
lieux où l’ordonnance avoit permis cette culture ;
le confeil , par arrêt du 28 juin 1689 » ordonna
que l’article X IV de l’ordonnance du 22 juillet
ï 68i , feroit exécuté félon fa forme & teneur}
nt , en conféquence 3 défenfes aux apothicaires
de la ville de Clermont, & à tous autres , d’en-
femencer leurs terres de tabac, fous le nom dxkerbe
nicotiane, ou autre , à peine de confifcation , &
de mille livres d’amende.
La ferme du tabac fie encore , par réfultat du
confeil, du 12 feptembre 1691 , partie du bail
général fait à Pointeau , des autres fermes-unies ,
ainfî que de celui fait à Templier , par réfultat
du confeil, du 30 avril 1697 : ce dernier bail
devoit commencer au premier oétobre fuivant,
& finir le dernier feptembre 1702 j mais avant
l’époque à laquelle Templier devoit entrer en
jouiffapce, la vente exclufive du tabac fut dillraite
du bail des autres fermes générales, & il en fut
fait un bail -particulier pour fix années, à N icolas
Duplantier , par réfultat du confeil du 17
feptembre 1697 5 le prix de ce bail fut de quinze
cents mille livres par année , indépendamment
defquelles Duplantier fe fournit, par aéte paffé
devant notaires , le 28 novembre de la même
année , à payer annuellement à Templier , la
fomme de dix mille livres , pour les droits d’entrée
, paffage , tranfport, fortie , & autres , fai-
fant partie du bail des fermes générales , fur
tous les tabacs en corde, en feuille 8c en poudre,
néceffaires à l’approvifionnement & à la confom-
mation des- magafîns & bureaux de diftribution :
Pexécution de cet abonnement fut ordonnée par
arrêt du confeil du 6 feptembre 1701.
Il avoit été créé des receveurs du tabac, en
titre d’office, par édit du mois de décembre 1694 :
Duplantier fut autorifé , par arrêt du confeil
du 11 mars 16 98, à les rembourfer.
Au bail de Duplantier , fuccéda celui de Germain
Gaultier , par réfultat du confeil ,,d u 18
feptembre 1703 : le prix de ce bail fut le même
que celui du précédent} favoir , quinze cents
mille livres pour le tréfor royal , & dix mille
livres payables aux fermiers généraux, pour les
droits d’entrée & de fortie, le tout annuellement,
pendant le cours du bail de Gaultier, qui devoir
durer fix années.
Une déclaration du même jour 18 feptembre
1703 , dans la. vue de remédier aux fraudes qui
fe. multiplioient fous des formes quin’ayoient pas
été prévues par l’ordonnance de 1681 , ajouta ,
pour les faire ceffer, de nouvelles précautions à
celles déjà prifes par cette ordonnance 5 & en
interprétant, en tant que de befoin , les difpofi-
.rions qu’elle renfermoit, elle défendit aux rçcevetirs,
entrepreneurs, détailleurs &derd téebniitra nausdcuannss
tabacs l’étendue dans de leurs la ferme,maifons, d’avoir, bureaux, ni ni ailleurs ,
fdoounsn eqru e, lqnui ed épbriéteter x,t es ’iqlsu en ’céeto fieûntt, dm’eanr qvuéesn ddrees,
lpivlormesb sd ’&am cenacdhee ptso duer llaa fperremmei è,r eà cpoenintrea vdeen tmioinll*e
& de punition corporelle, en cas de récidive.
