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7 1 2 CilANGKMKNTS DANS i/nAlîlTATl(»N DKS KSl'KCKS.
<;inairo de Viri^iiiie. Dans son secoiìd oMvrni>o, Oii 1()/|0 , il
donno nne aïiliT lii>ui'0 nn jXMi iliiloroiile (a), (|ii'il rapporto copondanl à la
nuMno osporo ol, ipi'il noinnio anssi Lysiniacliia siliipiosa viri-iniana
(p. 5/|8), mais il l'indiqno (p. ô[\\)) conuno sanva^MMÎans les lorrains socs;
par oxoniplo, lo loni^- des chemins, dos passai;os ol an bord des ciiamps.
D'après cola, il semblerait (pie lospèce se serait naturalisée en Anj^lotei'i'o do
1 6 2 9 à 1()/|0. Uay ( I l i s L , i, p. (S()2), onl(H):î, copie (rancieniios doscrij)^
lions et ne dit pas «pie la plaiilo vive on An^loterro. Zwingor (Theatrum),
on 17/i/i, dit qno rt^spèce élail cidlivée dans les jardiiïs en Snisse, mais
anssi naturalisée près de l!àle, à l ini i in^en. (loci est reniarqnabl e parce (pie
C. Uanhin l'aurait vue dans celle localité si elle y avait été au coïiimonconiont
du siècle précédiMil. Miller, on 17()S, la (Uu'ril comme une plante de
Virginie, devenue coniiimne on Kurope (Pici, fjord.)^ et il la ligure très
bien.
i)'apr(îs col ensend»le do laits, je no puis i)as aduiotlre l'opinion de
M. Spach (Veg. plianer., IV, p. (pie l'(Euolb(ira bieimis, L., serait
une plante européenne d'origiiu^, et j e trouve en tout cas assez mallioureuse
riiiïio de l'appeler Onagra ouropa^-a, car pcmr trancher ainsi la (pioslion,
il laïulrait avoir eu des preuvi^s positivcis contre l'opinimi (^omnmne.
M. Spach se borne à dire : Celle espèce est commune dans pr(iS(pie toute
Î'Kurope, au bord des rivières et des torrents, smivont Ibrt loin dtîs habitalions
humaines ; aussi ne nous semble-l-il pas probable (pi'elle ait été
(n'iginairoment introduite d'AmiTicpu^ ainsi (pie l'aYanceut Iànììé et ses
copistes. Nous douions iUiMno (pio l'espiVe désignée par 1(ÎS b0tanis((ìs anuìricains
sous le tiom d'(Em)lh(>Ta biemiis soit la mémo (pie celle on question.
» Je dirai d'abord sur ce dernier point (pie, d'apn^s mes échantillons
américains et aussi dans l'opinion do MM. Torroy et Cray dans leur IHoro
réc.enlo et remarquable des Ktals-Unls, osi semblable. MM. Torrey
et Gray rapporlenl mémo, ol probablement avec raison, à cette ospiice
plusieurs synonymes réputés antrelbis distincts (OEnothera nniricala,
grandiflora, etc.). Kn outre, je dillere complètement d'opinion d'avec
M. Spach, en ce (pie l'asserlion de Linné me paraît Ibndée. Prosper Alpin,
G. liauhin et les autres botanist(iS de la morne éjïoqnc noni pas connu
d'espèce du(jenre (iEnothera en Europe : voilà le lait (issonliel. Ce sont
des plantes si apparentes (pi'on ne peut pas croire à un (mbli. En mémo
temps l'iEnotheï'a biennis (et peut-être une espèce voisine tiguréo par Parkinson)
s'iisl introduite dans la culture des jardins on Angl(îlerr(^ et à Pa-
(aj Les pciales soni IbrUnneni imicronés ; dans lu pianelle du Paradisa^ ils le soid^
légèrement. Dans P. Alpiniis ils sont émarginés comme dans les ligin-cs modernes. La
plante de Parkinson est peut-êtrediilcrcnte.
