiment en Amérique, elle paraît y être notablement
moins répandue, moins commune; cela seul est une probabihté d'introduction.
Ipouioea tuberosa, L. — ^ — M. Choisy (Prodr., IX, p. 362) admet
comme patrie: les Antilles et la Guyane; l'Abyssinie et Tîle Maurice;
Ceylan ctTInde. Les échantillons demon^herbier, pour la plupart incomplets, ne
me permettent pas d'affirmer l'identité. Je doute infiniment des localités asiatiques.
Les échantillons'que m'a donnés M. le docteur Wallich sont seulement
cultivés, et l'espèce n'est pas dans Roxburgh, ni dansMoon, Cat. Ceylan. Or, la
racine étant grosse comme la tête (Sloane, Jain.), et la fleur très apparente, il
n'est pas probable que les botanistes indiens eussent omis une pareille espèce. Je
possède, il est vrai, un mauvais échantillon recueilli à Bombay par P. Roux, mais
était-il spontané? D'après Bojer {H. Maur., p, 226), l'espèce serait cultivée et
spontanée à Maurice, mais pas généralement spontanée, et je n'ai que des échantillons
cultivés. Elle manque au Flova Nigritictnci. Le Convolvulus kentrocaulos
d'Abyssinie pourrait bien être le même, comme le dit M. Choisy. Sans voir tous
les organes, racines, fruits, etc., je n'ose affirmer.
T ? Ipomoea umbellata, Mey. — '1^ — 11 croît en Guinée (Benth., FL
Nigr., p. 467); mais comme il est infiniment plus commun en Amérique, aux
Antilles, au Brésil (Choisy, Prodr,, IX, p. 377), je soupçonne quelque naturalisation
ou quelque erreur.
T ? l p o m oe a sinuata, Ort. — — Cette espèce offre les mêmes circonstances.
Répandue du midi des États-Unis au Brésil, elle n'a été trouvée qu'une
fois en Afrique, à Fernando Po( fL Nigr., p. 468). En outre, elle varie de formes.
I p o m oe a sessilîflora, Rotli. — (î) -— M. Choisy (Prodr., IX, p. 366) admet
pour cette espèce des échantillons d'Asie, d'Afrique et d'Amérique ; mais il a
signalé lui-même dans mon herbier différentes modifications, dont il hésitait à
faire des espèces distinctes. Le point essentiel pour moi est de constater l'identité
absolue dans l'ancien etle nouveau monde. Or, je n'ai qu'un seul échantillon, assez
médiocre, d'Amérique. Sa vue ne me suffit pas pour affirmer s'il appartient à la
même espèce et à la même variété. D'ailleurs, il serait surprenant qu'une espèce
commune en Afrique et en Asie, fût aussi rare en Amérique. Je crains que
l'échantillon ne vienne dun jardin. L'espèce n'est pas mentionnée en Amérique
par les auteurs de Flores.
I p o m oe a sîda^folia, Choisy (Prodr., IX, p. 372). — Cette espèce dAmérique
a été cultivée au jardin de Calcutta, comme venant de Ceylan. Ce n'est pas
sur une opinion de jardiniers qu'on peut admettre un fait aussi rare, que l'identité
d'une espèce phanérogame dans les deux mondes. Le catalogue de Moon, des
plantes de Ceylan, ne parle pas de celle-ci,
I p o m oe a palmata, Forsk. — — M. Choisy [Prodr., IX, p. 386) l'indique
d'abord en Afrique, et de plus à l'île de Sainte-Croix. Je me suis assuré
que c'est à cause du Convolvulus quinquelobus, Vahl, fondé sur une plante de
West, recueillie à Sainte-Croix. Sans voir la plante, je n'ose affirmer l'identité,
car l'espèce diffère à peine de l'Ipomoea tuberculata, selon M. Choisy.
T? Pharint i s j\ÎI, Chois;^ (Convolvulus 1\ÎK L.). ~ ® — Souvent
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ESPÈCES DISJOINTES NON AQUATIQUES, TUOPICALES.
cultivé dans les régions intertropicales. Il est difficile de savoir jusqu'à quel point
il est spontané dans chaque pays.
