cr
.M:.,
. ''i
•; !
i*; „ .¡i i.
t.: ,
( ' ]- • A
n
1 I "-rè
À
: I
•I
1 2 5 / 1 COMPARAISON SOUS LK llAl'POHT DES FAMILLES GAIUCTÉllISTIQUES.
ilore est à peine connue. Les cliilïVes calculés sur les ouvrages généraux
ne sont que provisoires ; aussi, ai-je préféré ne pas les citer (a). J'estime
cependant que les laits essentiels sur la distribution des familles sont déjà
connus. Plus tard, on les complétera et précisera. Je n'ai pas tenu compte
des familles dont on connaît moins de 10 espèces. Elles m'ont paru devoir
être envisagées, dans la question actuelle, plutôt comme des genres.
Quelques familles de Dicotylédones sont dispersées d'une manière si
générale ou si égale, qu'elles ne sont caractéristiques d'aucune région. Je
les ai omises volontairement, du moins dans la première colonne, car elles
ligurent quelquefois dans la seconde, sous un autre point de vue. Ces
familles omises sont les Nymphéacées, Fumariacées, Ampélidées, Ilicinées,
Célastracées, Rliamnées, Flacourtianées, Ilomaliacées, Térébintliacées,
Légumineuses , Cucurbitacées, Paronychiées, Portulacacées, Rubiacées,
J . o g a n i a c é e s , Sésamées, Convolvulacées, Scrophulariacées, Solanacées,
Plantaginacées, Pbytolaccacées, Salsolacées, Amarantacées, ïhymélées,
Euphorbiacées, Monimiées, Urticacées. Par les mêmes motifs, et à cause
de la confusion où se trouvent plusieurs familles de Monocotylédones depuis
l'ouvrage de Kunth, j'ai omis dans la première colonne un nombre assez
considérable de familles de cette classe, savoir : les Hydrocliaridées, Alismacées,
Lemnacées, Naïades, Orchidées, Gannacées, Musacées, Dioscorées,
Asparagées, Commélynacées, Pontédériacées, Joncées, Typhacées,
Aroïdées.
Les familles qui sont au plus haut degré caractéristiques d'une région
sont celles dont le nom est accompagné d'un seul chiffre, dans la première
colonne, car alors elles ont un seul centre d'habitation. Voici leur
énumération par grandes régions :
1 . Régions arctiques. — Aucune.
2. Amérique sepicntrionale tempérée. — Podophyllacées, Hippocastanées,
iïydrophyllées. Chacune de ces familles a quelques espèces dans
d'autres régions.
3. Régions tempérées de Vancien monde. —En général: Crucifères,
Tamariscinées, Ombellifères, Dipsacacées, Orobanchacées, Plumbaginées.
Dans la partie occidentale principalement : Cistacées, Résédacées, Frankéniacées,
Caryopliyllées, Globulariacées. Dans la partie orientale : aucune.
La région sud-ouest formée par les îles Canaries et Madère, le pourtour
de là mer Méditerranée, l'Anatolie et la Perse, présente comme on voit
(a) M Hinds a donné dans les Annals and mag. of nul. hist., 1842 p 415 le
nombre des espèces contenues dans les quatre premiers volumes du l'ròdromus,'par
to lies et selon les parties du monde. J'ai consulté ce tableau, en me servant aussi de
Walpers t l de diverses monoijraphies,
EXPOSE DES FAITS. 1255
un assez grand nombre de familles particulières. Les Cistacées, Résédacées,
Frankéniacées et Globulariacées y sont presque complètement renfermées.
La partie septentrionale de nos régions tempérées ne présente rien
d'analogue, et la partie orientale (Japon, Chine) se distingue moins par
des familles propres, que par des familles communes avec l'Amérique
septentrionale, comme les Magnoliacées, Philadelphées, Berbéridées.
h. Amérique inter tropicale. — Marcgraviacées, Érythroxylées, Malpighiacées,
Sapindacées, Tropaîolées, Simarubées, Samydées, Yochysiacées,
Passiflorées, Loasées, Gessnériacées, Théophrastacées, Hydroléacées, Aristolochiacées,
Bégoniacées, Broméliacées. De ces seize familles, quatre, les
Marcgraviacées, Vochysiacées, Loasées, sont essentiellement de l'Amérique
intertropicale. Il ne faut cependant pas se hâter de dire qu'elles manquent
ailleurs, car le progrès des découvertes infirme très souvent des
assertions aussi tranchées.
5. Afrique intertropicale. — Aucune.
La pauvreté de cette vaste région en formes caractéristiques est remarquable.
Elle s'observe pour les espèces et les genres, comme pour les
familles. Les théories qui expliquent la variété des formes par des conditions
favorables de chaleur et d'humidité sont ici complètement en défaut.
On est obligé de recourir à des causes antérieures à l'état actuel des
choses, c'est-à-dire tenant à la création des êtres et à des conditions différentes
des pays sous des époques géologiques précédentes ; elles seules
peuvent expliquer ce fait, de même que l'absence de formes caractéristiques
dans les régions polaires (voy. chap. xxvi).
6. Asie inter tropicale. —Aurantiacées, Balsaminées, Jasminées, Cyrtandracées.
La première de ces familles est la plus spéciale. Du reste, elle
s'étend un peu hors du tropique, vers le Japon, la Chine et l'Himalaya, de
même que les Balsaminées et Cyrtandracées, la limite du tropique étant
plus arbitraire que naturelle, surtout en Asie.
7. Polynésie intertropicale. — Aucune.
8. Nouvelle-Hollande et Van-Diémen. — Trémandrées, Stylidiacées,
r
Goodénoviacées, EpacridacéeSj Myoporacées. La première de ces familles,
qui est la moins nombreuse, est bornée exclusivement à l'Australie. Les
autres y sont dans une majorité immense.
9. Nouvelle-Zélande^ Norfolk^ Broughton^ Auckland et Campbell.
•— Aucune.
10. Afrique australe extratropicale^ soit cap de Bonne-Espérance.
— Bruniacées, Cyphiacées, Stilbacées, Sélaginacces (a), Pénéacées. Ces
(a) J'ose à peine considérer le genre Gymnandra, qui croît en Sibérie» comme appartenant
aux Sélaginées, tant le port est différent.
SA
Tîin
M i