de Eqlulee lrqeuneo uqvueallliat él es 8nci défenfes à toutes perfonnes, de femer, planter, ccuolntidvietiro n qu’elles du tabac dans fuffent,leurs
tmeirfrleiosn, epxaprrcesf f,e j&ar dpianrs é&cr itv edrug efersrm, fiaenrs, àla pepienre-
de mille livres d’amende 8c de confifcation du
etanb aqcu\ etllqiue ea luietour ifqau l’eil ffeûrtm fieemr éà feule exception des terres dans le8fcq le faire upellalenst arracher éla, pàl anla
jtuatiilolent a1v6o81it ;é teél lep eernmjoifieg npiat ra ul’xo rpdroonpnraiéntcaeir edsu d2e2s. terres , maifons, jardins, vergers, 8c à leurs do-
omuevfrtiirq uleess ,p oenrt eTs abafuexn cceo mdem ilse udrus mfearmîtrieesr,, àd ’elna
1p oreumveièrrtue rree q, udifoitnito nil, f&er ooitr ddornenffaé , pfruorc lèesu2vr reerbfuasl,,
faauntso rqifua’i llse efuefrlmenite rb,e ffoeisn pdr’oacuutrree upresr m8cif fcioonm, mfeins-,
tence, ni arrêt, à faire arrêter 8c conftituer pri-
ffoannnsi,e rgse nless dvea gmabéotniedrs, &fa égteenusr s,f amnse fafavgeeur s,, varotii
tpuerrifeorns n,e sc rdoec hceettetuer qs,u agleitnés, dqeu ip feeirnoei,e n&t t roauutvréess faifîs de tabac en fraude , qui ne pourroient être
éqlua’regni sc qasu ’dene cporenunvoeif fdaen clea dfrea ucaduef,e }l ee*l le ordonna, tabac feroit
cvoainnfcifuqsu ,é c, on&d almesn ésp arptoicuurl ielarsp raecmcuifèérse &fo ics oenn
cmairlclea nl.ivres d’amende, & en cas de récidive, au
quEi nvfeinn d, oaiettnetn dduu la difficulté de découvrir ceux tabac en fraude , & qui ne
ppaoru vcoeiuexn t lqeu pi luesn foaucvheentto ieenn êt,t rlea codnévclaairnactuios nq duee
p1a7r0 3f i■x» vtéemuto qinuse, la& p rqeuuev ed de ec lea nfroamudber ef opitu rifefçeunet nêétrcee fcfaeiurxç sq. ui en auront acheté, comme témoins
aidCese ttdee dPéacrliasr a,t iloen 1f0u t oe&nroebgrifet ré1e7 0e3n. la cour des
Les officiers de plufieurs éle&ions 8c autres ju-
rfiafndcieé fdioe n-cse, aquuxiq cuoenllceesr néotoiti tJ ea ttribuée la connoifla
converfîon de peine , fanst aqbuneç ,l eo rfdeormnnieori eennt
reeûqtu aifuictiuonne qcuo’ennn foaiifffoainecnet ,q uneolnq-ufeeufoleism de’notf fifcuer, lelas procureurs du roi, mais même fur la fimple requête
des condamnés qui, pour l’ordinaire, gens
fans honneur/loin de pouvoir être retenus par
elau xp-eminêem deus àc alrac afnu b, ird epmroamndpotieemnte natu, pcoounrt réaviriete ,r
lé paiement des amendes prononcées contr eux,
p&l uptôotu lveouirr ,c oemn mfoerrtcaen. t Tdeel sp rifon font les , recommencer motifs énonjcuéisn
d1a7n0s j l,e epnrréeagmifbtruélee edne llaa dcoécülra radteiso na iddeus 1d3e
lPaa rcios,n vlee rf2îo7n dud ems êmpeei nmeso is& :, qamuie nodredso nnétea bqliuees
vcoennutr,e a ulexs rfèraguledmeuernss , c8ocn cceeurxn aqnut i laeu ront contretabac
, ne
lpao urrerqau iêfittrieo np rononcée 8c du confentement par aucun juge du fermier,, que fur a
penei nleeu dre p rnouplrliet contr8ecv é* 8c de repondre , par les juges , quelles les epnriavnés nàoumroi,e ndet sé^ téa mcoennddaesm anuéxs,
& des dommages 8c intérêts du fermier.
Le préambule de la déclaration du 6 décembre
1707, annonce que d’un côte 1 expérience avoit
fraègitl ecmoennnso îdtréejà, qinutee rvleesn upse ifnuers lep ofratiéte sd up ar les n’étoient point affez fortes pour retenir lest afrbaauc,
Tdienufrtsr u} dqiuoen d’un autre côté il s etoit'gliffe dans 8c le jugement des affaires, plufieurs
abus qui, en procurant 1 impunité aux coupacbolems
m, elnecuerr dloeunrn ocioemnt mpelurcs ed, e ch eafrtd ifeofufes lpeo upro rient
dqeu i vuteen ddeo ifeanirte àc eefnfterra cînees rd iifnffeernenfisb lienmcoennvt elan rieuninse,
idn’tuénree fffaenrtme e deesn vriefavgeéneu sd déjuà rcooi m, mquee ufnuer ebnrta nrécdhie
gées les difpofitions de cette déclaration^, qui eft
divifée en quinze articles , dont voici 1 analyfe.
i9. Elle déclare tabacs en fraude tous ceux qui
cnaec hfee tst rdoeu vlear ofenrtm pea ,s dmoanrtq lu’eéms pdreesin tpel oemftb ds^é poou-
fée aux greffes des éle&ions.
