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donne des permiflions de chaffe aux vaffaux mêmes
des barons. Chaque chaffeur paie quatre carlins ,
( une livre quatorze fols , monnoie de France ) &
ceux qui veulent chaffer dans les quartiers de refermes
3 en paient douze, ( cinq livres deux fols 3
monnoie de France).
Le roi nomme un grand-veneur pour fes plai-
firs} il donne des permiflions de chaffegratis.
■ Les droits de l'office de grand-veneur rapportent
net lîx mille fix cent vingt-neuf ducats cinquante-
cinq grains, ( vingt-huit mille cent foixante quinze
livres dix fols, monnoie de France ).
Ceux de l'office de grand-courrier, ou fur-intendant
des poftes, foixante-quinze mille ducats ,
( trois cent dix-huit mille fept cent cinquante livres,
monnoie de France ).
Il exifte dans la terre de Labour un capitaine des
vivres , qui exerce la police dans les marchés , &
qui connoît des çontertations relatives à cette police'.
Il perçoit certains droits , dont le produit
monte à deux mille cent trente-neuf ducats quatre-
vingt-deux grains, ( neuf mille quatre-vingt-qua-
tprze livres, monnoie de France ).
Il en eft de même du capitaine des vivres de* 1* Abbruzze, qui eft d'àilléürs fpécialement chargé
de veiller à ce qu'on n'exporte de cette province
des vivres , pour les introduire dans les Etats
voifîns.
C e t office rapporte cinq mille fept cent vingt-
cinq ducats foixantë grains , ( vingt-quatre mille
trois cent trente-trois livres quinze fols , monnoie
de France )•
Les droits attachés à l’office du premier médecin
confiftent à avoir l'infpeâion fur toutes les drogues
, à régler la quantité & le prix des méd-ica-
mens , à donner des brevets aux fages-fémmes, &
des permiflions de faigner à ceux qui ne font point
chirurgiens privilégiés. -
La chambre royale afferme chaque année les
droits de cet office à des apothicaires ou autres ,
qui font des tournées dans les proyinces- Le prix
de cette ferme eft de dix-huit mille trois cent un
ducats , (foixante-dix-fept mille fept cent foixante-
dix-neuf livres cinq fols , monnoie de France }.
Sa majefté Sicilienne pofsède, dans les deux
Calabrès , une forêt immenfe , d'où l'on tire le
bois & le goudron pou-r la darfe royale, & dont
ion afferme l'herbage. Cette forêt eft fous l'infpec-
tion d'un adminiftrateur, qui a un meflro-datg ,
dont les fonctions confiftent à faire le recouvrement
des amendes, qui font prononcées contre ceux qui
ufent, fans permiflions, des productions de cette
forêt.
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L ’office de mefiro-date s'afferme annuellement
cent foixantè-deux ducats, ( fîx cent quatre-vingt-
huit livres dix fols , monnoie de France).
Il exifte à Naples une loterie, que l'on appelle
; la beneficiate , & dont Iç produit peut être évalué à
: deux cent trente-trois mille fix cent quatre-vingt-
; dix-huit ducats > ( neuf cent quatre-vingt-treize
mille deux cent feize livres dix fols , monnoie de
} France).
C e produit eft quelquefois plus confîdérable.
On évalue le produit des maifons , des cens &
des fiefs , que le roi pofsdède, tant dans la capitale
' que dans les provinces, à quatre-vingt-onze mille
ducats foixante grains1, ( trois cent quatre-vingt -fix
mille fept cent cinquante-deux livres dix fols ,
I monnoie. de France ) .
Le connétable Colonne paie, pour le pâturage
de fes troupeaux, quatre cents ducats , (dix-fept
cents livres, monnoie de France).
On a v u , dans les détails qui concernent l'arren-
■ dement du fe l, qu'il avoit été établi une nouvelle
impofitïon de trente-fept grains & demi par to-.
molo: L'objet de cette impofition fut de fe procurer
annuellement l'équivalent d'un don gratuit, qui fut
donné au ro i, après la campagne de Velletry.
