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ou dans des l'orôls créées par l'homme. Une espèce pourrait donner dans ce cas
de bonnes graines sans se naturaliser, comme le blé, le maïs, la pomme de terre
et tant d'autres plantes cultivées en grand, qui ne s'établissent pas en Europe,
hors des cultures, malgré rabondanceot la parfaite qualité do leurs semences.
Voici les principaux résullals de la liste qui précède :
1. Lo nombre total des espèces d'origine éloignée, qu'on peut regarder
avec proba])iiitc ou certitude comune naturalisées en Em^ope, depuis la découverte
de l'Amérique, s'élève à 6li es})èccs. Sur ce nombre, 13 présentent
encore quelques doutes, non sur une origine exotique, mais sur la
qualité do plantes bien établies. Je ne dis rien des espèces marquées eu
lettres italiques, dont l'établissement et quelquefois l'origine offrent ])ien
plus de doute encore.
2. L'origine de ces G/i espèces esl intéressante à remarquer, il y eu a :
De rAmériqiic septentrionale seule 37
Id. méridionale id 4-
Des deux Amériiiuos simultanément 8
Total du nouveau monde 49 49
De la Sibérie centrale 1
De l'Asie méridionale 3
De la Nouvidle-Uollande 0
De Maurice ou Bourbon 0
De l'AlVique tro])icale 0
Du Cap (>
Total de l'ancien monde U) 10
Amérique septentrionale et Sibérie, à la fois 2
Oi'igiiie incertaine 3
Total général "l î i
Les espèces de l'Amérique septentrionale sont presque toutes des
Etats-Unis. Le grand nombre d'espèces communes aux deux parties de
l'Amérique montre ({ue les espèces de l'Amérique méridionale ne peuvent
guère s'introduire en Europe, à inoins qu'elles ne soient de nature à sup-
[)orter le climat du Mexique ou des Etats-Unis méridionaux.
3. Le mode d'introduction n'est pas toujours connu exactement; mais
on peut dire d'une manière certaine que ce n'est jaììiais une action constatée
du vent, des courants ou des oiseaux, et, au contraire, toujours une
influence connue ou très probable, directe ou indirecte de l'homme. L'introduction,
par une culture préalable dans les jardins, est infiniment plus
fréquente que celle par le lest des vaisseaux, par le mélange involontaire
avec des marciiandises, ou par l'adhérence à des vêtements et autres objets.
/i. La grande majorité des espèces naturalisées se sont établies dans
l'Europe méridioiude ; les deux tiers, à ¡)eu près, se trouvent sur les bords
de la nier Méditerranée ou dans le sud-ouest de la France et en I^ortug^L
>ATunAi>isATt().N A oKA^Di!: UISTA.M:!-:. 7/i3
IMuson remonte vers le noi'd de la carte d'Europe, moins on trouve de ces
espèces. Les régions arctiques n'eu ont aucune. Le Mimulus s'est établi en
Ecosse, mais en deçà des monts Grampiens ; le Senebiera pinnatiiida
s'avance jusqu'à l'île de Bornbolm; l'Erigeron canadense, jusque dans la
Suède méridionale et jusqu'à Kasan. Ce sont les plus boréales des espèces
naturalisées. On reconnaît l'iniluence d'un climat défavorable pour contrebalancer
la grande étendue et la supériorité des moyens de communication.
1/àpreté du climat vers les 60*^ au (iS*^ degrés latitude, s'oppose
presque complètement aux naturalisations d'espèces; car, d'ailleurs, la
surface de ces régions septentrionales est fort étendue sous les 50' à
60' ilegres de latitude. En Angleterre, en Allemagne, en liollande, en
Danemark, etc., les communications avec les pays lointains sont très
actives, et l'on verrait s'introduire beaucoup plus d'espèces si le climat
n'était encore défavorable.
Les espèces originaires de l'Amérique méridionale et de l'Asie méridionale
se sont naturalisées dans le midi de l'Europe. Celles du Cap se sont
établies dans la môme région, excepté deux qui sont dans l'ouest de la
France. Les espèces du nord des États-Unis se sont répandues surtout en
Allemagne et en Angleterre; celles du midi et celles du Mexique plutôt
dans l'Europe méridionale.
5. Les ()/i espèces naturalisées se composent de : 2/i annuelles, h bisannuelles,
29 vivaces, 1 pbmte grasse (Opuntia), 6 arbrisseaux ou arbustes,
un seul arbre (Quercus Catesbsci), et ces espèces ligneuses sont prestjue
toutes mal établies. Il y a en d'autres termes :
Moiiocarpiennes.
Khizocarpieiines
Caulocarpicnues.
Total
28
2i)
7
"gT
6. Trois espèces seulement sont aquatiques, les Jussiaia grandillora,
Aponogeton distacbyon et Anacliaris Alsinastrum ; une douzaine recherchent
les endroits plus ou moins humides; un nombre égal vivent sur les
décombres, les vieux murs; les autres, dans des stations diverses ou moins
caractérisées.
7. Les Monocotylédonessont aux Dicotylédones : : 9 : 55 = : l : 6. En
d'autres termes, sur 100 espèces naturalisées, on compte 86 Dicotylédones
etlh Monocotylédones; proportion de Dicotylédones plus forte que
pour l'Europe en général.
8. Les Composées sont au nombre de 15, soit près du quart; les Solanacées
de 7; les Amarantacées de 6; et les Graminées de /i. Ce qui esl
frappant, c'est le petit nombre des Légumineuses (1 espèce), La prcdoinw