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1 2 3 8 FAMILLES LES PLUS NOMBREUSES EN ESPÈCES DANS DIVERS PAYS.
pays (Protéacées, Myrtacées, etc.), et familles très répandues ^ abondantes
partout (Graminées, Cypéracées, etc.).
Les familles qui offrent dans un ou plusieurs des tableaux ci-dessus de
10 à 19 pour 100 sont les suivantes :
Caryophyllées (Spitzberg),
Crucifères (Spitzberg, île Melville),
Légumineuses (dans presque tous les pays intertropicaux ou voisins des
tropiques),
Rubiacées (Sierra-Leone),
Protéacées (Nouvelle-Hollande),
Mélastomacées (Côtes occidentales de l'Amérique tropicale, Brésil ?),
Saxifragacées (Spitzberg, île Melville),
Solanacées (Ascension, où elles sont toutes d'origine étrangère),
Myrtacées (Brésil ?),
Cypéracées (Laponie, Islande, Brocken),
Orchidées (Nouvelle-Guinée, Java, Maurice, Mexique mérid,).
La famille des Graminées atteint jusqu'à 18 pour 100 au Spitzberg,
21 dans l'île de Melville, et 27 dans l'île de Kerguelen; celle des Composées
jusqu'à I pour 100 en Californie et au Mexique, 19 aux îles
Malouines , 21 au Chili, 22 à Quito, 25 au midi de Buenos-Ayres, 27 à
l'île de Juan-Fernandez.
Enfin, les familles qui dépassent 30 pour 100 sont seulement (et dans
des localités exceptionnelles), les Composées (dans les régions hautes du
Chili), et les Cypéracées (à Tristan d'Acunha).
§ IV. COMPARAISON DES ZONES ÉQUATORIALES TEMPÉRÉES ET POLAIRES SOUS
LE POINT DE VUE DES FAMILLES DOMINANTES.
1 ® Régions équatoriales.
Entre les deux tropiques, la famille véritablement dominante est celle
des Légumineuses, qui présente ordinairement la proportion de 10 à 12
pour 100, et cela dans l'ancien monde et dans le nouveau. On voit le
chiffre s'élever jusqu'à 16 pour 100 dans l'île Saint-Thomas des Antilles,
17 au Congo, et tomber à h pour 100 dans une localité élevée des Andes
(Chimborazo); mais ce sont des exceptions qui viennent de conditions particulières
ou de calculs fondés sur des collections trop peu étendues. Sur les
confins de la région équatoriale et dans les parties élevées dont le climat est
tempéré, la proportion s'abaisse à 5 ou 6 pour 100, par exemple à l'île
Maurice, aux îles Sandwich, à la Nouvelle-Grenade, à Quito. La proportion
de 12 pour 100 fréquente dans les régions chaudes et humides, telles que
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HÉSULÏATS inilNCIPAUX. 1289
Timor, le Congo, les bords de l'Orénoque,est d'autant plus remarquable que
la plupart des Légumineuses de ces pays sont des arbres ou de grandes lianes.
Les Graminées offrent des proportions généralement un peu inférieures.
Les maxima sont aux îles du cap Vert et de l'Ascension, 13 pour 100 ; en
Nubie, en Abyssinie et dans la Chine méridionale, 12 à 13 pour 100; aux
îles Sandwich, 11 pour 100; au Mexique et à Quito, 10 pour 100. Les
minima sont à la Nouvelle-Guinée et à la Nouvelle-Grenade, /i pour 100.
Les Composées varient davantage d'un point à l'autre, entre les tropiques.
Elles constituent jusqu'à 16 et 18 pour 100 des espèces Phanérogames
au Mexique, jusqu'à 15 et même 22 pour 100 dans certaines collections
de la chaîne des Andes, et de l'Amérique australe. Sur les confins
de la zone équatoriale, à Canton, aux îles Sandwich, aux îles du cap Vert,
à l'île Maurice, la proportion est encore un peu forte , 5 à 6 pour 100.
Au contraire, dans les pays à climat véritablement équatorial, toujours
humides, comme Java, Timor, la Nouvelle-Guinée, les îles de la Société,
les bords de l'Orénoque et de l'Amazone, Surinam, la proportion tombe
au-dessous de 5 pour 100 et quelquefois au-dessous de 2 pour 100. Quelques
îles font exception, ainsi aux Galapagos il y a 12 i pour 100 de Composées,
dans l'île de l'Ascension 15 pour 100, et à Sainte-Hélène une proportion
très forte également, mais qu'on ne peut préciser. Doit-on attribuer
ceci aux aigrettes qui semblent favorables aux transports? Je ne veux pas
nier que cette cause n'y soit pour quelque chose, cependant nous avons
vu (p. 535) que l'aire moyenne des Composées sans aigrette n'est pas inférieure
à celle des Composées munies d'aigrettes. D'ailleurs ce sont les
îles d'Amérique et d'Afrique seulement où la proportion des Composées est
forte, tandis que dans la mer Pacifique et jusqu'à Java, elle est remarquablement
faible, et enfin dans les îles de régions boréales, on n'a pas observé
une plus grande proportion de Composées que sur les continents
voisins. Il y a une cause d'origine, une cause tenant à une époque reculée,
qui a fait prédominer celte famille surtout en Amérique et en Afrique, dans
les îles comme sur les continents, d'autant plus que les espèces insulaires y
sont souvent très distinctes et forment quelquefois des genres particuliers.
Les Orchidées forment jusqu'à 16 pour 100 à la Nouvelle-Guinée,
11 pour 100 à Maurice, 10 pour 100 à Java et au Mexique. Elles doivent
être pour le moins aussi nombreuses dans les parties chaudes et humides
du Brésil et de la Guyane, mais la proportion en est fort mal indiquée par
les herbiers et par des Flores incomplètes. Elle 'paraît inférieure sur le
continent africain.
Les Cypéracées sont aussi une famille dont les proportions se trouvent
souvent réduites par l'ignorance ou la négligence des collecteurs. Il est
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