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668 CilANOrlMKlNTS DANS L'iîAnTTATïON DKS KfiPECES.
{Cyb,, I], p. 7). 11 0N.ist0 en Irlande, en France, en Hollande, loujours dans des
localités fumées ou voisines des villages et des chemins. C'est sa nature. Avaui
riiomme, il devait se trouver dans les grasses prairies sur lesquelles paissaient
d'immenses troupeaux.
* A s p c r u l a t a u r i n a , L. — — Naturalisé depuis '1 836 dans deux localités
des comtés de Leicester et de Westmoreland (Babington, Man., édit., ]). 1 53;
Wats., Cyl)., II, p. 23), et plus récemment en un point du sud-est de l'Écosse
(Wats., Cyb., IH, p. 450). Cette plante croît dans les bois du Dauphiné, du Piémont
(DC., FI. Fr. ;Mut., FL Fr,, II; p. 89), à Monlpellier (Gouan) ; mais il n'est
pas sûr qu'elle y habite toujours (DC., Cat. Monsp,), et je soupçonne quelle
y était adventive, à cause des endroits indiqués. Comme elle manque à Tlrlande et
à l'ouest de la Franco, il est probable que, dans la Grande-Bretagne, elle s'est
échappée d'un jardin, ou qu'elle a été introduite avec des graines étrangères. Il
faut encore savoir si elle durera dans ce pays, car l'introduction en est bien
récente et partielle.
VAsperiila arvensis, L., est d'une introduction récente et douteuse, dans trois
localités éloignées (Wats., fyò. ,II,p. 23).
Le Gaìhm saccharatiim, AIL, n'a été remarqué dans la Grande-Bretagne que
depuis le siècle actuel [Fngl. Bot,, t. 2173) ; mais il pourrait bien avoir été confondu
avec les espèces voisines, qui sont du pays. Il croît dans le midi et le
centre de la France.
Galiuin tricorne, With. Cette plante, qui croît dans les prés de la Thrace(Griseb.,
Spicil.), et qui est également sauvage à Baku et les monts Talysch (C.-A,
Mey., Hohen.), n'existe en Allemagne, en France, en Italie, en Angleterre, que
dans les terrains cultivés. Ray la mentionnait déjà. Elle est trop obscure, trop
difficile à distinguer, pour qu'on puisse savoir si les anciens la possédaient. Elle
est en Sicile (Guss., Syn.) et en Sardaigne, où même on l'indique dans les champs
et les haies (Moris, Fi., II, p. 306). Ces localités font supposer une grande ancienneté
dans le monde romain ; mais elle n'était pas encore connue en '1847
autour d'Alger (Munby, Fi.)
Les Galium spuriim, L., et Galium VaiUantii, DC., se trouvent dans les
champs. Leur distinction entre eux et d'avec les espèces voisines, est trop difficile
pour qu'on puisse rechercher si elles existaient autrefois en Angleterre et de
quel pays elles sont originaires.
* C e i i t r a n t h u s riit>er, Si. — ^ — Plus OU moins naturalisé dans vingt ou
vingt-cinq comtés (Wats., Cijb., I[, p. 24], subspontané d'après Bromfield
(P/uyi., m , p. 456). Smith, en 1805, dans VEnglish Botany, t. 1531, disait:
« Ray a omis l'espèce probablement parce qu'il la regardait comme rejetée des
jardins. J'ai eu la même opinion jusqu'à ce que je l'aie trouvée avec toute l'apparence
d'une plante sauvage, dans les creux à chaux du comté de Kent. » —Pour
moi, je présume que si l'on cessait de la cultiver dans les jardins, elle subsisterait
indéfiniment sur diverses murailles, falaises et rochers, ce qui constitue
une plante naturalisée.
Ceniranthus Calcitrapa, Dufr. Se maintient depuis un demi-siècle à Eltham:
cependant, M. Watson {Cyb., II, p. 25) doute de la naturalisation.
* V a i e r a a a i i a p i r e n a i c a , L . — ^ ~ A été trouvé en Écosse depuis 4 782
{Engl. Bât., t. 1591), dans des fossés et sur des murailles, près de Blair-Adam;
ensuite dans diverses localités boisées. Sir W. Hooker {Eìigl, Bot ^ 15) le
NATUnALISAfTON A PETITE DIStANCK. 669
croît naturalisé par l'effet, de la culture dans les jardins, comme plante d ornement.
