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702 ciiam;kmrnts dans i/iïaiutatîon des kspkges.
anciennes, l/lrlaïule, anlanl ([non peul en jui^er d'après des Flores loules
nioderjK^s, a reru peu d'espèces par iialuralisalionj (pioi(pie son climat soil
favoral)le dans les coiiUés méridionaux. Cela s'explique par le petit nond)ro
et la date réceute dos jardins, surtout des jardins botaniques.
9. Les 83 espèces introduites, soit du continent européen, soit d'Amériipie,
se comi)OScnt de 19 annuelles, 8 bisannuelles, 52 vivaces,
li lii^ueuses, soit, plus exactement :
Monocarpicnnes 27
lihizocarpiennes r)2 >
('.aiilocarpienncs • J
10. Les Monocotylédones sont aux Dicotylédones connue 12 : 71, soit
= 1 : (). Le rapport est de 1 : 3,2 dans l'ile de la Grande-Bretagne.
Ainsi, les Dicotylédones tendent à augmenter dans le pays, par le tait des
naturalisations. Cela vient peut-ctre de ee qu'on en cultive davantage dans
les jardins.
11. Les Composées sont au nombre de neuf seulement. Il y a, en outre,
deux Yalériauées, munies d'aigrettes. Ces onze espèces constituent
13 pour 100 des espèces naturalisées. Or, la proportion des Composées,
Yalériauées et Dipsacées, nmnies d'aigrettes, est dans la Grande-Bretagne
de 9 pour 100, par où l'on peut apprécier l'iidluence de ce genre
de dissémination. Je l'aurais crue plus grande, non pour traverser des
])ras de mei', mais pour faire sortir les espèces des jardins dans h\ campagne,
ce ([ui est la marche la plus ordinaire des naturalisations dont il
s'agiL
12. Les plantes aquatiques sont représentées dans la liste par une
seule espèce (Anacliaris). L'homme n'a pas d'intérêt à les répandre, et les
causes qui les ont dispersées autrefois ont cessé d'exister.
13. L'absence de plantes* des terrains salés est plus remarquable. On
peut en conclure ([ue les espèces de Salsolacées du littoral de la péninsule
ibérique et du sud-ouest de la France, susceptibles de vivre sur les
côtes des îles Britanniques, y ont été probablement portées depuis des
siècles par la marche du courant appelé Bennel, ou antérieurement par des
causes plus puissantes qui ont cessé d'exister.
1/4. Il n'y a qu'une seule Légumineuse, quoique les graines de cette
famille se conservent bien, même dans l'eau de mer, et que le nombre.de
leurs espèces soit considérable dans des pays peu éloignés de l'Angleterre.
15. Plusieurs espèces se sont naturalisées sur les falaises. Les unes
recherchent réellement l'atmosphère maritime (Alyssum maritimum, Senebiera
pinnatifula) ; les autres ont trouvé là tout simplement des localités
pierreuses,à l'abri delà culture, ce (jui est rare en Angleterre. La grande
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NATURALISATION A PKTITE DISTANCE. 70^
majorité des espèces naturalisées se trouve sur les vieux murs, ou dans les
décombres et près des villages, (¡uelques-unes dans des endroits frais, tout à
lait sauvages (Astraulia major, Rumex alpinus, Lilium Martagón, Aconitum
Napellus).
iO.Lejiombre des espèces naturalisées, de toute origine, s'est élevé à
55 depuis le Synopsis de Bay par Dillenius, eu 172/|. Dans ce nombre,
19 ont été répandues depuis 1800. D'autres espèces, indiquées ci-dessus
en italiques, commencent à se naturaliser; mais on n'a pas encore une
expérience assez longue pour les admettre comme spontanées et bien
acquises.
il est diUicile d'estimer l'étendue du même phénomène à des époques
antérieures. Deux espèces américaines (Erigeron canadense et Antennaria
margaritacea) se sont répandues avant 172/|. Il existait des jardins d'amateurs
et des jardins botani([ues déjà dans le temps de Cerarde, à la fin du
XYI^ siècle. Antérieurement les rapports avec le continent étaient assez
uond)reux, soit à cause de la soumission de plusieurs provinces françaises
à la couronne britannique, soit par l'effet de la conquête des Normands
et des croisades. Les moines cultivaient souvent des plantes étrangères,
surtout des plantes officinales. Depuis l'époque à laquelle les
Bomains abandomièrent l'Angleterre (/|26), jusqu'à la conquête par
les Normands (1066), la civilisation a été presque nulle, et les communications
avaient lieu surtout avec des pays du nord, d'où il ne pouvait
guère venir des espèces nouvelles pour l'Angleterre. Enfin, depuis
l'époque romaine, c'est-à-dire depuis le commencement de l'ère chrétienne
jusqu'à l'an /i26, l'ogriculture ayant été introduite dans la Grande-Bretagne
et beaucoup de forêts ayant été abattues, il a dû se répandre des espèces de
la Gaule et de l'Italie. Le changement matériel que subissait alors le pays
était considérable; mais il ne faut pas oublier combien les communications
étaient lentes et peu nombreuses, combien l'agriculture étail
encore peu étendue dans le nord-ouest des Gaules et en Belgique; enfin, à
quel degré l'Angleterre était une province reculée et peu peuplée de l'empire
romain. Le commerce maritime était presque nul; les jardins n'existaient,
pour ainsi dire, pas; les militaires étaient les principaux voyageurs
de l'époque, mais les légions romaines séjournaient longtemps dans le
même pays. Sous un pareil état de choses, il ne pouvait guère s'introduire
que des espèces de deux catégories : certaines plantes officinales usitées
alors, et plusieurs mauvaises herbes des décombres et du voisinage des
habitations. Ceci est encore plus vrai de l'époque barbare, antérieure aux
Bomains. Je ne parle pas des espèces des champs ou autres terrains cultivés,
qui, d'après ma manière de voir (p. 6l0,6/i2), ne sont pas spontanées
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