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1 0 1 6 DKS ESPÈCKS DISJOINTES.
valle. On ignore davantage encore les relations qui peuvent exister entre
les espèces des montagnes de Hornéo et celles de la Gliine, entre les espèces
des montagnes de rAlrique equatoriale et celles du Gap. il y a donc tort
peu de régions qu'on puisse comparer, sous ce point tie vue, avec TKurope,
On croit généralement que i)artout il existe des phénomènes analogues de
ilisjonction, mais les preuves en sont rares, et ne forment pas, pour chaijue
région, un ensemble qu'on puisse étudier.
Voici d'anlres laits recueillis dans les Monographies, les Flores et les ouvrages
généraux, ils se rapportent à des espèces partagées le plus souvent
entre des montagnes fort éloignées, quehpielbis entre des montagnes et
des collines ou des plaines également très éloignées. Je no donne quedes
faits bien contrôlés.
INDICATION DE QUELQUES ESPÈCES DIVISÉES ENTRE DES MONTAGNES
ÉLOIGNÉES.
A r a h i s aiiiiila, Stcv. — "if — Ello est certainement : Dans la Crimée, le
Caucase et les monts Talush (Ledeb., FI, /?os6\, 1, p. 117) ; en Sicile (Guss.,
Si/n., Il, p. 171); 3"à Madère (Lemann, liste insc. , Webb, Can, i%^,sect. i,
p. 62). aux Canaries, entre 7,000 ot 9,000 piedsd'éiévation (Webb, L c.).
M. Boissier n'a trouvé que TArabis al¡)ina dans les moniagnes du midi de l'Espagne
{Voy. hoi. tí, p. 25), et M. Moris n'a trouvé ni l'une ni^Fautre en
Sardaigne, ([uoique i'Arabis albida soit partout en Sicile, d'après M. Gussone.
Les localités de Madère et des Canaries sont donc fort isolées. Toutefois, si le
Turritis verna, Desf., est la mémo espèce, comme le dit M. Boissier,d'après un
échantillon authentique, la })lante serait aussi dans TAtlas. Les opinions sont
partagées sur des échantillons do Grèce, du Liban et de l'Asie Mineure, que
MM. Webb et Boissier rapportent à cette espèce, et non DC., Grisebach, etc. ;
enfin, A. [Wchàni {Teni. Fl. Abyss., I, p. 1 6) dit que l'Arabis albida est en Abyssinie,
à 10,000 i)ieds, et il affirme sou identité avec la fig, 71 de Jacquin L,
Ecloge, qui est bien Talbida.
L ' i \ r a b i s alpina, f.., plante circompolaire, se trouve aussi sur les sommités
méridionales de l'Europe, en Espagne (Boiss.) et en Corse (Grenier et Godron,
Fl. Fr,).
S i l e a e alpestri», Jaeq. — On connaît nn seul échantillon recueilli en
Ecosse, sur une montagne à l'est de Clova (Babington, Man.^ 2^ édit., p. 45). Il
s'y trouvait bien isolé, car l'espèce n'existe ni dans les îles au nord de la Grande-
Bretagne, ni dans la [)éninsule scandinave, ni dans l'ouest du continent européen,
et seulement en Autriche et dans le Tyrol (Koch, Siyu., édit., p. 115).
P t a r m i e a alpina, uv. — — Sibérie arctique, orientale et altaïque
(Ledeb., Fi, Ross., Il, p. 528 ; DC., Prodr., VI, p. 22; Koch, Syn., édit.,
p. 408) ; Alpes centrale?, au Saint-Gothard, au-dessus de Aïrolp, seule locahté
connue (DC., /. c. ; Koch, L c. ; Moritzi, Fl. der Scino,),
Acacia iteAoropli^iia, Wiiid. — 5™ M. Gaudichaud {Voy. Freyc,, part,
bot., p. 31, 97 et 1 04) insiste sur l'identité d'espèce de celte plante : 1 ' aux îles
Maurice et Bourbou ; 2^^ aux ilos Sandwich, sur les hauteurs. M. Bentham {Bot.
l^LANTES 1)K MONTAGNES. 1017
Jieechey's Voy., p. 81) la mentionneaux îles Sandwich et ne contredit pas l'assertion.
La distance est do 3,000 lieues, d'après M. Gaudichaud. Je ne vois pas
l'espèce indiquée à la Nouvelle-Hollande, malgré lanalogie avec plusieurs acacias
de ce pays.