i ° . Elle prononce contre tous ceux qui feront
tdréopuevnédsa mfamifies not ud ev elnad acnosn fdiufc taatbioanc edne sf raude, intabacs
8c des chevaux, charrettes & équipages ou ils fe
fpeoruornrta êttrroeu mvéosd,é rméei*ll,e llleiv vreesu td q aume feunrd cee,t teq aumi enne
ldae l,i glneisf iccoantidoanm onué ps rcoonnofnigcniaetniot n, ddaen sla lef emntoeinsc ed e,
fuaniere f ocmetmtee c doen ftirgonisa tcioennt,s 1l iavmreesn ,d e&, fquure lfaa ufitme pdlee
rfeaqvuoiêrt e, deun felar mpeieinre, 8dce sf agnasl efrreasi sa, f1 oeigt acrodn vdeesrt ivea}
gmaébtoienrd s,■ &fa égleeunrss f, anms efafvaegue r,s , arvtoifiatnusri^e,r sg e,n s crdoe
cmhaetteeluortss ,, gens de peine , gens repris de juftice, 8c autres perfonnes de cette qualité }
& en la peine du fouet 8c du banniffement de la
province, pour cinq ans , à l’égard des femmes
& filles de pareille condition.
Tome I I I . Finances.
3°. Elle fait défenfes à toutes perfonnes, d’acheter
aucun tabac en fraude, à peine de confifcation
8c de mille livres d’amende , qui ne
pourra pareillement être modérée.
40. Elle permet aux commis 8c gardes des gabenelfleems
b, lea iàd esto ,u tsr aiptaerst,i cu&li earust reasy afnetr mfeesr mduen rto ie n,
juftice , d’arrêter les vendeurs ou porteurs de
tabac en fraude , de faire toutes failles 8c proces-
verbaux néceffaires, de conftituer même prifon-
nqiueer sp care ulxa ddeé lcal acorantdioitnio dnu m 1a8rq uféeep ctei mdberfefu s1,7 a0i3n fî;
elle veut que leurs procès-verbaux bien & dûe-
ment affirmés, faffent foi en juftice jufqu’à Tin
cription de faux.
huiyfQf.i erE, lloeu audt’ourni féc auvnal i-efre uld ec ommamréicsh, aaufffiffétée d,’ unà
dreffer procès-verbal, qui doit être affirmé par-
ddaenvsa nutn l elsi eouf foicùi erils dne’y la’éitl epéoliinoth }d ’&él esé’ihl oenft, fdaei-t
dmeovianns t qluee jucge ed reorynaiel rl ep upilfufse pprréotcehnadirne, afuancsu nnee ajun-
rifdiéton pour la fuite de l’affaire.
6 ° . Elle ordonne , quant à fa ferme du tabac ,
lc’eoxnécceurntiaonnt ledse ilnaf edréipcrlaiorantsi odne dfauu x1 c4o navtrreil le1s 6p9r9o ,
cès-verbaux des commis aux aides } en conféqvueennt,
c dea, ncse ulexs qtruoii sv jeouulresn td se’ iln’éfcehriéraen ecne dfaeus xa f^fdigonai
tions qui leur feront données , le déclarer à l’audience,,
ou par écrit , & configner l’amende de
fcooiuxrasn ted elsiv areids easu}x ilésl efvoinotn tse n, u&s ddee lcigennet rl ilveruers ianufx- cription de faux le jour même qu’elle eft reçue ,
de fournir & mettre au greffe leurs moyens de
fdaéucxla rdéasn sp elertsi ntreoniss j&ou rasd}m &iff ifbi leless , miolys ednso ivfoenntt prendre, dans le jour fuivant, l’ordonnance du
juge pour faire entendre les témoins , lui déclaqreura
,l itédsa n&s ldee mmeêumree jdoeu cre u, xl edso nnto milss v, ofuudrrnoonmt sfe,
feenrtvenird, rfea nds’a uqturee sd}a nils leaf tf duéitfee nidlsu pauuixff ejnutg eens dfa airce
.
corder de plus longs délais, à peine de nullité.
7°. Les premiers 'juges ne peuvent inftruire
extraordinairement les procès dans lefquels il
nréec so’laegmirean qt uoe ud ’cuonnef friomnptaleti ofani fi,e n, i pmarê mréep éitnitteiorrno ,
ger les particuliers , à moins que ce ne foit
fur la requifition par écrit du fermier.
fon8t°m. aIilr elmeuern t,e f&t eà nlj’oaiundti ednec e j,u gaeinr fî cqeus e ccaeûlfleess
concernant les plantations de ta b a c , fans qu’ils
puiffent les appointer 5 & s’il y a lieu, par la
nature de l’affaire, d’ordonneHr hunh hdélibéré , il