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718 NI L A N G K M K I N T S 1UNS L'IIABITATION HKS lîSPÈCES.
iNonl, ilil-il (n) ; niais ici, dans nne élendue de plus de 100 milles, il s'esl
euiitaré coinpléteinenl même de champs cullivés, surtout là où le roc calcaire
est à nu, et il l'orme un long lapis bleu. » Sir W.-,l. Jlooker ne le
mentionne pas dans son FUrra boreali-Americana. iy^m^s le silence (tes
premiers auteurs et de (|uel(iues-uns des plus modernes, et d'après l'ensend)
leiles faits et des ojùnions, il est impossible de douter de l'introduction
assez récente de l'espèce en Améri(pie.
p i a u t n j ; ; ' o n i î i jor , !.. — l^e Plantain eomnnm est certainement d'origine
europ('enne, dit M. Asa Gray, en i8/i8 (Bol. of N. St., p. 278).
Voici ce que M. Darlington {Agric. Bot., p. 10(5) nous apprend de curieux
sur celle plante. « Klle est étrangère, mais très généralement naturalisée
aux États-Unis, et l'on remarque ([u'elle accompagne l'honmie civilisé,
qu'elle s'établit au bord de ses sentiers et autour de ses habitations
récentes. On dit (pie nos aborigènes la nomment, par ce motif, le pied de
l'homme blanc, l'eul-ètre le nom générique Plmitago exprime-l-il une
idée semblable : planta, la plante du pied, et ago, je mets en mouvement,
j'agis (b). » Le Planlago major (îxiste dans toutes les parties boréales
de l'Améri([ue, du l.abrador et de Terre-Neuve à Sitcha, fort Vancouver
(llook., F l . bar. Amer., Il, p. 128) et en Californie (Votj. Beechey,
p. 127). Son introduction, réputée certaine, doit au moins être ancienne,
d'après la dilinsion actuelle et l'observation des indiens. Elle manque
cependant à quelques-unes des premières Flores américaines (Walter, FL
CaroUn., 1788; Michaux, 1803; Parton, Comp. Fl. Phil., 181(S).
.M. Pigelow rin(li(piait, eu I8I/1, près de Boston, sans dire (pi'elle fût
étrangère, et Elliot {Sk. Georg., \, p. 201) en parle, en 1821, comme
d'une plante introduite, mais parfaitement naturalisée.
3 " Dans les régions inlerlropicales ou voisines des tropiques.
NATIIliALlSATlON A (JHANDE DISTANCE. 7il9
F r a g a r i a vesca, L. - Le Fraisier s'esl complètement naturalisé sur
les hauteurs de la Jamaïque, d'après l'assertion de M.W. Purdie (Hook.,
Loud. .ìourn. 0/ hot., I8/1/1, p. 515). l ien (3St de même à l'île Maurice,
d'après M. ]5ojer {ìlari. Maur., p. 127) et à l'Ile Bourbon. Pour celle-ci
nous avons des détails positifs donnés parBory Saint-Vincent (Compt. rend.
Acad. sc., 1836, 2^sem., p. 109). « Le père du mulîitre Lislet-Geoffroy,
correspondant de l'Institut, avait apporté de France des plantes de
^a) Untan, excurs. ta N. Carol., dans Silliman, Amer, journ. sc., n" 1, transcni
dans Hook., Land, journ. of bol., 18í2,p. 219.
(b) L'élj'inologic latine est peut-cire hasardée, mais elle vaut bien celle de Linné [Phil.
bot., § 234) : Planlago planta tangencia. Mon vieux dictionnaire latin dit : Planlago
a planta. Cesi plus prudent et peut-être plus vrai.
Fraisier, (pii végétaient mal dans son jardin de Port-Louis, où la chaleur
ne leur perniettait guère de prospérer. Sur l'avis de Gomnierson, ces
plants appauvris furent transportés par lui et Lislet (ìeoffroy, sur la plaine
des Cafres, où confiés au sol, ils ont tellement prospéré, qu'à l'époque de
mon premier voyage, les hauteurs de l'île en étaient déjà couvertes. Les
prairies y ont, en plusieurs endroits, envahi le terrain et étoutï'é la végétation
indigène. Dans la saison des fruits, je vis, en 1801, des espaces qui
en paraissaient tout rouges, et je puis assurer, sans exagérer, qu'on ne les
traversait point sans se teindre les pieds jusque au-dessus de la cheville,
d'une véritable marmelade mêlée de fange volcanique. »
c i i e n o p o d i i i m amb r o s i o i d c s . — M. Burcliell en sema dans un jardin à
Sainte-Hélène. Il partit pour son voyage au Cap, et touchant de nouveau à
Sainte-Hélène quatre ans après, il reçut des plaintes de ce que l'espèce
s'était répandue dans l'île, au point de devenir une mauvaise herbe désagréable.
Le fait est déjà cité par mon père (Géogr. bot. dans Dirt. .9c.
nat., vol. XYHl), et M. Burchell m'en a confirmé lui-même les détails
en 1839.
Une espèce de Rubus, appelée common Black berry par les Anglais,
s'est tellement multipliée à Sainte-Hélène, après son introduction enl780,
dit Martin (Statist. Brit, colon., p. 52Zi), qu'il a fallu la faire extirper
par ordonnance.
A c a c i a loiii^ifoiia, w i i i d . — Cette espèce de la Nouvelle-Galles du Sud
a tellement envahi l'île de Sahite-Hélène qu'elle en occupe maintenant le
tiers (Seemann, Bot. of Herald, p. 115 ; id. dans Hook., Journ. of Bot.,
1852, p. 239).
u i e x europa i i i s , L. L'Ajouc, introduit aussi à Sainte-Hélène, s'y est
naturalisé complètement et donne de plus belles lleurs qu'en Europe
(Seemann, dans Hook., Journ. ibid.).
P a r k i n s o n i a ncuicata,L. — Cet arbuste des Antilles et du continent
voisin, cultivé au Sénégal depuis 1816, y est devenu sauvage, dans les
plaines de Wallo (Perrott. et Le Pr. , F l . de Sénég.).
Moniordica scncgaicnsis, Lain. — Transporté de Guinée au Brésil,
d'après l'abbé-Manoel Ayres de Gazai, il y a reçu le nom de Erva de San
Gaetano. On le voit s'établir à la suite de l'homme, connue le Datura
Stramonium et quelques espèces d'Europe. Auguste de Saint-Hilaire qui
cite ce fait(J??;?,. .sr. nat., XXIV, p. 05), a comparé le Momordica du Brésil
avec celui du pays d'origine.
Le môme naturaliste revient souvent sur les f;iits de cette nature, dont il
apprécie avec raison toute l'importance. « Quelques plantes européennes,
dit-il ( f l . remarq. du Brésil, inlrod., p. 58), telles qu'un de nos Ana-
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