I l c l î c h r y s um ivîsidum, AVîllrt. — ^^ — Sommités : du Liban; 2" de
n i e do Corso, d'après DC., Prodr., VI, p. 177. Il manque à la Sardaigne (Moris,
Fl.) et à la Sicile (Guss., Syn ). On ne le connaît pas en Grèce.
l>i<ldSii;;loaia iiiinimnlaria, \ipU {Prod)\, VU, p. n, p. 341),—
~ Népaul et Java.
l ' i e t h r a tinilblîa, Nw. — 5 — D'après M. Dunal {Prodr , VU, p. 589), qui
a vu des échantillons, il croît dans les montagnes de la Jamaïque, et au Brésil,
près de Uio-de-Janeiro.
lMi.ylIo€locc taxi fol îa, HMlnh. (Ific n:rit s i a coei-ulea, I. ). — 5 — C'est une
chose remarquable devoir cette plante très répandue autour du pôle arctique, de
la Laponie au Kamtschatka (Lodeb., Fl. Ross , 11, p. 916), se trouver aussi au
Groenland, au Labrador et aux W^liite mountains du New-Hamsphire (Benth.,
Prodr., VII, p. 71 3), et, en outre, dans deux points très éloignés dos précédents,
savoir : une localité en Écosse, dans le comté de Perth, où elle est très
hmitée, à toi point qu'un jardinier d'Édimbourg l'a presque détruite (Bab , iUan.,
édit., p. "207) ; aux Pyrénées, près de Bagnères de Luchon (Munby, dans
DC., Prodr., 1. c., conlirmé pour ridentité speciOque dans Amu se. nat.,
^''sér., VII, p. 381). Elle manque aux îles Féroé (Martins, Vég. Fér.), Shetland
(Edmonst.), aux Alpes et au Caucase, quoiqu'elle existe dans l'Altaï.
Myv^Uiv dcpeiidoEis, Hpv. — 5 — r Montagnes du l^érou ; 2 ' Silla de
Caracas (Alph. DC., P r o d r , p . 102). Sil'espèce se découvre dans les montagnes
de la Nouvelle-Grenade, elle devra cesser de figurer dans la liste; mais
jusqu'à présent, elle n'est connue que dans ces deux points, éloignés de 4 à
500 lieues.
C.;en<iana prost rata, (n o n Wahlcnh.). _ ® — Son habitation
est des plus remarquables. Elle a été constatée par le monographe des Gèntianacées,
M. Grisebach {Prodr., IX, p. 4 06), et par le docteur Hooker {FL anlarct.,
I, p. 50; II, p. 328). Elle est éparse comme suit : r Sommets desAlpes,
Autriche (Koch, 2^ édil.,p. 564 ; Griseb., c.); 2" montagnes de la Somchétie,
vers le Caucase (C. Koch, Limioea, XVII, p. 281 ; Ledeb., Fl. Ross., III,
p. 62); 3° Altaï et Sibérie orientale (Ledeb., 1. c.), Unalaschka {id ), Amérique
russe (Cham. ! h. DC.; Griseb., / . c ) et sommets des montagnes Rocheuses (Hook.,
Fl. bor. Am., Il, p. 60),de 1 5,000 à 1 6,000 p. d'élévation, sous le 52« degré
latitude nord (Hook, f., Fl. ant,, L p. 56); 4^ Andes méridionales, sous le
3 5^'degré latitude sud, du côté oriental (Hook, f., l. c.), et au bord de la mer, au
cap Negro du Chili méridional et au détroit de Magehan (Hook, f., L c. ; Griseb.,
l. c.). EUe manque àTAmérique orientale et à F Europe occidentale, quoique l'extension,
d'ailleurs, soit très considérable.
<;c.itîana p^renalca, 1.. — ^ — M. Grisebach, en 1845 {Prodr., IX,
p. 105) no connaissait que trois habitations: r les Pyrénées, au-dessus de
4800 pieds; 2" le mont Berzsowa, en Hongrie ; 3^^ le Caucase oriental- M. Boissier
ne l'indique pas dans les montagnes du midi de Tlispagne {Voy. bot. Esp,).
M. Ledebour {FL Ro$s., III p. 61), en 1 847, ne l'indiquaitpas hors des provinces
caucasiennes delà Russie, U est remarquable ([ue cette Gentiane manque à toute
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