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90-1 OUUilNE (IKOCHArUlUUK DES ESPÈCES CULTIVÉES.
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compressas waximus. applique à respèce, mie plante cultivée très généralemcjit
dans Tarcliipel indien, qui ressemble à la nôtre, excepté quant
au fruit ovoïde plutôt ([ue sphérique, à peine déprimé. Ce doit être le Cucurbita
Melopepo, Lour., FL Coch,^ p. 729, d'après la description et les
synonymes. Elle est late culta in Cochinchinaet China. » Rheede (Malah.^
VllI, lab. 2) ligure une i)lantc de Malabar, dont il dit: « Inter edulia
habetur et ubique invenitur. » Elle oflre des lobes du calice, dans la fleur
IcmeUe, étalés, égalant la moitié de la longueur de la corolle, divisés en
pétiole et limbe. M. Wight (ic. 507, et III. Ind., II, tab. 105 ou 121)
iigure le même calice que je ne me souviens pas d'avoir vu dans notre
espèce cultivée en Europe (a). Roxburgh {Fl. Ind., édit, 1822, III,
p. 719) parle aussi de cette plante sous le nom de C. Melopepo. Ni lui,
ni les auteurs anglo-indiens plus récents, ne mentionnent un nom sanscrit
et n'indiquent l'espèce comme spontanée.
Ainsi le Cucurbita maxima : 1° doit être originaire de l'Asie méridionale;
2" n'a pas été découvert encore à l'état sauvage. N'ayant pas eu de nom
sanscrit, il est probable que son pays d'origine est au delà du Gange ou
dans quelqu'une des îles de l'archipel asiatique. Il se peut que ce soit une
espèce modifiée par la culture, au point de ne pouvoir être reconnue dans
rétat spontané. Enfin, ces doutes ramènent à l'opinion de Linné qui connaissait
la plante comme une forme de l'espèce suivante.
Cucurbita Pepo, Buch. —Ici viennent se ranger les nombreuses formes
de courges appelées Cumrhita Pepo par Duchesne (Diet, enc., II, p. 152)
et divisées dans son cnumération en deux groupes, Pepo moschata ^iPevo
polymorpha. Elles ont pour caractère commun une corolle rétrécie à sa
base et non évasée comme dans l'espèce précédente. M. Seringe (Prodr.,
Ill, p. 317) a détaché les Cucurbita moschata^ C. verrucosa, L.
C. aurantia, Willd., C. oui/era, L., que Duchesne réunissait. J'ai voulu
essayer de me former une opinion sur ce point, mais la multiplicité des
formes, l'absence de bonnes planches modernes et l'absence plus complète
encore d'échantillons dans les herbiers m'en ont empêché. Je me bornerai
donc à quelques remarques historiques et géographiques, tout en réservant
la question d'espèce.
1° Plusieurs de ces courges étaient connues des Grecs et des Romains,
sous les noms de KohxmQn, Cucurbita et Pepo, comme le disent les auteurs
de l'époque de la Renaissance et des temps modernes (Fraas, Syn. Fl.
class., p. lOZi). Préciser quelles formes ils entendaient sous chaque nom,
(a) Je regrette d'avoir laissé passer la saison où j'aurais pu le vérifier. Cet organe des
fleurs femelles est caduc ; je ne puis le voir dans mon herbier. J'en ai cherché inutilernent
la description ou la figure dans le? auteurs.
OlUGlINE UES ESl^JiCES LE l'Ll!S GÊNÉUALK.MEIST CULTIVÉES. 903
c'est ce que les expressions brèves et obcures de Dioscorides, Pline et
autres, ne nous permettent en aucune manière.
2o Le Cucurbita ovifera, L., Mont., que Duchesne regarde comme
une des courges les plus franches, les plus susceptibles d'être détachées
comme espèce, avait été trouvé sauvage près d'Astrakan, dans le siècle
dernier (Linn., Mant., p. 126), mais personne ne l'a trouvé depuis
dans les environs de la mer Caspienne et du Caucase (Ledeb., Fl. Ross.,
p. 1/|2). Il est figuré déjà, en 1576, dansLobel, Hist., p. 367.
3" Le Cucurbita verrucosa, L. {C. polymorpha verrucosa, Duch.)
est une forme qui semble une bonne espèce à cause de deux caractères, les
verrues de l'écorce du fruit, et sa dureté, analogue à celles des gourdes.
La plante a été figurée et décrite pour la première fois en Europe par Dalechamp
{Eist., p. 617), c'est-à-dire en 1587. Elle est dans la Flore du
Japon de Thunberg (p. 323), mais sans description suffisante et avec un
synonyme de Kämpfer. Or, ce dernier auteur désigne la plante sous l'épithète
de Cucumis major longissimus verrucosus, multis fissuris dehiscens,
tandis que le C. verrucosa oiîre un fruit arrondi ou à peine oblong. Ce
peut être un Cucumis, un Momordica. Rien ne prouve que notre plante
cultivée en Europe ait été vue ailleurs.
/i°Le Cucurbita moschata, Ser., a été considéré dès le xvi» siècle
comme venant d'Amérique. En 1587, Daléchamp (p. et tab. 616) disait :
(( Sunt cucurbitarum genera peregrina, quas ferunt ah occidentalibus
Indiis asportatas fuisse, unde cucurbita) indica; à multis cognominantur.
Haï magnitudine, figura, colore différant, omnes tamen ad melopeponum
iiguram accedunt. » Puis il figure le C. moschata sous le nom de Cucurbita
indica rotunda, et ensuite un Cucurbita indica longa, qu'il dit
être le Cucumis tur deus de Fuchsins, et qui parait un Giraumon commun
oblong. Ce rapprochement indique une grande incertitude sur les origines.
Voiret (Diet. sc. nat., XI, p. 23Zi) dit en parlant du C. moschata : « M. de
Chanvalon est le premier qui, dans son voyage de la Martinique, ait parlé
de cette plante. » J'ignore la valeur de l'assertion et la date du voyage. En
outre, il m'est impossible de découvrir dans les auteurs américains aucun
indice quelconque sur cette plante.
5» Jusqu'à présent on ne connaît aucune espèce bien certaine de Cucurbita
en Amérique. Le C. asperata, Gill., voisin du C. mammosa (presque
inconnu) de Molina, est du genre Chizostigma, Arn., dans Hook., /owrn.
bot., HI. Le C. foetidissima, Kunth, dans H. et B., est très mal connu,
d'après l'auteur lui-même. Rien ne peut faire présumer une culture ancienne
du C. Pepo en Amérique, si ce n'est le fait isolé, sans preuves, sans
confirmation récente, que le C. verrucosa, espèce ou variété du C. Pepo,
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