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&S° , & ci-devant à l'article T a r if , fait fuffi-
famment connoître la nature des droits de traites y
& tout ce qui fe rapporte à leur perception, à
leur régie aétuelle ,. & aux changemens avantageux
dont ces deux parties font fufceptibles. Mais ,
comme depuis que nous avons donné au mot
T a r if lin précis très-court du projet concernant
la fuppreflion de toutes les douanes intérieu-.
r e s , nous nous fournies procuré le mémoire dans
lequel ce projet eft parfaitement développé , &
appuyé' des tableaux qui en préfentenx les effets
bienfaifans poui: chaque province , nous croyons
devoir conflgner ici ce mémoire, tçl qu'il a été
remis a 1 affemblée des notables, convoquée le
22 février 178 7 , & encore a&uellement, ( le
23 mars , ) feante à Verfailles, pour y prendre
c-onnoiffance des projets bienfaifans de fa majefté ,
& rechercher les moyens les plus Amples . , ’ les
plus avantageux & les plus économiques pour
leur exécution. Si malheoireufement cette fuppref-
flonn’avoit pas lieu en-èe moment , ce mémoire
dé,pofera du moins des intentions bienfaifantes du
gouvernement.
j Nous aurons enfuite à traiter des droits particuliers
> qui font nommément connus fous la
dénomination de traite. Tels fontlammed’Arzac,
la traite de Charentç, la traite domaniale , la traite
fbnfine , la traite par terre , la traite vive de
Nantes.
M émo i r e fur la reformation des droits
de traite j Vabolition des barrières intérieures
j i’établijfement d'un tarif uniforme
aux frontières , & :la fupprejjion de plu-
Jieurs droits d'aides , nuifibles au commerce.
Les EtatSrgénéraux, aflfemblés en 1614 , fe
plaignoient au roi de ce que les droits de traite
étoient levés fu.r ce qui va de certaines provinces
du royaume a d'autres d'icelui , tout■ ainft que f i
e'étoit un pays étranger 3 au grand . préjudice de
fies fujets 3 entre lefquels cela, confervoit des marques
de divifion qu'il étoit néceft'aire d‘ôter, puifque
toutes les provinces du royaSme font conjointement
Ù injéparablement unies à la couronne pour ne faire
qu'un feul corps , fous la domination d'un même
roi y & puifque tous les fujets font unis a une
même obéijfance. Pour ses caufes, ils demandoient
qu'il plut a fa majefté ordonner qu'ils jouir oient
d ’une même, liberté & franchife j en ce faijant,
qu ils pourroient librement négocier & porter les
marchandéfes de - France \en quelques endroits du
royaume que ce f o i t , comme concitoyens du même,
Etat y fans payer aucuns droits de traites... Ou a
cet effet 3 les bureaux de f dite s traites & droits d'entrée
feroient établis aux villes frontières & limites
du royaume.
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& Ce par voeu 1 interet fut infpiré public.[> Il ar la n’a raifon pas | ceffé par la d’exifter
juftice nnu lnl ea opbafsta ccleefsf é ddiv’êetrrse &c efluuci cdefel ilfas , nsa’toipopn o:s èmreanist
a -fon accompliffement. Les efforts même qu’on
thirtp, epr oluer gdeimrmineu, efre lmesb liènrceonnt vléens ieènnrsa, cifnaenrs deanv aenxitangtee.
n tCio’nefst, pqreufaqnude lteosu jociurrcso nlef tafonrctetds ese nm ebiollrenuerenst les effets. Reformer à demi, c’eft perpétuer le
defordre j & régler des effets vicieux, c’eft donner
une conftitution au vice, c’eft renoncer à le dé«
tipliées^, qeufti roencto ngrnouf t,i qleu ec oledse odrdeso nnances multra
ite s , n’ont
rfiemrvpio,f efinb icliotmé pdleiq ulea nrte fletiufrie rr éfgainms ee, nq uc’hàa npgroeur vleesr
vbaaiinesc.u O , nq euf ti ld enp uyi s a loqnug’-utneem sr egféonnétera lteomtaelnet cdoanns
cette partie qui puiffe y établir l’ordre naturel.
fouEsl leu nv ar oein fqiun i sp’eofuferf&uuite rp acre-tt oruetf olenst ea bguésn,é praoluer,
fonder fur leur ruine le bonheur de fes peuples.
