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I I À H ORIGINE ET DURÉE DES GENRES.
Si la formation des genres, et par conséquent leur première distribution
sont impossibles à comprendre, si en même temps leur destruction est un
événement rare et difficile, on ne doit pas en dire autant de modifications
diverses que peuvent éprouver leurs liabitations. Évidemment les transports
d'espèces étendent quelquefois d'une manière très notable la région
occupée par un genre. Aujourd'hui, que l'homme transporte des espèces
à de grandes distances d'un continent à un autre, ce sont souvent des
formes génériques absolument nouvelles pour une terre, qui se répandent.
Ainsi, nous n'avions pas ôJOpiintia et même aucune plante de celte famille
dans l'ancien monde, avant l'introduction de VOpnnlia Ficus-indica.
VAgave americana^ le Jiissioea grandiflora^ le Mimuhis liileus^ introduits
en Europe, sont autant de genres nouveaux. Si Ton examine à ce
point de vue la liste des espèces naluralisées en Europe et dans les États-
Unis (p. 723, IhiS) et les exemples de naturalisation dans les pays inlertropicaux
(p. 792), on verra que les mélanges de végétaux de pays
éloignés, aujourd'hui fréquents par le fait de l'homme, changent plus l'assemblage
des genres de chaque région que celui des espèces.
Il y a cependant une chose que les naturalisations ne détruisent pas,
c'est le nombre considérable d'espèces du même genre dans la patrie primitive
du genre. Les espèces naluralisées dans un pays y demeurent presque
toujours uniques ou peu nombreuses. Pour qu'elles y deviennent plus
nombreuses qu'ailleurs, il faut qu'après une série de naturalisations qui
suppose un temps prolongé ou un coniaci intime entre deux régions, la
patrie primitive du genre disparaisse ou change de climat. Cette double
modification, nécessaire pour la transposition de la patrie principale d'un
genre n'a pas dû arriver souvent dans la série des événements géologiques.
Ainsi la fréquence d'un genre, surtout la fréquence de ses espèces et non
de ses individus, sera toujours un bon indice de sa distribution antérieure
et même de son origine primitive.
DÉFINITION ET CONSTITUTION DES FAMILLES.
11A5
C Î I A P I T I I E XVI.
S,.RUVR,O. OÉOG>.,VPH««E .«S UM. T E S ET E«SEMBLE DE
LELIIS llABlTiTlOKS.
ARTICLE PREMIER.
DEFIBITIO» 1ST cossTmrno» DES FAMILLES.
La difficulté de reconnaître certaines familles et de fixer leurs caractères
a i quel<i„efo,s de l'existence mèoee de ces groupes supérieur
ux r « cime on a douté de Vexistence des espèces. A toute epoque
ies botanistes e. même levuigaire ont ^ f ^m.
lious nalnrelles comprenant plusieurs genres, par exemple les Ombe 1,
fee Composées, les Crucifères, les Labiées. En constituant des grou
r d e s cLc ères de même valeur <,ue ceux qui distinguent ces famil e
r é centes on a établi peu à pen les foi s ou quatre cents tailles qui
1 a to s p r la plupart des botanistes. On a même pu , é n er que ces
: sMes caractères intimes et pliysiologiques, -
r .. ..insi les niantes de familles différentes ne se grelfent jamais
; : r ; : : r . r i : I f l : peuvent encore bien moins donner lieu . des
" ' t T r ^ i ' i o u r d ' h u i peu de plantes que l'on ne sache à quelle famille
ra 0 tel r il ne faut pas cLpter comme douteux les genres que I on
: dasser. uniquement parce qu'on ignore 'em- structure ou qu
ont été mal décrits. Les botanistes sont moms d , ;
„„ma donner à des groupes naturels bien reconnus, qui ' " ^
des tribus, suivant d'autres des familles ou meme »
.„,x familles et inférieures aux Dicotjlédones etMonocotjledones, mais ic ,
1 e onr es genres, eertaïues directions, basées sur l'observation de
le m'onde et sur le sens commun, empêcheront les
guer beaucoup de l'opinion ancienne et moyenne, qui ^ ^ "
L r quelque chose d'analogue aux f a m i l l e s vraiment naturelle , evidentes
pour 1 1 homme qui observe, antérieures, par conséquent a Juss.en. Au
i l s en botaui ue géographique les co-i;'éi-atious a p ^
m i l L 'appliquent aussi aux tribus et aux réunions de lamilles voisines
C cmlwlations sont analogues à celles qui m'ont »ecupe » pari
• îo nins hrpf mal°Té l'importance s des genres-, aussi serai-je plus met, mairie f upeiieiire aes
familles.
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