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 1008  DES  ESPECES  DISJOINTES.  
 ESPÈCES  DE  LAPONIE  QUI  SE  RETROUVENT,  A  DISTANCE,  SUR  DES  MONTAGNES  
 DE  LA  ZONE  TEMPÉRÉE.  
 T h a l i c t r u m  a l p î n um,  L  ^  —  Il  se  trouve  :  i  Autour  du  pôle  arctique  
 dans  Tancien  et  le nouveau  monde,  savoir,  en  Europe,  jusqu'au  comté  de  Sligo  en  
 Irlande  (Mackay,  FI.  Hib.),  au  comté  de  Caernavon,  dans  la  Grande-Bretagne  
 (Wats.,  Cyb.,  I),  à  la  Suède  (Pries,  Sammaveg.  Scand.),  la  Finlande  (Ledeb,,  
 Fl.  Ross.,  I,  p.  6).  mais  non  à Viatka  (C.-A.  Mey.,  Beitr.,  V),  Moscou  et  Casan ;  
 en  Asie,  il  existe  jusqu'aux  monts  Altaï  (Ledeb.,  l.  c.);  en  Amérique  jusqu'à  
 Terre-Neuve  et  le  Canada  (Torr.  et  Gray,  FL  N.-Am.,  I,  p.  39)  ; — d a n s  les  
 Pyrénées:—  3"  dans  les  Alpes,  sur  toute  leur  étendue;  —  4°  au  Caucase  
 Ledeb.,  Le.).  —  L'espèce  manque  aux  montagnes  du  nord  de  l'Allemagne  
 (Koch,  Syn.;  Wimm.,  FL  Schles.  ;  Reich.,  FL  Sax.),  aux  monts  Carpates  
 (Wahlenb.,  Carp.;  Zawadski,  FL  Gaiic.),  à  la  Transylvanie  (Baumg.,  Fl.)  et  à  
 la  Turquie  d'Europe  (Griseb.,  SpîCi7.) ; ainsi,  les  Pyrénées,  les  Alpes  et  le  Caucase  
 sont  à  250  lieues  en  minimum,  à  300  lieues  le  plus  souvent  de  son  habitation  
 boréale.  
 I t r a ^ - a  a l p î n a ,  Ifioppc.  —  ^  —  1 °  Sur  de  hautes  montagnes  en  Carinthie  
 (Koch,  Syn.)]  2«  en  Laponie  (Fries,  Stimma  veg,  Scand.,  p.  29),  mais  non  en  
 Suède ou  en  Norwége  ; 3® 'une variété  dms  les  montagnes  Rocheuses  d'Amérique  
 (Torr.  et  Gray,  FI.  iV.-/!m.,  1,  p.  1 I \ ).  La  plante  de Sibérie  qu'on  lui  avait  rapportée  
 est  le  Braya  oenea  (Ledeb.,  FL  Ross.,  I,  p.  763).  Laissant  de  côté  la  
 variété  d'Amérique,  les  deux  habitations  de Carinthie  et  de  Laponie  se  trouvent  à  
 plus  de  500  lieues de  dislance,  et  il  y  a  entre  eux  deux  et  dans  leur voisinage  des  
 localités  fort  analogues.  L'espèce  tendrait-elle  à  se  perdre?  Sa  rareté  dans  les  
 deux  pays  ouvre  la  porte  aux  conjectures.  
 r y c h i i H . s  a l p i n a ,  I^.  —  —•  '1 ®  Dans  le  nord  de  FEurope  et  de  l'Asie,  jusqu'aux  
 montagnes  d'Écosse  et  du  pays  de  Galles,  mais  rare  (Wats.,  Cyh.,  I,  
 p.  205),  en  Norwége,  Suède  et  Finlande  (Fries,  Summ,,  p.  36),  dans  TUral  
 septentrional,  autour  du  lac  Baikal  et  en  Daourie  (Ledeb.,  FL  Ross.,  I,  p.  329j;  
 en  Islande  (Hook.,  Tour,  p.  324),  au  Labrador  (Torr.  et  Gray,  FL  N.~Amer,,  I,  
 p.  194;  Hook.,  Fi.  bor.  Am.,  1,  p.  '191),  quoique  manquant  aux  îles  Féroé  
 (Martins,  Vég.  FííV.)  et Shetland  (Edmondst.,  Ann.  of  nat.  hist.,  VII);3^Pyrénées; 
   4°  Alpes.  L'espèce  manque  aux  montagnes  du  nord  de  l'Allemagne,  aux  
 Carpates,  à  la  Turquie  d'Europe  (Griseb.,  Spie.)  et  au  Caucase  (Ledeb.,  L  c.).  
