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1 2 9 6 VARIÉTÉ DES FORMES VÉGÉTALES DANS LE MONDE ENTIER.
1
VAVS.
NOMBRE
dos
familles.
NOMBRE
probable
des
espèces.
ESPÈCES
par
famille.
NOMBRE
probable
des
genres.
GENRE S
par
famille.
78 700 8 , 9 310 3 , 9
Iles Açores 73 450 0.2 245 3 , 3
Iles Canaries 90 1050 1 1 , 0 ?
Iles Malouines 35 130 3,7 78 2 , 2
Treizième degré.
Ile de Mageroè 38 200 5,2 104 2,7
Environs de Gefle 75 GSO 9 , 0 305 (iz) 4 , 0
Environs de Slockholin (b) Si 850 10/6 370 4 , 5
Environs de Ralisbonne 90 1003 11,1 425 4 , 4
Environs de Marseille. 9 0 1230 1 2 , 9 401 4 , 8
Ile de Zanle 81 705 9 , 2 3 3 5 4,1
Ile de Madère et Porlo-Santo 9 0 700 7,7 205 2 , 0
Ile de Barbades 07 0 0 0 ? 6 , 2 ? 370 ? 3 , 8 ?
Iles de la Société 70 3 5 0 ? 5 , 0 ? 205 2 , 0
Ile de Tristan d'Acunlia 14 35 2 , 5 2 4
Ile de Kerguelen 1 2 - 1 4 25 2 , 0 17 1 , 3
Quatorzième degré.
Environs immédiats de Strasbourg 00(c) 070 10,7 ? 9
73 510 0,0 270 3^7
Ile de l'Ascension 21 50 2 , 3 38 1,8
Iles Keeline^ 15 30 2 , 0 23
50 120 2,1 89 1 , 6
Ile de .Inan-Fernandez 27 0 0 ? 2 , 2 ? 30 1,1
Iles Auckland et Campbell 3J 110 3 , 5 59 1 , 9
Quimième degré.
Ile de Norderney 4 0 250 5,4 145 3,1
Iles Hoedîc et Houat 6 4 500 ? 7 ,8 2 3 5 ? 3 , 6
Seizième degré.
Sommité du Brocken 38 150 3 , 9 80 2 , 2
Le Jardin du Talofrc , Chamounix 19 0 0 4 , 7 55 2 , 9
Sommet du Pic du Midi de Bagnères 21 75 3 , 5 40 2 , 3
A mesure que ron considère des groupes plus élevés, ayant une habitation
plus vaste, les chiffres diffèrent moins d'une Flore à l'autre, soit à surface
inégale, soit à surface égale. Ainsi, les îles Keeling et la France sont aux
deux extrêmes sous tous les rapports, et le nombre des familles se trouve
seulement sept fois plus faible aux îles Keeling, tandis que le nombre des
genres y est trente-trois fois plus faible, et celui des espèces cent vingt-six fois
plus faible. Le Cap (dans sa partie explorée) et l'Egypte ont à peu près la
même étendue, avec une richesse de végétation très disparate. Or, il
(a) La Flore de Hartmann inclique 311 genres, mais le nombre en est un peu multiplié.
(b) Il y a 381 geares dans l'ouvrage de Thedenius, mais ils sont très subdivisés.
(c) L'indication contenue dans le Flora 1843 est insuffisante pour réduire îesiamilles
à celles admises dans les autres Flores citées, mais l'erreur ne peut être que de une ou
deux.
NOMBRE DES FAMILLES, DES GENRES ET DES ESPÈCES.
n'existe pas au Cap un nombre double de familles, tandis que le nombre
des genres y est triple, et celui des espèces sept à huit ibis plus considérable.
Si du groupe des familles nous nous élevions à celui des grandes classes,
Monocotylédones et Dicotylédones, elles se trouveraient représentées dans
toutes les Flores, quelque pauvres qu'elles fussent.
L'aire relative des groupes, principalement Taire des espèces, et l'agglomération
des espèces à aire limitée dans certaines régions plutôt que dans
d'autres, sont évidemment le principe de toutes les lois numériques sur
les espèces, les genres et les familles dans les différentes Flores. Pour
quiconque y a réfléchi, c'est une aifaire très simple, et les proportions
s'enchaînent forcément les unes aux autres.
Ainsi de l'inégalité d'accroissement ou de décroissement des divers
groupes il résulte que, pour des surfaces semblables, le nombre des espèces
ou des genres par famille dépend du nombre total des espèces. Le Cap a
près de 55 espèces et 8 genres par famille; l'Egypte n'a que 11 espèces
et à genres par famille. Les îles éloignées, ayant peu d'espèces pour leur
surface, présentent aussi moins d'espèces et moins de genres par famille.
Sous ce point de vue, la Nouvelle-Zélande est remarquable. Elle devrait
avoir, d'après son étendue, à peu près la môme proportion que la Grande-
Bretagne ; elle a un tiers de moins d'espèces par famille.
Ce dernier fait n'aurait pas pu être deviné; mais nos recherches précédentes
sur la distribution des genres nous ont habitués à tenir peu de
compte des obstacles naturels, en ce qui concerne la distribution des
groupes. Certainement, si l'on a l'idée préconçue que les espèces se sont
formées par des modifications variées d'espèces antérieures, et les genres
par des modifications de genres antérieurs, on devra s'attendre à une
immense quantité d'espèces analogues dans des îles fort éloignées où les
transports paraissent avoir été impossibles avant l'intervention de l'homme.
Mais il faut abandonner toute idée préconçue et voir les faits. Ils sont contraires
à la théorie dont j e viens de parler. Les espèces analogues abondent
surtout dans quelques pays privilégiés et continentaux; les îles ont
des espèces plus rares et plus distinctes, se rapportant davantage à des
genres et à des familles différentes. En d'autres termes, les groupes d'un
ordre élevé ont été ou créés ou disséminés depuis des milliers de siècles,
jusque dans les îles fort éloignées, abstraction faite des obstacles qui existent
aujourd'hui. Les îles, comme les régions défavorables du nord et les sommités
des montagnes, sont plus riches, ou si l'on veut, moins pauvres, en
familles qu'en genres et en genres qu'en espèces. Voilà l'expression pure
et simple des faits, et sur ces faits on devra construire les théories relatives
à l'origine et au développement des êtres organisés à la surface de la terre.
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