•1 .1
Ti "'
H :
; •-TÎ J;f.
'h
i} :
" [ î !
i i l :
I '
'-il.l
h-. i : .
-V. C
1
• la
i
' 1 ;i -
f
f l i . i : . , : :
i - H --
INDICATION DE RECIIEUCIIES ET DE PERFECTIONNEMENTS
ciens veulent bien penser à toutes les applications aux etres organisés,
ils auront de grands travaux à faire, savoir :
l o Présenter les moyennes mensuelles en éliminant les températures
au-dessous de 0 \ c'est-à-dire en les comptant pour 0, sans les soustraire
(voy. ci-dessus p. 35 à l\b). Ce serait au moins un premier pas vers des
moyennes plus applicables aux faits d'histoire naturelle et d'agriculture.
Se servir des tableaux météorologiques déjà publiés et réduits selon
les moyennes mensuelles, pour calculer les sommes de température audessus
des degrés positifs du thermomètre, comme je l'ai fait approximativement
p. 60 à 68. On peut faire ces calculs d'une manière plus exacte,
en tenant compte des moyennes par décades (au lieu de mois), et, en
général, en suivant de plus près les variations moyennes de la température
jour à jour. Des tableaux de concordance des climats, analogues à ceux de
la page 63, pourraient devenir le but d'un travail spécial qui jetterait beaucoup
de lumière sur la distribution des températures utiles et, par conséquent,
sur celle des végétaux et de plusieurs catégories d'animaux.
Perfectionner ou appliquer le pendule comme instrument propre à
donner directement les sommes de température au-dessus d'un degré
déterminé (p. 59).
Reforme du thermomètre en Angleterre et aux États-Unis. — Les
thermomètres construits sur deux extrêmes naturels, la glace fondante et
l'eau en ebullition, ont une supériorité théorique et pratique si grande
sur le thermomètre de Fahrenheit, qu'on ne peut éviter de renoncer tôt
ou tard à celui-ci, du moins pour les objets scientifiques, dans des pays
aussi éclairés que l'Angleterre et l'Amérique du nord. La transition, j'en
conviens, présente certaines difficultés ; mais elle se ferait plus aisément si
Ton adoptait une idée que j'ai vue recommandée dans un journal anglais
ou américain, dont, malheureusement, je n'ai pas conservé la note.
Cette idée consiste à appeler les divisions du thermomètre centésimal
des grades^ en anglais grads au lieu de degrés (degrees). Le public continuerait
à parler de degrés, qui seraient ceux de l'ancien thermomètre, et
les savants^ les hommes instruits parleraient de grades. Les habitudes
seraient respectées et aucune confusion ne serait possible.
On éviterait de cette manière un inconvénient qui se présente sur le
continent depuis l'introduction du thermomètre centésimal, et qui n'est
pas près de cesser; je veux parler de la confusion, dans les souvenirs de
chacun et dans beaucoup de calculs, des deux thermomètres Réaumur et
centésimal. Combien d'erreurs et de mots inutiles n'aurait-on pas évités si
Ton avait eu l'idée très simple de désigner en français par le mot grades^ ou
par quelque autre nom nouveau, les divisions centésimales! L'exemple du
PROPRES A AVANCER LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE.
système métrique le prouve, car son succès est dû, en grande partie, à ce
que les noms des unités et des subdivisions étaient nouveaux et ne pouvaient
se confondre avec aucune autre mesure. Que les Anglais et Américains
veuillent bien le remarquer. S'ils profitent de notre expérience, ils
regagneront le temps perdu, en faisant mieux que nous.
Jusqu'à cette réforme plus ou moins complète de leur thermomètre, les
travaux les plus simples sur l'action des températures seront pour eux des
calculs, pour ainsi dire, de mathématiques, étrangers à la masse des lecteurs.
Toutes mes recherches sur les températures utiles et sur les concordances
de climats, celles de MM. Boussingault, de Gasparin, Quetelet,
etc., seront, je le crains, une lettre morte pour des centaines
d'hommes éclairés en Amérique et en Angleterre. Je le regrette, mais
il me semble qu'une réforme sur ce point élémentaire des sciences physiques
ne peut tarder beaucoup à venir.
Rayons eMsniqtQCS de la lumière. — LeS rayons chimiqueS SOnt-ils
absorbés par l'atmosphère dans la même proportion que les rayons calorifiques?
Mes calculs sur les limites des espèces végétales dans les pays septentrionaux,
me font soupçonner qu'ils jouent un rôle plus grand qu'on ne
pense dans les longues journées d'été, au delà du cercle arctique. Ce qu'on
raconte de la décomposition rapide des matières animales et de la multiplication
extraordinaire des insectes dans ces régions, me fait aussi présumer
quelque cause qui viendrait s'ajouter à la température et A la
lumière visible. On aurait besoin d'expériences directes sur cette question,
au moyen des procédés photographiques.
2" Demandes aux géographes.
î>îctionnaîres géograpiiîques. — Les dictionnaires actuels ne sont
pas ce qu'il faudrait pour la botanique, Tagriculture et la géographie physique.
Ils donnent beaucoup de détails sur les villes et sur l'admaiistration
des pays ; mais ils n'indiquent pas la position d'un nombre suffisant de
localités, ils mentionnent rarement les montagnes, et l'indication des surfaces
est trop négligée.
Degrés ii'aUîtMdc.— On trouve extrêmement commode et instructif
d'indiquer la distance d'un lieu à la fois du pôle et de l'équateur par des
degrés de latitude. On préfère de beaucoup ce moyen à la désignation en
myriamètres et mètres du pôle ou de l'équateur, parce que chacun se servirait
aussi volontiers de toises, pieds ou lieues de plusieurs espèces, et
que, d'ailleurs, les latitudes sont une échelle, dont les points extremes se
trouvent donnés par la nature. Txrace aux deux termes d'une échelle, on
85