 A l p i n e  strîcta,  W a h i  (Arenaría  uliginosa,  S d i i .  Spcrgul a  stricta,  
 í^w.). —  —  Europe  boréale  et Sibérie  : en  un  seul  point  dans les  îles  Britanniques, 
   dans  le  comté  de  Durham  (Bab.,  Man.,  édit.,  p.  50  ; Wats. ,  Cyb.,  I,  
 p.  2 I 8)  ;  en  Norwége,  Laponie  et  Suède  (Fries,  Summa,  p.  38)  ;  dans  la  Russie  
 arctique,  la  Sibérie,  au  delà  du  Baikal  (Ledeb.,  FL  Ross.,  I,  p.  356);  dans  les  
 Alpes  orientales  et  le  Jura  (Koch,  Syn.,  édit.,  p.  1  22  ;  Gren.  et  Godr.,  FL  
 Fr.,  I,p.  254).  L'espèce  manque  aux  Pyrénées,  aux  montagnes  du  nord  de  
 l'Allemagne,  aux  Carpates,  au  Caucase,  à  la  Turquie  d'Europe.  Elle  demande  
 des  terrains  tourbeux.  
 A l s i n e h i f l o r a ,  W a h î .  (Ntel lari a  bîlSora,  L..).  —  —  M  Laponiç,  montagnes  
 de  Suède  et Norwége,  Oural  septentrional,  Sibérie,  monts  Altaï  centraux  
 (Fries,  Sw-mma;  Ledeb.,  FL  R.oss.^ 1,  p.  355)  ;  près  de  la  neige  perpétuelle,  
 PLANTKS  DE  MONTAGNES,  1Q09  
 dans  un  seul  district  des  Alpes,  près  .de  Bex  et  à  Fouly  (Koch,  Syn.,  2«  édit.,  
 p.  122).  La  rareté  comparative  de  cette  plante  dans  les  Alpes  peut  faire  croire  
 quelle  a  diminué.  Aucun  transport  fortuit  n'est  vraisemblable  entre  les  deux  
 habitations,  car  celle des  Alpes  est  cachée  en  dedans  de  la  chaîne  et  par  le  Jura.  
 A r e n a r i a  cifiîata,  L.  —•  —  Sommités  des  Pyrénées,  par  exemple,  à  
 Llaurenti  (h. DC.  !);  sommités  et  graviers  des  Alpes  et  du Jura  ;  3" Finlande  et  
 Laponie  {Fries,  Summa  veg.  Scand.,  p.  38;  Ledeb.,  FL  Ross.,  I,  p.  370);  
 4"  montagnes  du  comté  de  Sligo,  nord-ouest  de  ITrlande  (Mackay,  FL  Ilib.  ;  
 Babingt,,  Man.,  2« édit.,  p.  51  ; Wa t s . ,  Cyb.,  I,  p.  216),  Ces  divers  points  sont  
 fort  isolés,  surtout  les  derniers.  L'espèce  manque  aux  montagnes  du  centre  de  la  
 France,  car  l'Arenaria  ligericina,  Lecoq  et  Lamotte  {Cat.  pl.centr.,  p.  104),  est  
 une  espèce  distincte.  Elle  manque  aux  montagnes  de  l'Allemagne  centrale  et  septentrionale. 
   Enfin, M.  Watson  remarque,  avec  raison,  combien  il  est  rare  de  voir  
 une  espèce  des  montagnes  du  continent  exister  en  Irlande  et  non  dans  la  Grande- 
 Bretagne.  