dS’aé tamblaijre uftnée, raéppraèrst itiso’nêt^r ep luosc céugpaélee ddaenss mleso yiemns
fpeôst sv u, e8s r fudre flaai rme uplrtiotfupdéer e&r l’laag vraicruiélttéu rien,f ian ipeo rdtéo edlrloe itas rqéufio glur èvdeen ft ulep pcroimmemr etorcues dcee ufoxn q ruoiy anu’amueg 5
bmliecn.tent fes finances qu’aux dépens du bien putioiLi.
es droits de traite ont d’abord fixé fon attend
proLdeuucrt ioornisg innea tiroenmaolenst e, apue utr eaibzioènmdaen ftîeèsc lea.l oLrse s, étoient considérées comme devant fervïr unique-
t^uement. aux befoins du royaume , comme leur
Iélt apnat roniéfcfeofifta ierne mceonntf é&qu eenxccel uffoivrte mimenpto rrétafnert vdé’eçsn. ceimpep êdcehse rd rloa itfso drtei e, & c’eft ce qui fut le prinarrêter
l’exportationtr ,a it&e. cIolsm fpuernefnetr éetanb lqisu eplqouuer forte le préjudice qu’on lui atrribuoit.
cesT teelmles épteoui t écl’learirreéusr, qduee jla’a dcamuifnei fmtrêamtioe nd, u dmanasl fembloit en être le remède. On ne croyoit pas
le royaume affez riche pour permettre de vendre
adue -vdeenhdorres a5 u&-d ce’heoftr ps,a rqcuee qleu r’oony anuem pCenrme edtetvoeitnpoaist
ipnadsu pftlurise ripchoeù.v Lôeiesn ptr -o edlulecsti osn’ésl deev efro na uf-odle &là ddee f ofna
éptrooiptr le’ ucnoiqnufoem mmefantrioe nd ,u qduéabnitd & fa l ec doenrfnoimerm teartimone de la vente ?
de Lterso isc hfoifèecsle sr.e liMèraeinst eenn c1e7t* 4é0t,a tl ’epfepnrdita nfti fpclauls,
qui ne fut jamais celui du commerce , aggrava
le poids des droits de traite 5 les mêmes pro-
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vinces qui avoient été affujetties à des droits. de
fboiertniteô,t fauprreènst ofno uym iafjeosu taa ddeess ddroroitists lodceanutxr,e eojc
la circulation fut par-tout gênée, obltruee, interrompue.
La contagion de l’exemple, ou plutôt
l’appat d’un intérêt mal entendu, entraîna
lpeusi fdfaonmcein afotiuovnesr avinoief inpeasr u> t& n e dse’o tcocuutepse r pqaurtes d, ela-
touffer l’induftrie, de mettre des entraves au
commerce.
La France s’étoit aggrandie : les droits d’enterné
em &ê mdee -f toermtise dqéuve oifeens t nfraotnutrieèlrleesm je ^nmt faeis reccounlteir
nuant d’être perçus dans les lieux où ils avoient
éOtén éltaaibfflai s,f uiblsfi fdteerv ianure nmt idlieesu d oduua neros yinautémriee uurense.
mdaunlst ituleduer doer igbianrer ièqruees qpuoiu rn ’gaavrodieern tf eés tél impoiftéeess, &d’u nlee s pmroavricnhcaen dài fle’asu tnraet,i oqnua’leens pnaey apnutr leens t mpêamffeesr
droits impofés fur celles venant de l’étranger ou
allant à l’étranger.
A ces droits de traite primitifs avoient été
fcuréccées fleinv edmifefnétr eanjoteust épsr opvluinficeeusr s ddur oritosy apuamrtiec uplioeursr
un tems limité, & pour des befoins preffans,
lorfque la France étoit agitée par les troubles des
guerres civiles.
deL de rcooitms m, edrocnet falati gfuupé ppreafrl iloan p etorcuejpotuidrsn pdreo mtainfet
ïtii’oénto ijtu fjqaum’aauis terfôfneect upéaer, lfai t vpoairxv edneisr éfat artsé-cglaémnéarlaa
ulxib. eLraté ndaet icoinrc eunla ctioornp sd a, ndse lm’inatnédraie auvre dc ui nrlotaynacue
dmreo i,t s& p elr’céetapbtilbiflfeesm àe nlt’ edx’turênm eta frriof nutinèirfeo.rme des
Une demande fi jufte parut faire impreflion ,
mais n’eut pas le fuccès qu’on devoit en attendre.