T? Pharbi t i s hederacca, Choisy (ïpomoea hcderacea, L ). — © —
Réuni au précédent par M. Brown. Également cultivé. Il doit s'être naturalisé
en divers pays. M. Choisy [Prodr., IX, p. 344) l'indique en Amérique, dans
l'Asie méridionale et la Nouvelle-Hollande. Le précédent se trouve aussi en
Afrique {Fl. Nigr., p. 445). Il est difficile maintenant de reconnaître leur origine.
La plupart des espèces étant d'Amérique, et le Pharbitis Nil n'ayant pas
de noms vulgaires sanscrits, je les crois du nouveau monde.
T ? Calonyctîon specîosum, Choisy (Ipomoea bona nox, L. ?). — Les
nombreuses variétés de cette plante, la difficulté de s'entendre sur sa synonymie,
la beauté de ses fleurs qui a pu engager à la répandre, m'ont empêché de la mentionner
dans les listes qui précèdent. Il paraît qu'on la trouve aujourd'hui dans
les trois continents intertropicaux (Choisy, in Prodr., IX, p. 345 ; Benth.,
FLNigr., p. 465). ^ , p, •
Le Convolvulus dissectus, Cav., du Chili, se trouverait, selon M. Lhoisy
[Prodr., IX, p. 411), au Cap; mais d'après l'échantillon de Drège, dans mon
herbier,' les pédoncules sont plus courts. Je n'ose affirmer l'identité.
E v o l v u l u s linîfolius, !.. - ® — Je n'ai pu me convaincre suffisamment
de l'identité en Amérique, Afrique et Australie, admise par M. Choisy [Prodr.,
IX, p. 449). L'espèce a été constituée par Linné sur une plante de la Jamaïque
(Browne, Jam.., t. 1 0), à laquelle ressemble bien un échantillon du Mexique, de
mon herbier. J'ai en outre plusieurs échantillons d'Afrique (Sénégal, Abyssinie)
où les feuilles sont plus larges et la plante plus velue. Ce serait une variété.
Enfin, la plante de la Nouvelle-Hollande serait une autre variété, d'après son
nom (Evolvulus decumbens, Br.), car l'espèce est droite.
S t a c h y t a r p h a indica, Vahl. - ® OU 5 — M. Bentham [FI. Mgr., p. 484)
croit que le Stachytarpha jamaicensis, Vahl, n'en diffère pas, que par conséquent
l'espèce esten Amérique, Afrique et Asie entre les tropiques. J'ai regaMé à cette
occasion les échantillons de mon herbier, classés par M. Schauer lui-même, et
je suis assez de l'opinion de M. Bentham. Je possède des échantillons d'Asie et
d'Amérique. Ces derniers ont plus souvent la tige carrée, mais pas toujours. Je
suis persuadé que si ces plantes avaient été du même pays, on n'aurait pas pensé
à en faire deux espèces, peut-être pas deux variétés. Je reconnais pourtant qu'il
y a d'ordinaire quelque petite différence. Les échantillons de Guinée paraissent
plus près de ceux d'Amérique, d'après M. Bentham.
T ? Amblogyna polygonoides, Kaf. — ® - M. Moquin [Prodr., XIII,
part. Il, p. 270) cite cette espèce en Asie, Afrique et Amérique, dans les décombres,
etc.). Je ne la possède que d'Amérique et de jardins. Il y a eu confusion
dans les auteurs avec d'autres espèces. Si l'on en croit Piddington [Index], elle
aurait un nom sanscrit, mais les Amarantacées se ressemblent beaucoup. Par sa
station, et ses graines petites et dures, elle est propre à se répandre au loin, de
colonie en colonie, comme beaucoup de plantes des décombres.
T t Ama r a n t o s caudatus, !.. - ® —Aujourd'hui cultivé en Asie, Afrique
et Amérique, et plus ou moins spontané dans ces diverses régions. J'en ai de
beaux échantillons, venus sur des décombres, en Abyssinie, ^l'autres da Nepaul ;
mais aucun d'Amérique, et il ne paraît pas que M. Moquin en ait vu, quoiquil
cite bien l'Amérique tropicale [Prodr., XIII, part, u, p. 255). L'absence de
il.