 8 a x i f r a g a  C o t y l e d o n ,  L.  —  ^  —  Norwége,  Suède  et  Laponie  (Fries,  
 Summa,  p.  39);  2'  Pyrénées  (S.  pyramidalis,  La  Peyr.)  ;  3°  Alpes  suisses  
 (Koch,  etc.),  mais  nonàms  les  Alpes  françaises  {Gren.  et  Godv.,  FL  ,  I,  p.  654).  
 Un  botaniste  a  cru  l'avoir  rencontrée  dans  un  point  du  Westmoreland,  mais  on  
 n'apas  pule  vérifier  (Wats.,  Gî/i?.,  I,  p.  405),  et  M.  Babington  n'en  parle  pas  
 dans  sa  Flore récente  {Man.,  2" édit.).  Les  trois habitations  se  trouvent  donc  bien  
 séparées.  
 S a x í f r a g a  stcliarîs,  !..  —  —  Divisé  en  deux  groupes  principaux  d'habitations, 
   savoir  :  i " autour  du  pôle  arctique,  d'où  il avance  dans  louest  de  l'Europe  
 jusqu'au  midi  de  l'Irlande  (Mackay,  Fl.  llib.),  au  pays  de  Galles  (Wats.,  
 Cyb.,  I)  et  jusqu'en  Suède  (Fries,  Summa),  tandis  qu'en  Russie,  il  n'avance  pas  
 même  en  Finlande  (id  ), ni  à  Viatka  (C.  A.  Mey.,  Beitr.,  V)  :  en  Asie,  il  avance  
 jusqu'au  Baikal  (Le d e b . , R o s s . ,  II,  p. 2M  ):  en  Amérique,  il  est  dans  le  nordouest  
 et  dans  le  nord-est,  en  Labrador,  Groenland  (Torr.  et  Gray,  FL)  et  en  
 Islande  (Hook.,  Tour,  p.  322);—sommi tés  de  l'Europe  tempérée  et  méridionale, 
   savoir  :  Pyrénées  (indépendamment  du  S.  Clusii,  qui  en  est  peut-être  une  
 variété),  Sierra-Nevada,  à 7000  pieds  au  moins  (Boiss.,  Voy.,  Il,  p.  230)  ; Corse,  
 au monte  Rotundo  (Gren.  et  Godr.,  FL  Fr.,  I,p.638),  Alpes, Vosges,  montagnes  
 de  la  forêt  Noire  (Koch,  Syn.),  Transylvanie  (Baumg.,  Fi.,  I,  p.  372),  montagnes  
 de Macédoine  et  de Thrace  (Griseb., Sp/c.,  I,  p.  336).  L'espèce manquant  au  
 Jura(Thurm.,  Phyt.,i\,  p.  1 02),  on  pourrait  croire  que  le  calcaire  lui  est  défavorable  
 et  le granite  très  favorable;  mais  le  granite  ne  manque  pas  dans  le  nord  de  
 l'Allemagne,  et  même  dans  les  Carpates.  Comme  l'espèce  n'exige  pas une  grande  
 élévation  et  la proximité  des  neiges,  son  absence,  dans  toute  la  région,  entre  les  
 Vosges  et  la  Suède,  la  Transylvanie  et  l'extrême  nord  de  la  Russie  ou  la  Sibérie  
 centrale,  est  un  fait  digne  de  remarque.  Plusieurs  des  sommilés  du  groupe  méridional  
 sont  aujourd'hui  sans  communications  probables.  
 ^ a x î f B * a | > a  e c r n u a ,  B..  —  2/  — r  Péninsule  scandinave,  Laponie  russe,  
 Sibérie  jusqu'en  Daourie  el  au  Kamlschatka  (Ledeb.,  Fl.  Boss.,  II,  p.  2'19),  
 Amérique  arctique  (/d.;  Torr.  et  Gray,  Fi.  N.-Am.,  I,  p.  573);  2"  sommets  des  
 monis  Breadalbaneen  Écosse  (Bab.,  Man.,  édit.;  p.  129  ;  Wais.,  Cj//;.),  mais  
 non  auxSlietland  (Edmondst.,  Ann.  of  nat.  hisl.,  v.  VU),  ni  aux  Féroé  (lAIart.,  
 Vég.  Fér.)  ;  .^-quelques  points  isolés des  Alpes  suisses  etdeStyrie  (Koch,  Syn.,  
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