Par l'augmentation de population, & l'exaéh’-
tude avec laquelle cette régie eft fuivie, le produit
de l'impofition de trente-fept grains & demi a reçu
un accroiffement confîdérable, On évalue cette
augmentation à foixante-quatorze mille foixante-
deux ducats vingt-fix grains, ( trois cent quatorze
mille fept cent foixante-quatre livres douze fols ,
monnoie de France ) q u i , dédu&ion faite des
charges , produit net foixahté-fept mille neuf cept
dix-fept ducats quatre-virtgt-fix grains, ( deux cèftt
quatre-vingt-huit mille fix cent cinquante livres
dix-fept fols, monnoie de France).
Les barons, dans la vue de reftreindre le montant
des droits de relief, fe portent ordinairement,
dans les déclarations qu’ils font des biens féodaux,
à en diminuer la valeur. Legouvernement fait faire,
de temps en temps , des révifions , ou examens
des titres & archives des barons : on tranfige avec
eux fur les amendes qu'ils ont encourues. C e t objet
forme un montant annuel de quatre mille ducats ,
( dix-fept mille livres , monnoie de France ).
Les poix , tant blanches que noires de la forêt v
roy ale , produifent net dix-huit cents ducats,
( foixante-feize mille cinq cents livres., monnoie de
France ).
Le bailliage, la paneterie de cette fo rê t, & les
neiges de la Calabre, produifent quaue mille fix
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£ent-fept ducats, ( dix-neuf mille cinq cent foixan-
te-dix-neuf liv. quinze fols, monnoie de France ).
La nouvelle mine de vitriol dans l'Abbruzze ,
près de Caftel-Sangro , eft affermée quatre, cent
quarante huit ducats, ( dix-neuf cent quatre livres,
monnoie de France ).
La gabelle de barlette , ou les droits fur les
enfeignes à vin , produifent net quatre vingt-trois
ducats foixante-treize grains, (trois cent cinquante
cinq livres dix-fept fols fix deniers, mon-
aoie de France ).
L'impofition appelée corritura de Capo-di-monte ,
produit net fept cent foixante-treize ducats quarante
grains , ( trois mille deux cent quatre-yingt-
fîx livres dix-neuf fols, monnoie de France ).
Cette impofition confifte dans le droit que
payent, à l'entrée dans la ville de Naples , les
comeftibles , la poterie & les bois à brûler, qui
viennent des environs de Naples, & dont les habi-
tans ne font point fujets à la capitation.
La pêcherie de Tarente rend fix cent foixante
ducats , ( deuxjrnlle huit cent cinq livres, mon-
aoie de France ).
L'arrendement de la teinture en noir dans la
ville de Naples eft affermée mille ducats, ( quatre
mille deux cent cinquante livres , monnoie de
France ).
L'arrendement du fafran a été aliéné pour vingt-
huit mille ducats, ( cent dix-neuf mille livres, monnoie
de France ) On prétend qu'il ne produit pas
cette fomme.
Les rentes qui proviennent des fonds qui appar-
N A P . *o;
tiennent au domaine, dans les lieux où il y a des
places , des châteaux & des fortereffes, produifent
environ deux cent cinquante mille ducats , ( un
million foixante-deux mille cinq cent livres, monnoie
de France ).
Les commandans des places jouifloient anciennement
des droits du roi fur la. boucherie & fes
fours, d'une certaine étendue de pâturage , &
autres droits. Tous ces objets ont été réunis au
domaine : les fonds qui en proviennent , font
deftinés pour des penfions, & il a été réglé des
appointemens aux commandans des places.
Le roi pofscde aufll certains fonds particuliers ,
qui dépendent des places d'armes , des châteaux
& fortereffes , & dont le produit avoit été deftirré
à fubvenir aux réparations que ces châteaux &
fortereffes pouvoient exiger. C e produit forme une
caiffe particulière, dbnt le gouvernement fait telle
difpofition qu'il juge convenablç,
Enfin, on porte à deux cent cinquante mille
ducats ( un million foixante-deux mille cinq cents
livres , monnoie de France ) le produit de la vente
qui fe fait annuellement des charges & offices dans
les différens départemens.
On va réunir , fous un feul & même tableau ^
les différentes branches des revenus de fa majefté
Sicilienne dans le royaume’ de Naples. C e tableau
eft divifé en trois colonnes , dont la première
contient les revenus en totalité ; la fécondé , fes
charges $ & la troifième , le produit net.
On ajoutera, à ce tableau, le montant des revenus
des préfides de Tofcane & de la S icile, fur l’admi-
niftration defquels on n’a pu fe procurer des rea**
feiguemens fuffifans.