M. Babington (A/a^, édit., p. 1 57) regarde l'introduction comme probable,
et M. Watson [Cyb., Il, p. 25) ajoute trois nouvelles locahtés fort éloignées
de rÉcosse, l'une dans le pays de Galles, la seconde en*Staffordshire, et la
troisième dans le midi, près de Ipswich. L'espèce n'existe sur le continent qu'aux
Pyrénées. Si elle était autrefois plus répandue dans les régions occidentales, on la
trouverait encore en Irlande plutôt qu'en Écosse. D'ailleurs, ses graines sont
munies d'une aigrette, qui facilite la sortie des jardins. On peut conserver cependant
quelque doute sur l'origine étrangère, la flore d'Écosse ayant été peu
explorée avant 1782. ^
Valerianella carinata, Lois. ©Trouvédans uno dizaine de comtés. M. Watson
{Ctjb., III, p. 354) doute de son origine, tout en regardant le Valerianella
olitoria comme indigène {Cyb., IL p. 27). Je suis disposé à les croire tous deux
originaires de la région méditerranéenne et transportés avec les cultures. Ils
sont, avec d'autres, en Sicile (Guss., Syn., I, p. 31), m pascuis herbosis; et
\oliloria a des stations analogues dans plusieurs parties de l'Italie (BertoL,
FI. It., l, p. 185).
A i i t c i i n a r i a margar i tacea, lîr. — — D'Amérique. Voyez plus loin
(art, 5). Antérieure à Ray.
E r i ^ ç c r o n c a n a d e n s c , ï^. — @ — D'Amérique. Voyez plus loin (art. 5).
Centaurea montana, L. Cultivée dans les jardins, elle paraît commencer à
s'introduire ailleurs dans le pays. M. Watson {Cyb., II, p. 87) indique deux
locahtés éloignées.
Centaurea Cyanus, L. 0 . En Angleterre, comme sur le continent, cette espèce
ne sort pas des champs de blé. Elle disparaîtrait si Thommii ne lui préparait
chaque année un terrain convenable. Je ne crois pas qu'on ait jamais rélléchi à
son origine et à son histoire, qui présentent cependant quelque intérêt. M. Gussone
(Si/H. FL Sic., II, p. 509) nous apprend qu'elle est sauvage en Sicile, in
apricis montosis herbosis, sur les pentes herbeuses exposées au soleil. Elle n'est
pas indiquée, même dans les champs, en Sardaigne (Moris, Fi.),k Alger (Munby,
Fi.), dans le midi deTEspagne (Boiss., Toy.; Kellaart, Fi. Calp.), à Zante (Margot
et lient.. Cat.). Elle est rare dans les champs de la Grèce (Fraas, Syn.), et
autour du Caucase (Bieb.); mais on la cultive en abondance dans les champs de
l'Italie (Ten., Syll. Nap. ; Poll. ,7''/. Ver., etc.), et la multiplicité des noms italiens,
de même que l'existence d'un nom dans Pline, montrent son ancienneté
dans ce pays. M. Colmeiro l'indique à Barcelone, seulement vers le cimetière(CiU.,
p. 89), et Brotero {Fi. Lus., I, p. 367) la dit cultivée dans les jardins. Évidemment,
c'est une plante des montagnes de Sicile, transportée, dès l'origine de l'agriculture,
en Italie, et de là dans les régions tempérées, mais qui ne supporte pas
la chaleur des plaines autour de son habitation primitive.
Le Centaurea solsiicialis, L., vient de temps en temps en Angleterre, dans les
champs de blé, c'est-à-dire par lefTet de la culture, des transports de graines.
\ a r d o s m i a f r a g r a n e , R e i c h . (Tu i s s ì l a g o i r a g r a n s , fj.) — If — Cette
plante des Pyrénées et du Dauphiné, souvent cultivée dans les jardins en Angleterre,
s'est étabhe dans quatre ou cinq locahtés, où elle paraît devenue sauvage
(Wats., Cyb., II, p. 108).
* Ncnecio s q u a l i d u s , L. Babingt . (s. chrysanthemifolius, DC.,
P r o d r . ) . — ® — Signalé d'abord par sir Joseph Banks (Sm., Engl. Fi,, III,