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105/i DES ESPECES DISJOINTES.
ESPECES NON AQUATIQUES. 1 0 5 5
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se naturalisent ainsi par les vaisseaux, pourquoi n'ont-ils pas rayonné sur toutes
les côtes d'Europe et d'Amérique à la suite du cabotage, pourquoi seraient-ils
restés cantonnés dans quatre localités seulement de l'Europe, dont deux sont en
dehors du grand mouvement commercial?
A R T I C L E VIIL
ESPÈCES NON AQUATIQUES, PARTAGÉES ENTRE PAYS DE L'OÉMISPHÈRE AUSTRAL
TROP ÉLOIGNÉS POUR QUE DES TRANSPORTS DE GRAINES SOIENT ADMISSIBLES.
Myosurus' arîstatus, Bcntli. Nouvelle-Zélande, hauteurs du Chili et
Californie, d'après Hooker fils (F/. N. ZeaL, p. 8).
Coriaria raseifoUa, L., et Coriaria tBi^mifolIa, Thunb. Ces deux
arbustes sont à la fois dans la Nouvelle-Zélande et en Amérique, savoir le premier
au Chili, le second du Mexique au Pérou, à une grande élévation, d'après
le docteur Hooker {FI. iY. ZeaL^ p. 41).
Edivardsia grandiflora, iSalSsb. — 5 — Identique à la Nouvelle-Zélande
et au Chili, d'après M. Bentham (Hook, f., FI. N, Zeal., p. 52).
l l a l o r a g i s alata, Jacq. — 5 — Nouvelle-Zélande et Juan Fernandez
(Hook. f.,.Y.-Z., p. 62).
]\ertcra depressa, Banks. — — 1 ® He de Tristan d'Acunha (Dup.-Th. ;
Carmich., Trans. Linn. Soc., XII); 2^ îles Auckland (Hook, f., Fl. antarct,^ I,
p. 23) et Nouvelle-Zélande (Hook, f., F/., p. 112); 3° îles Malouines (Gaudich.,
Hook, f., etc.); Chili méridional (Hook, f., FL antarct.^ II, p. 303), chaîne des
Andes (Ruiz, et Pav.), jusqu'en Colombie ? (Jameson ex Hook, f., L c.), et même
jusqu'à la Siila de Caracas, à 800 toises seulement (Kunth, H. et B., Nov.
gen., Ill, p 379). On l'indique encore à Madagascar (A. Rich., Mévi. Soc. h.
nat. Par., Y, p. 220), et à Java (DC., Prodr., [V, p. 451, je ne sais sur quelle
autorité), mais ce sont peut-être des plantes différentes.
€r;^-ptostemuia ealendulacciim , B r . — ® — Cap (tOUS les auteurs), et
sud-ouest de la Nouvelle-Hollande (Steetz, dans Lehm., PL Preiss., I, p. 487).
Il faut remarquer combien les établissements sur cette côte sont récents.
Lobelia anceps« Thunb. (L. alata, Br.). — — Lieux humides et littoral,
entre le tropique et les 40' à 42^ degré de latitude sud environ : T au Cap
(Drège, etc.) ; 2° à Van-Diémen et sur les côtes méridionale et orientale de la
Nouvelle-Hollande (Br., Prodr. N.-H.; Alph. DC., Prodr., VII, p. 2, 375);
3° à l'île de Norfolk (Endl., Fl. Norf.) et à la Nouvelle-Zélande (Alph. DC., L c.);
4° à Juan-Fernandez (Alph. DC., L c.) ; au Chili méridional {ibid ). M. Hooker
fils ne l'a pas trouvé en Patagonie, aux îles Auckland, etc.
Veronica ellîptîca, Forst. (var. y decussata, Roland.) — 5 — U HeS
Malouines, détroit de Magellan; îles Auckland, Campbell et la Nouvelle-
Zélande (Benth., in DC., Prodr., X, p. 464 ; Hook, f., FL aiilarct., I, p. 58;
II, p. 334, et FL N. ZeL). L'espèce croît au bord de la mer; cependant un transport
de graines est difficile à supposer lorsque la distance est deux fois et demie
plus grande que celle entre TAfrique et l'Amérique méridionale.