NAtUKALlSATiON A GRANOK DISTANCE. 71S
doue, et ICÎS botanistes les plus exacts l'oiil décrite et figurée comme
oxoli(pie. Dans le siècle suivant, rOEnotlu;ra biennis se trouve répandue
dans une grande partie du continent européen. Kilo e,st spontantïo à lîAle,
où vivait naiihin ( Zwinger, :! 7/j/i ) , dans d'aulrcîs parties de la Suisse
(Hallor, a. 176S); dans le nord de l'Italie, on vivait P. Alpinus (Zanich.,
ann. 17n5; Seguier V(U'on, a. 17/|/|; Ml., Ped., etc.). Klle était
abondante en 1S05, sur les c(Hes pn^s de TjiviU'pool (Sm., EngL liot.^
l. on Garniolo (Scop., 2" edit., a. 1772), (m Hollande (Gort(îr,
a. 1781). Kilo est dans toutes les Flores modernes do Paris; mais je ne la
trouve ni dans Tourneibrt, ni dans Vaillant, ni dans les Flores parisiennes
du siècle dernier. Klle maïuiue dans l'herbier de Tourneibrt. Elle existe
actuidlomenl en Europe, du midi de la France, par exemple à Per|)ignan
(h. DG!), et du nord de l'Italie, jus(pje dans le sud-ouest de rF(;osse (Wats.,
Cyhele, l, p. 17), la Suède (Fries, Sumrna, j». / i l), la Russie moyenne
(Ledel)., FL Jioss.j 11, p. iV2) et les provinces du Gaucase (ûL). Elle est
devenue commune, surtout en Allemagne, au bord des rivières, dans les
graviers, au bord des chemins, dans les sables, etc. (Koch, 2® édit.,
p. 268).
Dans ce pays elle a reçu une ibule de noms vulgainis (l)ietr., FL Bor.^
t. 21/i) (pii prouv(iraient une (u'igine européenne si l'on no ))ouvait les
expliipier, soit par l'usage de manger les racines, conuïie de la raiponc,e,
(Ton viennent [»hisiours noms; soit par l'odeur nocturne des (leurs (¡ni a
frappé géiuM'alemenl. D'ailleurs plus on démontre (pie la plante est aujourd'hui
c,ommune, })oiMilairo mémo en Furope, moins on s'explique comment
elle aurait été inconnue aux doux lîauhin, à P. Alpin, et à tous les
botanistes de celte époque ou antérieurs. Je suppose (pi'elle s'étendra
encore davantage au midi, car on Amérique elle avance jus(iu'en Floride.
P a n i e i im Oi;;ltaria, linter. ( l l i ; ; i tar iu ]inHpalo<1ci» , IVIielix). —
11 croît, selon Kuntli (^/m/m. , 1, p. 52), dans l'Amérique S(îpt(ïnlrionale,
au lîrésil et à Maurice. La première do ces régions est ordinairement
citée; Knuth ne dit pas sur (pielle autorité il indi(]ue les autres. Quoi qu'il
on soit, lePanicum Digilaria a i)aru aux environs de Pordeaux il y a vingtcimi
on trente ans. M. Gharh^s Des Moulins le trouva en 1H2/i, entre le
pont de liordeaux et la c(M:o d(i Génon, dans d(^s Ibssés do la nouvelle roule
do l*aris, (pii avaient été creusés on 1820. M. J. Gay v(iri(ia les échantillons
et trouva (pi'ils concoi'daient avec la plante dos Elals-ilnis. Il y avait
ou, dans les matériaux utilisés pour la roule, du sable provenant du lest
diliéronts vaisseaux, et dans les années précédentes il élail arrivé dans
le port plusieurs navires des Etats-Unis, dont cinq, de 1820 à :182/i,
avaient été déchargés de leur lest. M. Gharlos Des Moulins no douta pas que
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