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c'tiulo sur la manière tlo discorner los espèces inli'oduiles dans mi paySj
et, il laul le diro, los travaux dos holaiiisles anglais avaioiil hion préparé
le (orraiii. Jo n'ai ou pour coniiilétor lour ouvrage (pi'à comparer leurs
oi)inions, à scruter mieux les hahiialions sur le conlineul de plusieurs
espèces douteuses, et à m'appuyer ([ueliiuelbis sur des recherches éiymoloí^
iípies, dont un philologue aiu'ail pu tirer encore plus do parli.
Voici les résultais (pii me IVappciU le plus :
1 . Le nomliro total dos espèces ([u'on j)eul regarder, avec un degré
satisiaisaut de probabilité ou même avec certitude, connue d'origine
étrangère et compléloment ualiu'alisées, hors des cultures, dans laiirande-
]>i'elagne, s'élève à (puitre-vingt-trois seulement;. 11 est vrai (pie pour les
espèces introduites avant: le xviii^^ siècle, les preuves tirées des Flores
locales sont presepio impossibles, et (pi'à leur égard, les omissions peu^
vent être d'un certain degi'é de IVéïpionco.
Sin- les espèces naturalisées, il y en a 10 venant do TAmériipie
septentrionale; restent 78 os|)èces introduites par une naluralisation à
petite distance, c'ost-à-diro d'Europe, ou par l'Europe d'Afrique ou d'Asie.
3 . Aucune de ces 73 espèces ne paraît originaire des îles plus ou
nu)ins rapprochées de la Grande-Uretagno, car elles sont toutes réi)anduos,
uniipiement ou principalement, sur le continent, à dos distances
diverses, et il n'en est aucune (pii croisse en Irlande ou dans les îles
Keroè, et (jui mauipuï à l'Europe continenlale, 23 espèces no se trouvent
pas à l'état sauvage, ni même à moitié naturalisées dans les pays du continent
voisins do rAugleterre, savoir : la Hollande, la Bolgiiiue et la France
occidonlale; 50 existent dans le voisinage de la Grande-15retagne.
/l. Les 23 espèces ([ui manquent sur le continent près do rAugleterre,
ne peuvent pas avoir été transportées autrement (juc par rinlluenco do
riiommo, c'est-à-dire par son intention expresse, ou parmi des graines
reçues de loin^ ou avec le lest et les nuu^chandises des vaisseaux, ou enfin
par la culture préalable dans les jardins, d'où les graines se répandent tacilomentdans
la campagne. Si elles étaient arrivées par roliet du vent, des
courants, même des vols d'oiseaux, elles se seraient probablement natiu'aliséos
d'abord on liollande, on Belgique, dans la Eranco occidentale, avant
de passer en Angleterre. Le saut innneusc qu'elles ont fait est ime indication
(jue l'homme a été la cause du transport. D'ailleurs, les circonstances
do leurs stations, et quelquefois des ronsoignomonts positifs, viennent à
l'appui de la ju'euve géographique. Ce sont les espèces suivantes :
Arabls turrita, L,
OianUms pluuiarius, !..
Sileno italica, Pers.
Astraiilia niajor, L.
Myrrliis tuiorala, Scdp.
Luniccra Ca|uiro]iuiii, L.
Lonicera Xvlosioiiin, !..
Asperula laurina, L.
Valeriana pyrenaiea, !..
Nanlosniia Ira^-rans, lleicii.
Senecio scuuUidus, L.
Pclasites allins, Gan-Ui.
Uieracium anranliaonni,
(Cyclamen hedenrtbliuni.
Linaria iinrpvux^i, Mill.
Ao;nil.lnts mollis, ii.
Kuinex alpinus, L.
Iris lul)ernsa, L.
iris xi|)hioi(ler>, I'-hr.
C.rociis vernns, Willd.
Liliuni Mariag-on, L.
Alliuin Anipeloprasum,
Allium anibiguum, L.
Siu' cos 23 espèces, j'en signale 3 comme s'étant répandues d'abord
autour des jardins botauiipies de Gaml)ridge ou d'Oxford (Arabis turrita,
Lonicora (laprifolium et Senecio squalidus). La grande major j tése conq>os(i
de plantes généralement et aiu'icmiemenl cultivées, soil pour un liiolif,
soit pour un autre. Les Uieracium aurantiacum, Astrantia uiajor, Petasites
albus et Humox alpinus pourraient bien avoir été introduits avec les
graines alpines ([u'on a fait venir de Suisse, par exemple, avec des graines
do mélèze.
Toutes ces espèces manquent encore à Tlrlande, excepté les Diantluis
plmnarius, Myrrhis odorala, Senecio squalidus, et Ca'ocus vornus, ([ui se
trouvent également dans cette île, mais plus l'aremeid,, et toujours avec
des indices ou dos preuves d'une introduction par les jardins, les cultures,
etc. Ainsi, évidemment, ces 23 espèces n'ont pas eu anciennement
une babilation occidentale on Europe, et elles ont bien été introduites
par l'hommo dans la (irande-Lrotagne.
5. Doux espèces. Sisymbrium polyceratium, L. ,el Alyssum marilimuui,
L., existent en Portugal et aux Acores, el manquent à la Erance occidentale
et à l'irlande. Rien ne peut faire soupçonner un transport parles
vents, les courants ou les oiseaux; au contraire, on sait (lue la première
est sortie d'un jardin, et la seconde a été si souvent cultivée qu'on ne peut
guère su])poser une autre origine.
(5. Les /i8 espèces qui forment le complément des 73 originaires de
l'ancien monde, existent dans les pays voisins de la Grande-Prctagne,
d'une manière plus ou moins générale, tantôt avec rapparonce d'un établissement
pi'imitif, plus souvent avec des indices ou dos preuves d'tuie extension
depuis quelques siècles, de l'est vers rouest, ou du sud-est vers le
nord-ouest de l'Europe. En voici le tableau, dans lequel je classerai les
espèces selon leur mode probable (l'introduction.
Jispèces fréquemment cultioées dans les champs, les parcs ou les jardins.
Anemone apennina, L.
AconiUim Nai>ellus, L.
Pa^onia corallina, L.
(^orvdalis lutea, 1>C.
Cheiranilius Cheiri, L.
Isatis tinctoria, L.
Cochlearia rusticana, Lani.
Diautlius Caryopliyllus, L.
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