T? Kochî a piibeseens, Moif. —¿1 —Plante maritime qui existe d'après
des échantillons comparés par M. Moquin {Prodr., XIII, part, ii, p. 131):
r au Cap: 2^ à la Nouvelle-Hollande. D'autres Kochia sont propres à chacune
de ces deux régions.
T ? Chenopodiiim graveolens, Wîlld. — @ — En Patagonie et au Cap,
d'après des échantillons comparés par M. Moquin {Prodr., XIII, part, n, p. 74).
D'autres localités, citées d'après des jardins, sont douteuses,
Carcx irîfîda , €av. (C. aristata, Durv.) — lif — Selon le docteur
Hooker, qui a constaté avec beaucoup de soin l'identité spécifique {Fl. antarct.,
I , p. 89 ; II , p. 368), ce Carex habite : T à la Nouvelle-Zélande et aux îles
Auckland et Campbell; au cap Tres-Montes, côte occidentale de la Patagonie,
sous le 46® degré de latitude sud (mais non à la Terre-de-Feu, ni au
détroit de Magellan); 3" aux îles Malouines, et là il est abondant, car tous les
voyageurs l'en ont rapporté.
Aîra aniarctîca, Hook. — ® — Dispersée dans les terres antarctiques les
plus reculées du côté du pôle, jusqu'au point oii les espèces phanérogames ne peuvent
plus vivre, et quel que soit l'isolement des localités. Ainsi, d'après M. Hooker
fils {FL anlarct., II, p. 377), elle existe: aux îles Malouines ; 2''au cap Horn
et à l'île Hermite; 3° aux îles Shetland du sud, qui sont au midi de l'île Hermite,
à une distance égale à la largeur de la mer Méditerranée ; 4" à l'île de Kerguelen^
qui est aune distance immense des autres terres où existe l'espèce.
J'aurais pu grossir cette liste, car M. Hooker fils (N. Zeal.^ p. xxxii)
compte environ 17 phanérogames qui existent en Australie, à la Nouvelle-
Zélande et à l'extrémité australe de l'Amérique, sans être des plantes
européennes, et il en menlionne d'autres qui sont partagées entre les
montagnes de Van-Diémen et de la Nouvelle-Zélande.
A R T I C L E ÎX.
CONCLUSTONS.
A Toccasion de chacune des catégories de plantes indiquées ci-dessus^
j ' a i énoncé quelques réflexions qui se présentaient plus particulièrement
à l'esprit. Elles sont assez uniformes et assez simples ; j e puis donc me
borner à les résumer en peu de mots.
Les exemples de disjonction, suffisamment constatés, sont infiniment
rares (a).
(a) Pour réunir les exemples cités dans ce chapitre, il m'a fallu examiner une infinité
rrespèces, d'après les Flores et les ouvrages généraux, et éliminer un grand nombre de
cas admis par les auteurs. Tantôt il s'agissait d'espèces encore mal connues, que l'on a
cru reconnaître à de grandes distances, comme, par exemple, le Typha Sbuttleworthii
(Sonder, Plantoe Preiss., 11) ; tantôt la similitude entre les échantillons de pays éloignés
ne me paraissait pas avoir été suffisamment étudiée, comme dans les Solanum Leycesterianum
(Dun-, Prodr., :K]II, part, i, p, 3B7), Polycarpon alsinefolium (DC., Prodr.,
l ï ï , p. 376), etc. Souvent Tinspection de mon herbier m'a fait naître des doutes sur
l'identité. C'est le cas le plus ordinaire des espèces mentionnées à la lin de l'article 6.
J e citerai aussi l'Ipomoea sagittata, Desf., dont l'identité avec le Convolvulus sagittoefolius,
Michx., me paraît douteuse, les lobes de la feuille étant plus divariqués dans
mon échantillon de la Caroline que dans ceux de la région méditerranéenne. L'Apium
graveolens découvert dans l'hémisphère austral (Uook. f., FL ant.), en Californie (Nutt.,
Journ. Aoad. Philad,, n. sér., T, p. 183), et en Europe, n'a pas élé compté, parce qu'il
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