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H 3 / I DISTRIBUTION DES PLANTES D'UN GENRE DANS SON IIARITATION.
d'Observations. Nous siivons, d'ailleurs, combien il est difficile d'estimer le
degre de fréquence d'une espèce.
Il semble probable, « priori, que les espèces excentriques d'un genre
sont es plus communes, car ce sont en général les espèces les plus robustes,
ayant 1 habitation la plus étendue. Or, la faculté de résister aux intempéries
et une aire géographique très vaste, concordent avec une fréquence plus
grande (chap, vi et vu). ' ^
^ Ainsi, il y aurait compensation du nombre des espèces par celui des
individus. Là où le genre abonde en espèces, le nombre moyen des individus
par espèces serait inférieur; là où les espèces deviennent rares elles
seraient plus communes. Je ne veux pas dire que la compensation soit
exacte, mais il y a deux tendances opposées.
Ceci me conduit à parler du degré de fréquence des genres, les uns relaé
t a '' interne de leurs
AIRE RELATIVE DE DIVERS GENRES. 1135
Alliums beaucoup d'espèces dans le midi de l'Europe, sans être commun,
car les espèces ne sont guère abondantes. Le genre Berberís et le genre
Calluno, avec leurs espèces uniques, sont peut-être plus communs. Le
genre presente beaucoup d'espèces différentes en Italie; mais il est
moins fréquent dans ce pays que dans d'autres parties de l'Europe où le
Pinus sylvestris est si commun. Dans le nord de l'Amérique, le genre Pinus
est commun à tous égards, comme ayant beaucoup d'espèces, des espèces
croissant dans des stations différentes, et des espèces extrêmement
communes.
CHAPITRE XIV.
AIRE OU SURFACE DE L HABITATION DES GliNRES.
ARTICLE IV.
DE LA FRÉQUENCE RELATIVE DES GENRES.
La fréquence relative des genres dans un pays de quelque étendue
depend de plusieurs circonstances : l»clu nombre des espèces; 2" de leur
diffusion dans les diverses localités ; 3° du nombre des individus de chaque
cspece, ou si 1 on veut, de la proportion des espèces communes relativem nt
aux autres.
Ces trois circonstances varient tellement qu'il est difficile d'attribuer un
sens precis à l'indication de certains voyageurs, lorsqu'ils disent qu'un
genre est commun , qu'un genre abonde dans telle ou telle ré-ion
qti Ils ont parcourue. On peut conclure de semblables expressions, ou que
le genre a beaucoup d'espèces différentes, ou que ces espèces sont souvL
communes; que plusieurs d'entre elles, au moins, sont très communes,
ou croissent dans diverses localités et stations, de manière à se ré^
Ainsi, le genre Carcoe est commun en Europe, à cause du nombre de ces
e peces; le genre Trifoliun., moins nombreux en espèces, est peut-être
plus commun, à cause de la fréquence extraordinaire des Trifolium praense
repens etc. ; le genre Fe.onic. , dont le nombre d'espèces est aLz
emb a.le, est commun par la circonstance que certaines espèces se voient
c^ns les prairies, d'autres dans les marais, et quelques-unes dans les
forets et les terrains desséchés ou rocailleux des montagnes. Le genre
ARTICLE PREMIER.
AIRE RELATIVE DE DIVERS GENRES ET DES GENRES COMPARÉS AUX ESPÈCES.
La surface moyenne occupée par les genres pourrait se calculer en suivant
les diverses méthodes qui nous ont servi à calculer l'aire des espèces
(p. /|76). Malheureusement, l'état actuel de la science rendrait ces calculs
assez illusoires, puisque, dans plusieurs familles, la division générale n'a
pas été revue et établie d'une manière satisfaisante. Je me bornerai à
comparer l'aire des genres avec celle des espèces dans quelques familles où
de bonnes Monographies et mes calculs antérieurs facilitent la recherche.
Dans le tableau qui suit, l'aire est exprimée en parties aliquotes de la
surface terrestre, soit régions, énumérées plus haut (p. ^78). Cette subdivision
est mauvaise sous bien des rapports, mais étant la même pour toutes
les familles comparées et ayant servi dans des relevés de chiffres très longs
à établir, je n'essayerai pas de faire le travail sur d'autres bases. Il est évident
cjue pour la comparaison entre l'aire des genres et celle des espèces,
une autre subdivision changerait les chiffres absolus sans modiOer sensiblement
les rapports. L'uniformité assez grande des résultats dans diverses
familles, pourvu que le nombre des genres et espèces y soit un peu considérable,
montre que les rapports moyens ne sont pas diificiles à atteindre.
Dans le tableau qui suit, les genres sont groupés ensemble suivant la
famille à laquelle ils appartiennent. Il en résulte que l'étendue moyenne de
leur habitation ne présente pas beaucoup de diversité; mais on comprend
que sous cette apparence uniforme, il y a de grandes disparates. Ainsi,
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