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Arabi!« tUal i iusa, L. — 0 — iùirope niériclionalo.
C ' a r d a i u i n e liir»iii(a, L, — If — Algérie, Europe méridionale,
€i-aml>u hisi>aiiica, I., — (T) — Lieux maritimes en Espagne (DC., Sysi.),
en Sardaigne (Moris, FL, [, p. '110), en Sicile (Guss., Syn., II, p. 143), en
Morée {Chixuh., Expéd. fr.). M.Richard l'a reçu do Gabdia, dans le pays de
Tigré, au nord-esL de l'Abyssinio. Il affirme que le Crambe juncea. Höchst, (non
Bieb.), est le même. I/espôce existerait-elle en Arabie, en Égypte? Je ne la vois
cependant ni dans Forskal, ni dans Delile. Elle n'est pas indiquée non plus en
Algérie, jusqu'à présent (Munby, Fl. Alg.].
AsKlnylIis vulneraria, var. Iiirsi((ii«sima, 111 . , P/ otir. — If — Cette
variété est commune en Europe. L'Anthyllis vulneraria croit en Al-rérie ÎMunbv
m.AUi). ^
C o l u t c a iialeppica, L am. — 5 — H est connu : 1° près d'Halep et au mont
Sinai (Decaisne, {¥1. Sin ) ; 2" dans les montagnes de l'Abyssinie, où il se trouve
assez abondamment, soit à l'état ordinaire, soit sous forme d'une variété. La
distance est de 350 lieues entre les deux habitations.
P o t ( ; n t i l l a rt-ptans, L. — — En Algérie (Munby, Fl. Alg.).
l ' i p i l u h i um hirisutum, L. — — En Algérie (Boiss., Voy. Esp II
p. 211). '
T i l l i e a VaiiiaïKii, ivillil. — (]) — Les échantillons pris à côté d'un étang
sur une montagne près d'Adoua, sont identiques avec ceux de Paris, dit M. Ricliard.
L'espèce est en Sardaigne (Moris, FL, II, p. 1 09), en Sicile et à Lampeduza
(Guss., Sun., 1, p. 210). D'après cela, je soupçonne qu'on la trouvera aussi
en Algérie, et peut-être en Égypte, auquel cas on devra l'effacer de la liste.
A n i h r i s c u s s^^lvciiitris, llolTm. — ^ — M. Gay rapporte à une variété de
cette espèce les échantillons de Schimper, sect, n, n. 1129, envoyés des montagnes
d'Abyssinie (liich., i. c., p. 333). La seule différence d'avec l'état ordinaire
est que les poils à la base du fruit sont : « Lomjiusculi non brevissimi subnulli.
» L'espèce croît dans les montagnes d'Espagne, d'Italie et de Grèce(Bo'iss
Voij. Fsp., 267).
S c a b i o s a c-oliuiibaria, L, — ^^ — Ses différentes variétés se retrouvent en
Abyssinie (Rich,, /. c,). Elle croît on Algérie (Munby, FI. Alg.).
Voilà 13 espèces sur 83/i, qui sont énumérées dans le premier volume
de Richard. On peut donc s'attendre à 50 ou 60 espèces de cette catégorie
sur la totalité, encore inconnue, des espèces d'Abyssinie; mais je regarde
ce chiffre comme un minimum, parce que : A, Richard inclinait à réuni r
les espèces plutôt qu'à les diviser; il est possible que les Arabis thaliana,
Anthyllis vulneraria, Scabiosa columbaria, et même l'Anthriscus
sylvestris, aient été apportés par l'honnne avec des marchandises, des
semences de céréales, etc., et j'aurais dû peut-être les éliminer, commeje
l'ai fait pour les Lotus corniculatus, Trifolium fragiferum et procumbens.
D'après ces conjectures, la répétition de quelques espèces de la
région tempérée dans les montagnes d'Abyssinie est un phénomène plus
rare et moins caractérisé que la répétition de plajites polaires sur les moii-
IMAi<TES i)K MOiNTAGKKrf. 10.15
tagnesdu midi de l'Europe. Il est vrai que les montagnes d'Abyssinie, surtout
celles dont A. Richard paraît avoir examiné les plantes, sont peu élevées
pour un pays aussi chaud. Peut-être trouverait-on parmi les plantes
recueillies sur quelques sommités par M. Schimper, une proportion moins
faible d'espèces d'Algérie et d'Europe? Ces collections, malheureusement,
ne sont pas publiées en un corps d'ouvrage, et la détermination des espèces
distribuées aurait besoin d'une révision. Toutes les fois que j'ai été appelé
à examiner des plantes d'Abyssinie, j'ai trouvé bien plus d'espèces communes
avec l'Inde ou le Sénégal, qu'avec l'Europe ou l'Algérie.
Dans les 13 espèces mentionnées ci-dessus, je n'en vois que 3 (Arabis
albida, Crambe hispanica et Colutea haleppica) qui soient vraiment caractéristiques
d'une Flore; les autres étant des plantes très répandues, à titre
de plantes aquatiques, ou de plantes des lieux humides, du bord des chemins
et des prés ordinaires. La proportion de 13 espèces sur 83/i est peu
de chose, en comparaison des 30 espèces de Laponie, sur 685, qui se
retrouvaient sur les Alpes, sans exister dans les points intermédiaires. Le
phénomène existe donc en Abyssinie, mais à un degré beaucoup plus
faible. Quant à la cause qui a pu produire ici la disjonction, il est utile de
remarquer la prédominance parmi les espèces disjointes en Abyssinie,
comme dans les Alpes, de plantes très répandues. Les plantes aquatiques
ou hygrophiles forment près de la moitié, et si les Carex, les Juncus et
autres Monocotylédones, du deuxième volume de Richard, avaient été considérées,
la proportion aurait été bien plus forte (a).
Les montagnes de l'Australie méridionale présentent un certain nombre
d'espèces communes avec l'île de Van-Diemen (Ferd. Müller, dans Hook.,
Journ., I8ÒZ1, p. 12/1), et, à leur tour, les montagnes de Van-Diemen ont
des espèces communes avec la Nouvelle-Zélande (Hook, f., Fl. N.-Z.^
p . XXXIIl).
On ne peut rien dire des Flores de quelques chaînes qui se prolongent
du nord au sud, et qui continuent ainsi l'habitation de plusieurs espèces
par une extension du climat qui leur convient. Ainsi, des plantes boréales
se prolongent sur les montagnes Rocheuses et sur les monts Alleghanies;
des plantes australes, sur la chaîne des Andes.
L'état actuel de la science ne permet pas encore de savoir combien il y
a d'espèces partagées entre les montagnes de la péninsule indienne et les
plaines ou les collines du nord de l'Inde, avec interruption dans l'inter-
(a) Dans les ianiillcs do Dicotylédones, je citerai ciicore le Teuer imi scorclium, L.,
plante vivace de marais, qui existe : 1° en Europe, mais seulement dans les districts
élevés au midi, et qui manque môme à la Sicile (Guss., Syn.), comme à l'Algérie (Munby,
Fl. Alg.); 2° en Abyssinie (Schimp.; Benlli., l'rodr., XII, p. 586).
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