& Lpeo guor ucvoemrnpeemnfeenrt ■ lveo uplruotd ruéift odrems erd rfoanitss pdeerd crier}
counl atpioronp doofan t aleusx é tpartosv ifnoclleisc itoqiuein ty l a éftuopipernetf lfiooun,
dmeisf esd r,o i&ts dq’uaiid nese , l’déet ocieonntf enpatisr àà lya êptreer caefpfutijoetn
ties. L’échange ne fut pas accepté j & après fept
acnonnétiensu ad ed ev afiunbefsi ftteern tafatnivs easu, cluen rcéhgaimngee mveicnite.ux
daSnto ulsa lma infionr idtué rdèeg nLeo udies LXouIVis ,X leIsI Id, ro&it sp eloncaux
prirent de nouveaux accroiffemens > ils fe
mûltiplièrent à l’excès, & le commerce languif-
fdoififté ,r eénctreasf.é fous le poids de tant de perceptions
L’Oeil vigilant de Colbert mefura toute l’étendue
des conféquences de ce defordre* 11 entre-
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pblriirt udne früépgpimriem eurn liefso rtmraei tpeso uinrt étoriuetuerse lse,s &do du’aénteas
tdaur irfo ydaeu m16e6. 4C. ’eft danNs cette vue que fut rédigé le
miMniaftirse ,l efsî dciigrcnoen fdtea nlca erse cnoen npoeirfmfanirceen tp upbalsi qàu ec,e,
d’effeétuer tout le bien qu’il avoit co^çu. Le
befoin des finances ƒ ^obligea de conférver divers
dduro ictso mlomcaeurcxe , , auqfulie" icnecuoxm dpoantitb liels aavvoeict lafa liitb edrété
tàe rl’muninifeorr mlai tféu pdreesf fipoenr cj e&pt ipoonsu rq ua’rirli vaevro ipt aern dveuger é,
idl ’ocprtuetr deenvtroei rl e lanioffuevr eaauu xr égpirmoev iqnuc’eisl , étlaab lliifbfeoritté,
l&or sc.elui fous lequel elles avoient exifté jufqu’a-
tarUifn : gcrea nfdo nnto mceblrlees dqeu pi rfoovnint cecso nancuceesp tèforeunst llae dénomination de provinces des cinq groffes-fermes ,-
les autres préférèrent de demeurer dans leur
premier état : ce font celles qui ont le titre de
provinces réputées étrangères.
CoClbe erpta, rtlaugi ef it, pqruein dtrreo mlep afe ulle sp aerftpi éqruani cluesi redfe- toit , celui d’établir du moins des d roits uniformes
y fur les objets les plus intéreffans du comtmièerrecse
d, e&s d’en ordonner la perception aux fronprovinces
réputées étrangères c’eft ce
qui donna lieu aux: tarifs de 1667 & de 1671 y ddéonnotm lm’eéxeésc u,t i&on l ecsa rdaiéffléérreifnec iele sd esp rporvoivnicnecse s adineisi
ctainrqif gdreo ff1e6s6-f4e.rmes foumifes particulièrement au
difCpaer aftyefst êqmue’o nte ncdruant ta àlo rrsa pdpervoocihre rt olleésr erré,g i&m eàs
en diminuer les inconvénièns, a été fuivi depuis,
c&ef luivne mgreanntd éntoabmlib re d’arrêts du confeil ont fuc- rentes marchandifesle sq udir oni’tasv uonieifnotr mpaess éfutér cdoifmfé
prifes dans les tarifs de 1667 & 1671. Enforte
qdues’i l pyri nac iapuajuoxu rodb’hjeutis pdlues cdoem mdeeurcxe cqiuniq uyiè fmoenst affujettis.
quiMfeasi so uq ruéeulqnuieess , pnr’yo voinnct esp asn oéutév efloleummeifnets". cLones-
Tmreouirsé-eEs vaêfcfrhaénsc,h ile’sA ,l fatacen t &d ul ata rLifo rdrea in1e6 f6o4n,t qduee
de ceux de 1667 & de 1671 5 elles ont confervé
une communication libre avec l’étranger, & c’eft-
ce qui les a fait dénommer provinces à. l'in fta r de
T étranger effectif.
Cependant cette exception à la loi commune
n’a pas été maintenue intégralement à l’égard de
ces trois provinces}’il a été dérogé dans celle
des Trois-Evêchés, par rapport à plufieurs droits,
tels que celui des cuirs 5 & dans la Lorraine «